Elle

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Il vint rapidement jusqu'à moi et s'assit à côté, ses jambes s'enroulant autour de ma taille et ses bras autour de moi.

-(kr) Jagiya... continuait-il de pleurer contre ma poitrine.

-(fr) Chuuut... (kr) Tout va bien je suis là. Tu n'es pas seul...

-(kr) J'ai eu si peur... me serrait-il encore plus fort

-(kr) Qu'est ce qu'il s'est passé ? Tu as fait un cauchemar ? Lui demandais-je calmement alors que je mettais la couverture autour de lui

-(kr) Je t'ai vu partir, je ne veux pas que tu partes, ne me laisse pas je t'en supplie...

-(kr) Tout va bien, je suis toujours là, je suis toujours en vie et tu es dans mes bras.

Je sentais ses larmes couler le long de ses joues puis dans mon cou. Je le serrais un peu plus fort dans mes bras avant de le relâcher et de le regarder. Je mis ma main sur son front et remarquais assez rapidement qu'il avait de la fièvre.

-(kr) Viens ! Lui avais-je demandé sans réellement lui laisser le choix.

Je le tirais par la main jusque dans la cuisine et je lui préparais un grand verre d'eau avec du paracétamol pour faire baisser sa température. Je lui avais ensuite imbibé une serviette dans de l'eau fraîche et lui avais mis sur le front.

-(kr) Ca va mieux ?

-(kr) Oui beaucoup, merci, je t'aime

-(kr) Moi aussi je t'aime. Répondis-je en gloussant devant sa mignonnerie

-(kr) Ah ! Tu devrais prendre ça, tiens. Me dit-il en me tendant une plaquette de médicaments

-(kr) Qu'est ce que c'est ?

-(kr) De la mélatonine.

-(kr) Je ne sais pas ce que c'est...

-(ag) De la melatonine ?

-(fr) Ahh ! De la melatonine ! Merci !

-(kr) J'ai remarqué que tu ne dormais pas beaucoup ces derniers temps. J'essayais de t'aider mais ça n'a pas l'air de fonctionner donc j'ai pris ça à la pharmacie l'autre jour.

-(kr) merci.. l'avais-je remercié faiblement.

Je savais comment cela fonctionnait alors je pris une pilule avec un verre d'eau et reposais la plaquette.

Lorsqu'il se mit à bailler je l'entrainais jusque dans la chambre pour qu'il se rendorme. Je fis de même peu de temps après et dormi correctement pour la première fois.

{author's pov}

La conversation entre Yunho et sa mère ne s'était pas arrêtée là la veille. Une fois que Julia partit, Yunho l'avait défendu devant ses parents et ce, avec conviction.

-Vous n'auriez pas dû vous fiancer.

-Je suis adulte et je fais ce que je veux. Avait-il répondu en tenant tête à son père.

-Tu ne me parles pas ainsi !

-Et tu ne parles pas de ta future belle-fille ainsi ! C'est si compliqué que ça à comprendre que j'aime cette fille et pas une autre ? C'est si compliqué de faire l'effort d'essayer de la connaître au moins ?

-Il n'y a rien à connaître d'elle. Continuait le père, ses bras croisés contre sa poitrine

-Faites le choix de ne pas la connaître et vous faîtes le choix de ne pas connaître vos petits enfants lorsque vous en aurez.

-Pourquoi elle alors ? Avait fini par demander sa mère

-Parce qu'elle est elle. Elle est infiniment gentille, généreuse. Elle travaille si dur tous les jours et se relève de chaque épreuve sans dire quoi que ce soit. Elle fait passer les autres avant elle mais elle sait aussi prendre soin d'elle. Lorsqu'elle aime, elle le fait entièrement. Elle s'occupe de moi comme personne ne l'a fait, pas même vous. Elle se réveille à 2h du matin si j'ai besoin et elle me donne envie de faire la même chose pour elle. Elle est vraie, elle n'a pas peur de dire les choses qu'elle pense mais toujours dans la bienveillance, elle est intelligente de tellement de manière différentes. Elle a appris le coréen et le parle couramment maintenant. Elle fait toujours l'effort de me parler dans cette langue plutôt que d'autres où elle serait plus à l'aise. Elle fait tellement de choses pour tout le monde. Et je l'aime. Elle mérite qu'on lui porte de l'intérêt.

Yunho s'était finalement levé et avait quitté la table, rejoignant sa chambre. Julia aurait du rentrer depuis. Où était-elle ?

Lorsqu'il entendit la voix de son frère et de sa fiancée arriver, il s'était précipité dehors pour l'embrasser avant d'aller manger avec le reste de la famille.

Le repas avait été long et tous n'attendaient qu'une seule chose, que cela s'arrête.

Lorsque pendant la nuit, Julia s'était levée, la mère de Yunho s'était levée à son tour. Elle hésitait à aller lui parler mais prit sa décision de ne pas bouger lorsqu'elle entendit son fils pleurer et appeler la dite Julia. Elle était épuisée elle même et pourtant elle le laissait se blottir dans ses bras. Il avait raison, elle prenait soin de lui. Elle se revoyait elle et son mari lorsqu'ils étaient jeunes. Son fils avait raison, il devait épouser celle qu'il aime.

{end of pov}

Je me réveillais doucement de cette nuit. En me retournant, Yunho n'était plus là. J'enfilais un pull qui traînait, probablement le sien et rejoignis la cuisine. J'y retrouvais mes beaux parents et un Yunho tout sourire, appuyé contre la table, ses bras ouverts pour m'accueillir. Je me blottissais contre lui et fermais les yeux, volant encore quelques secondes de sommeil.

Ces minutes de sérénité prirent fin lorsque la mère de Yunho se mit à parler.

-(kr) Pour quand est le mariage ?

J'ouvris grand les yeux et me tournais vers elle puis Yunho.

-(kr) Maman, je sais ce que tu fais. N'entre pas sur ce terrain là. Avait-il répondu froidement

-(kr) Je suis sérieuse. Quand est ce que vous comptez vous marier ? J'aimerai vous aider à le préparer, être là lorsque Julia essayera sa robe et son hanbok traditionnel, je veux vous aider.

-(kr) Pourquoi est ce que tu nous dis tout cela ? Pourquoi est ce que tu agis comme si tu nous soutenais ?

Je ne disais rien, je me contentais d'écouter, face à sa mère par respect, mais toujours dans les bras de Yunho pour le réconforter. Je sentais ses muscles se crisper, il était tendu.

-(kr) Parce que je vous soutiens et je vous soutiendrai toujours. Je vous ai vu cette nuit. Et j'ai réfléchi. Tu as raison et nous avons tord. Nous avons préféré voir notre intérêt à nous de conserver la tradition avant de reconnaitre qui était la meilleure personne pour toi. Tu es notre fils. Tu mérites d'aimer et d'être aimé par cette même personne en retour. Nous ne voulons que ton bonheur.

Je relevais les yeux vers Yunho qui me regardait déjà, un sourire d'enfant sur les lèvres avant de m'embrasser et de me serrer encore un peu plus fort contre lui. Finalement, j'avais été acceptée par la famille, n'est ce pas ? 

Dandelions - ateezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant