Il était une fois, songea Adja accoudée au comptoir d'un restaurant plein à craquer, un monde peuplé d'hommes honnêtes. Son regard se promenait sur le visage de celui avec qui elle sortait depuis bientôt trois mois et qu'elle avait eu l'intention d'inviter a sa fête pour son diplôme .
— Nous deux ça ne peut pas marcher, déclara
Daouda.
Et si je lui enfonçais le touilleur de mon cocktail en plein cœur ? pensa Adja. Tout de même, elle ne ferait jamais une chose pareille : le bout de cette tige n'était pas assez pointu.
— ... et tu sais très bien pourquoi, poursuivait Daouda sans s'apercevoir qu'il s'emportait.
Il devait se croire raisonnable et détendu. Moi, au moins, j'assume d'être furieuse, se dit-elle. La colère s'empara d'elle, faisant grimper sa température comme Daouda n'avait jamais su le faire.
À l'autre extrémité de la pièce, une cloche retentit au-dessus du comptoir en forme d'immense jeu de roulette. Daouda perdait encore un point : il rompait avec elle dans ce restaurant Le Faux Jeton. Le seul nom de l'endroit aurait dû l'alarmer.
— Je suis désolé.
Ces paroles manquaient cruellement de sincérité, et Adja dut croiser les bras sur son veston gris à carreaux pour se retenir de le gifler.
— C'est parce que je ne veux pas venir chez toi ce soir, c'est ça ? Tu sais, on est mercredi, demain on travail et tous les deux.
— Ce n'est pas ça, dit Daouda d'une voix noble et blessée digne d'un grand homme à la morale indéfectible. Tu ne fais pas d'efforts pour que ça marche, notamment en...
Notamment en refusant de coucher avec toi alors qu'on sort ensemble depuis deux mois ? Adja fit la sourde oreille et balaya du regard la foule qui l'entourait. Si je versais quelques gouttes d'un poison indétectable dans son verre, là maintenant, pas un seul de ces bureaucrates ne s'en apercevrait.
— ... et si nous devions avoir un avenir ensemble, il faudrait que tu y mettes un peu du tien, poursuivait-il.
Ben voyons, ça, c'est hors de question, pensa t-elle en accordant ce point à Daouda. Pour autant,refuser de coucher avec lui ne justifiait pas qu'il rompe avec elle moins d'un mois avant ce jour où elle devrait porter une robe qu'elle a acheté deux mois avant .
— Mais on a un avenir ensemble, argua Adja en s'efforçant d'apaiser sa colère. Des choses prévues depuis longtemps : la fête de mon diplôme est dans moins d'un mois et tu es mon invité d'honneur . Daouda, tu manquerais le buffet ak ambiance bi?
— Alors c'est comme ça que tu me vois ?
s'emporta Daouda. Je ne suis qu'un cavalier pour ta fête?
— Mais non, tu es bien plus que ça. De la même façon, je suis bien plus pour toi qu'une copine de baise, pas vrai ?
Il ouvrit la bouche mais la referma aussitôt.
— C'est évident, je ne disais pas ça pour toi. Tu es une fille intelligente, brillante, responsable... Si seulement il pouvait avoir une attaque. Chez l'homme, seuls quatre pour cent des crises cardiaques surviennent avant la quarantaine, mais l'espoir fait vivre. Au moins, s'il mourait, même ma mère Mariama Kâ alias Mbathio Ndiaye se ferait à l'évidence qu'il ne viendrait pas a la fête . Man mako def sakh diko presentè sama farr ken rawouma. ( je n'aurais pas dû lui présenter mon petit ami)
— ... et tu ferais une mère formidable.
— Je te remercie, ça, c'est romantique.
— Adja, je pensais que ça mènerait quelque part, nous deux, renchérit-il.— C'est sûr, acquiesça-t-elle en balayant du regard le restaurant . Ça nous a menés ici. Daouda poussa un soupir et prit sa main dans la sienne.
— Je te souhaite d'être heureuse, Adja. Restons en contact.
Elle retira sa main.
— sentiro dara ci la lokho gauche bi? (Tu ne ressens aucune douleur à ton bras gauche ?)
— Non, répondit Daouda en fronçant les sourcils.
— Dommage.
Elle rejoignit Awa et Dialika qui les observaient depuis l'autre bout de la pièce.
Cette dernière est maintenant à son sixième mois de grossesse et ça lui allait bien.
Vous vous demandez sûrement ce qui s'est passé pendant tout ce temps? Et bien beaucoup trop de choses pour dire vrai.
Awa est toujours dans son ménage avec son fou et bipolaire de mari.
Ma mère rayonne de jour en jour dans son ménage avec Tonton Mansour.
Elhadj lui son père la chasser de la maison et lui a interdit l'accès comme que Dialika vit avec nous maintenant pour selon lui empêcher son fils de plus pervertir « domou diambour bi ». Ce qui ne l'empêche pas de passer à la maison chaque jour en prenant le risque de se faire insulter par ce vieux couple. Il a pris un appartement non loin de là pour dit-il être prêt de sa petite famille.
Quand a moi, j'ai fait ma soutenance et j'ai obtenu une mention très bien Alhamdoulilah et concernant ma relation avec Dieylani et bien j'ai rejeté sa demande.
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Adja Nicole Gueye
RandomEy man Adja mii🙊 🔞Je suis responsable de ce que j'écris pas de ce que vous allez lire. Wassalam🙌