AuRoRa

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5 mois plus tard, je m'étais remise de mes blessures, ENFIN ! Je ne reprenais que faiblement la pole pour mon plaisir personnel d'abord. J'avais perdu tellement de force musculaire que je devais traverser la route, toquer chez les garçons et leur tendre la bouteille de bain de bouche que je n'arrivais pas à ouvrir -ils avaient fini par me retirer la sécurité enfant à force que je les réveille pendant leur sommeil-.

Oui, j'avais perdu de la force à ce point. Je travaillais tous les jours dessus, j'allais énormément chez le kinésithérapeute encore et encore. Puis à la salle de sport, lieu où je n'avais jamais mis les pieds auparavant. J'étais beaucoup moins présente sur les réseaux sociaux ce qui semblait inquiéter beaucoup de personnes. J'allais bien mieux qu'avant au final, moins de doutes traversaient mon esprit, je vivais ma vie plus tranquillement et prenais le temps de regarder ce qu'il se passait autour de moi plutôt que d'essayer d'enchainer les projets, covers, émissions pour me faire une place dans un pays encore réticent à me découvrir entièrement (en terme de personnalité évidemment).

Je n'abandonnais pas, j'allais travailler jusqu'au bout pour être acceptée par la société.

Pendant ces 5 mois, j'avais énormément travaillé mon coréen, tous les jours et j'empruntais les cours de mes amies sur Lyon. Il fallait bien qu'elles servent à quelque chose non ? Je rigolais évidemment...quoi que des fois ? Non, plus sérieusement, j'étais capable de tenir de bonnes conversations en coréen et ce, sans bégayer !

Mon accent français était encore bien présent à mon plus grand désespoir mais l'on me comprenait, c'était ce qui importait au final ?

Mais parlons d'autres choses. Je passais le plus clair de mon temps chez les garçons, je mangeais chez eux, il m'arrivait d'y dormir régulièrement, si bien que j'avais une petite boite dans le salon avec des affaires à moi. Non non, ce n'est pas comme si j'habitais en face, mais vous savez, le lit de son bien aimé est toujours plus confortable que le sien. On pouvait dire que je «squattais» le dortoir, littéralement. Les garçons m'invitaient toujours à bras ouverts et l'agence me proposait même de me ramener chez eux directement et non plus chez moi. L'agence nous soutenait énormément, Yunho et moi. Ils nous aidaient même si, au début, ils avaient des doutes sur nous. Ce n'était pas facile de se cacher du staff et ils avaient fini par nous prendre la main dans le sac une fois à l'agence. Ils préféraient que nous nous cachions pour l'instant, c'était entendable et vu mes récentes expériences avec les saesangs, je n'avais pas hâte de me retrouver dans un nouveau scandale. L'agence nous aidait donc à trouver des lieux très privés où nous pouvions nous retrouver que tous les deux.

Lorsque nous avions des tournages ou d'autres choses comme ça, nous nous arrangions pour nous déplacer séparément, je partais la première et il me rejoignait après.

A part ça, peu de choses avaient changé et c'était pour le mieux. Je me sentais à mon aise dans cet environnement. Ayant obtenu ma double licence, j'étais libérée des cours, j'avais donc beaucoup plus de temps pour moi et mon nouveau travail, ce qui était des plus appréciables.

Dernièrement, je collaborais avec le groupe ONEWE. Pour leur dernier comeback, ils ont sorti la chanson AuRoRa. Un véritable chef d'oeuvre si vous voulez mon avis.

Ils m'ont appelée rapidement avant la sortie de la chanson, me demandant de faire une performance dessus qu'ils posteraient sur la chaîne du groupe. J'avais déjà travaillé avec l'agence, notamment avec MAMAMOO et j'étais ravie qu'ils aient pensés à moi. Je m'entrainais donc sans relâches et encore plus dur pour retrouver mon niveau d'avant.

Le jour du tournage était arrivé, Yunho m'avait embrassé le front pour me souhaiter bon courage puis m'avait laissée y aller. J'avais ma tenue déjà enfilée, une brassière et un short totalement fait sur mesure et juste splendide. J'en étais amoureuse -s'il était permis d'aimer une tenue de pole évidemment- et étais pressée de la mettre à contribution.

Dandelions - ateezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant