Juste Auprès De Toi

Le silence vaut plus qu'un mot

Qui aurait cru que la mélodie de la vie s'arrêterait dans le fragment d'un souffle court. La douce chaleur qui coule le long de mon visage me rappelle le toucher d'une main d'un amour disparut. Le gout de fer dans ma bouche chatouille mes papilles de toute son amertume, éveillant le souvenir de cette vie dépravée...

Pourquoi la douleur ne me tiens pas éveillée comme c'est nombreuse fois. A la place je me sens juste partir dans la fatalité de ne plus avoir mal. Mon corps refuse de bouger, et mon regard se positionne toujours au même endroit... la vue des taches de sang sur le sol m'intrigue. La lumière de la lune rentrant timidement par la fenêtre se pose sur ces taches, donnant un reflet argenté de rouge.

Dans un geste d'insécurité je mis mes mains sur mon ventre et entourai l'âme qui allait peut-être disparaitre. Mais au moins je sais que je ne suis pas toute seule... On survivra peut-être tout les deux.

Je ne sais pas combien de temps cela fait, que je suis sur le sol. Je ne sais pas pourquoi j'attends au lieu de réagir... un poids énorme sur mon corps m'empêche de prendre toute sorte d'initiative.

Soudain je vois devant moi deux pieds chaussées de botte de cuir noir. Il mit sa chaussure sur mon épaule et me secoua légèrement.

- Célina ? On se réveille... dit-il doucement.

Je ne réagis pas et reste de marbre.

- Allons ne me fait pas cette tête-là ! C'est ta faute, tu n'aurais jamais dû me défier. On aurait pu éviter tout cela si tu m'avais dit où était ce dossier.

Ces paroles me donna soudainement la nausée.. C'est à faible voix que je trouve la force d'affronter cet homme.

- C'est parce que vous détestez les femmes, que vous vous sentez obliger de les torturer ?

Celui-ci partie dans un rire sadique mais qui cache une certaine forme d'affirmation.

- Tu vois Célina, tu as totalement tort ! Non. Je ne suis pas un monstre. Je trouve que mes actions peuvent aidez pas mal de gens au contraire !

- Pfff les aider ?! Espèce de taré !

- Tu me traiter de taré mais j'aime montrer aux gens qu'ils doivent abandonner ce qu'ils entreprennent.

- Et pourquoi ?

- Pour leurs éviter ce qui vient de t'arriver...

- Vous n'êtes qu'un malade, un psychopathe et un pauvre type !

- Ah oui ? Est-ce que quelqu'un sur cette planète à vraiment capter ton but dans toute cette affaire ?

Je détournai le regard me montrant sceptique quant à sa question.

- Et bien moi j'ai tout compris Célina.

- Vous n'avez RIEN COMPRIS DU TOUT ! dis-je hors de moi.

Il se mit accroupi et approche avec conviction son visage cagoulé près du mien.

- Tu cherches le souvenir d'un père que tu n'as jamais eu.

Une violente pointe au cœur me fit tomber en cascade les larmes de colères... Il se redresse nonchalamment et tourna les talons. Arriver de la porte menant par derrière juste en face de moi, il se retourna.

- Désolée de ne pas t'avoir cru... le dossier n'était effectivement pas ici !

- C'est censé me consoler connard ?!

- Non. Mais si je peux me permettre sois méfiante de ton entourage. Ta confiance envers eux te perdra tout comme elle a perdu ton père.

La porte se raffermit sur ce fou aux élan humanitaire avec un mélange de pervers narcissique.