Japan Horror Story - SAISON 1

Ma petite amie

« Que... qu'est ce qui ne va pas chéri ?

- Arrêtons de nous voir. Ne m'appelle pas. Et ne viens pas chez moi.

- Mais... pourquoi ?

- Parce que... »

Voilà.. c'était fait, je l'avais enfin quitté. J'avais fait en sorte que l'on se retrouve dans un lieu neutre afin de lui faire mon annonce. Je pensais qu'elle l'avait bien pris et je l'avais donc laissé pour rentrer chez moi. J'ouvrais la porte de mon appartement tout en me sentant tout de même triste... après tout je l'aimais vraiment. Dès l'entrée, des cadre photos, d'elle et moi, jonchaient le long de mes meubles. J'en avais vraiment mis partout. J'étais fou de cette fille mais... quand j'y pensais ça semblait vraiment évident que quelqu'un comme moi qui n'a rien de spécial ou d'unique puisse être avec une petite amie comme elle. Ca n'avait jamais eu aucun sens... elle était si belle et gentille. On allait toujours dans le même sens... je me sentais comme une ratée. Je ne voulais pas lui faire de mal mais elle méritait tellement mieux que moi même si je savais qu'elle m'aimait vraiment. Mon téléphone se mit à sonner, c'était elle... avec un peu d'hésitation, je décrochais.

« Je t'ai dis de ne pas m'appeler.

- Je n'ai juste pas compris.

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise.. ?

- Est-ce qu'on peut se voir et en parler ? Où est-ce qu'on se voit ? Je viens chez toi ?

- Non pas besoin parce que je n'ai rien à te dire. Je t'ai déjà dit tout ce que j'avais à te dire donc ne me rappelle pas, salut.

- Attends chérie, écoute... »

Je raccrochais tandis qu'elle n'avait pas fini sa phrase. Je lui avais déjà expliqué la raison de notre rupture mais j'imagine que c'était normal qu'elle réagisse comme ça. Elle devait se poser tout un tas de questions et ne pas savoir comment réagir. Mais je ne pouvais pas me permettre de rester en contact avec elle car je savais pertinemment qu'elle n'arriverait jamais à se détacher sinon. Couper les ponts avec elle était la meilleure solution et ça même si ça me faisait énormément de mal. Son bonheur m'importait bien plus que le mien car c'était une fille pour qui je ressentais un respect intense. C'était une fille bien, elle ne méritait vraiment pas de souffrir davantage à cause d'une personne sans intérêt tel que moi. En pensant à tout ça, je ressentais une tristesse profonde... il ne fallait pas que je craque et que je la rappelle... les larmes commençaient à couler doucement de mes yeux, j'ai enfoui mon visage dans mes mains. La journée avait été remplie en émotion et je finissais par m'endormir assez vite.

Soudainement, j'entendis quelqu'un tambouriner à la porte comme un fou. Ca me réveilla d'un coup sec et je sentis comme une peur monter à moi, jusqu'à ce qu'une voix, qui m'était familière, retentit.

« CHERIE ! OUVRE LA PORTE !!!! MA CHERIE PARLE MOI !!! OUVRE LA PORTE !!! JE SAIS QUE TU ES LA, OUVRE LA PORTE !!!! PARLE MOI JUSTE UNE MINUTE !!! CHERI JE T'EN SUPPLIE !!! OUVRE LA PORTE !!! PARLE MOI !!! OUVRE LA PORTE !!! PARLE MOI !!! CHERIE !!!! »

Le bruit ne cessait pas. Elle s'acharnait sur la porte comme si elle essayait de la défoncer. Ses coups résonnaient dans ma tête, c'est comme si c'était autour de moi. C'était insupportable et si angoissant. Je couvrais mes oreilles de mes mains en fermant fortement les yeux.

« Arrête... arrête... arrête... »

J'avais l'impression de devenir complètement folle. Il fallait que ce bruit incessant s'arrête où j'allais vraiment péter un câble.

« Tu m'as demandé pourquoi j'avais cassé, pas vrai... ? »

« C'est parce que... »

« Depuis le début... »

« Je n'ai jamais eu de petite amie. »