Je resta face à elle sans savoir quoi lui répondre. Pourquoi avoir été étonnée pour un simple prénom ? Je ne comprenais pas le tourment autour de ça.
Est-ce si important que je connaisse son prénom ? Qu'il me dise de lui-même son prénom ?
Le pire c'est qu'il ne me l'a même pas dit de sa bouche... je l'ai entendu par erreur d'un homme venu au bar.
Helena rassemblait ses cheveux en une queue de cheval et se faisait de l'air avec ses mains. Ses yeux semblaient crier panique et au secours. Moi je n'avais aucune idée de pourquoi elle était dans cet état et j'essayais de comprendre toute cette panique qu'elle dévoila avec ses gestes.
Elle bafouilla des mots que je ne compris pas et fît les cents pas dans ce couloir aux couleurs tamisées.
Je tenta de l'arrêter pour qu'elle se magne de m'expliquer mais elle ne semblait pas en avoir l'envie.
Elle délire ?
C'est alors qu'elle se tourna dos à moi pour courir vers les escaliers. M'ignorant totalement.
— Eh mais où tu vas ?! Hélais-je.
Je refusa de camper ici plus longtemps et me propulsa à ses trousses pour avoir des réponses.
Qu'est-ce qu'elle compte faire en s'échappant comme ça ? J'essaie d'avoir des réponses et la voilà qu'elle s'enfuit comme une tarée.
Devant moi, Helena ne s'arrêtait pas dans sa course malgré mes cris et mes soupirs d'agacements.
Je ne peinais pas autant qu'elle dans cette « course poursuite », elle avait de longs talons ce qui l'empêchait de faire de grands pas, quand à moi j'étais chaussée de Reebok blanches.
Je la suivis jusqu'aux vestiaires, à peine rentrée, elle claqua vite la porte derrière moi. Son visage en sueur après cet effort physique, elle s'assit sur le fauteuil en forme d'huître.
Je me hâta de la rejoindre et posa ma main sur sa cuisse.
Même si Helena a agit telle une peste avec moi dès le premier jour où nous nous sommes rencontrés, pour ma conscience, je ne pouvais pas la laisser dans cet état. Il fallait que je la comprenne, je voulais qu'elle m'explique le pourquoi de cette angoisse soudaine à l'entente du prénom du patron.
Elle laissa son dos basculer contre le dossier, ses mains toujours sur son visage, je remarquais qu'elle avait une cicatrice sur son poignet.
Une cicatrice en forme d'arc, d'une longueur d'au moins cinq centimètres. J'imagine qu'elle s'est blessée profondément vu la largeur de la cicatrice. Elle était très visible et ça m'étonne de ne pas l'avoir remarqué plus tôt.
Ses deux billes vertes me scrutaient enfin. Elle se redressa et pivota son buste vers moi, pour avoir toute mon intention.
Tu l'avais déjà figure toi...
Elle prit alors mes mains dans les siennes et me regardait droit dans les yeux, reprenant son calme.
Je rêve où elle me tient les mains ?
...Elle n'est peut-être pas si vipère que ça au final ?
Elle s'humecta les lèvres, prête à parler enfin.
Mais...
Mon cœur fit un bond, lorsque tout d'un coup, la porte s'ouvrît en un gros fracas.
Putain mais tout le monde devient fou dans ce bar ?!
Nos têtes se tournèrent en même temps pour découvrir la personne qui débarqua dans la pièce, coupant le récit qu'Helena allait s'apprêter à faire.
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ALBATROS
RomantizmD'un côté elle, douce et innocente. Et de l'autre lui, glacial et provocateur. Existe t'il toujours une issue même là où nous n'en trouvons pas ? Kaella fuit son passé effroyable à l'affût de délicatesse. Tandis qu'elle pensait enfin trouver la paix...