ALBATROS

15. Illecebrous

Je préférais fuir.

Il était inutile de perdre mon temps et surtout me mettre en danger avec Khaos. Il était néfaste et brûlant de meurtre. C'était comme ça et je devais l'admettre.

Je ne voulais plus entendre parler de lui, c'en était trop. Savoir qu'il eut commis un meurtre, en plus tout près de moi, m'effrayait vraiment beaucoup.

Et si j'avais été là au mauvais moment au mauvais endroit, m'aurait-il tué ? Oserait-il vider ses munitions sur une femme ?

Je n'en doute aucunement. Il avait déjà tenté à plusieurs reprises de mettre fin à mes jours, sans hésitation, sans peine.

Maintenant que je savais de quoi il était capable, je me voyais mal le fréquenter et surtout travailler auprès de lui.

Avec le peu d'argent qui me restait de mon salaire au Blue Pearl je me suis louée un appartement. Ravie de ne plus devoir à faire à Khaos.

Je ne le verrais plus de mon balcon et il ne saura pas me retrouver dans ma nouvelle demeure. J'ai évidement pensé à quitter le Blue Pearl. Endroit que je ne peux plus fréquenter non plus étant donné qu'il y va souvent. J'ai appelé Ali durant ces derniers jours, il était furax, je n'ai pas essayé de le calmer et j'ai raccroché à sa tronche. Il doit accepter ma démission et puis c'est tout.

Je n'ai cependant pas compris la vraie raison du meurtre qu'à fait Khaos. Certes il m'a avoué l'avoir tué pour me protéger mais je n'y crois pas. On ne tue pas les gens à tout va juste pour protéger. C'était ridicule.

Une plainte aurait suffit.

Le gros avantage avec mon éclipse c'est que je ne me sentirais plus en danger lorsque je partirais travailler, je ne me sentirais plus comme une esclave comme quand ces hommes m'adressaient la parole.

Le problème, c'est qu'il fallait que je trouve un nouveau job...

Les paysages défilaient devant mes yeux, peu lisibles à cause des carreaux crasseux. La nuit était tombée, les étoiles scintillaient fort, les nuits noires font les plus belles étoiles, disait ma mère.

Je crevais de faim, j'avais hâte d'arriver dans mon nouveau chez moi et de commander une bonne pizza.

Le chauffeur de taxis ralentissait et je remarqua seulement que nous étions arrivés en face de l'immeuble. Je lui remercia et lui tendis un billet de vingt dollars.

Le vent sifflait dans mes oreilles, à coup sûr, elles étaient rougie par le froid tout comme le bout de mon nez.

Ça faisait deux jours que j'eus trouvé l'appartement, il était petit mais convenable pour une personne. J'insérai mes clés à l'intérieur du verrous.

L'avantage c'est que ma « maison » était au premier étage, plus besoin de taper un giga sprint et risquer de se manger le sol. A priori ça me semblait être un avantage d'avoir mon appart' au premier étage, mais n'était-ce pas dangereux qu'il soit le premier que l'on voit lorsqu'on rentre dans l'immeuble ?

Je craignais chaque petit détail à présent, le sentiment d'être en risque était omniprésent dans ma tête.

Je m'assis sur le canapé, j'avais déjà installé mes affaires il manquait plus qu'à faire disparaître cette odeur de sèche qui régnait dans l'appartement depuis mon arrivée.

J'appelais un Uber Eat pour lui faire part de ma commande, pendant ce temps j'enlevais mes habits et me mis en pyjama, avec pour être dans un confort royal, j'enfila de grosses chaussettes d'hiver.

Il commençait à faire froid de jour en jour, je devais trouver une solution au chauffage car les radiateurs ne fonctionnaient pas.

C'est rien, j'irais chez Anna durant les temps froids.