Chapitre 17: La mort

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Une effusion de sang. Une vie qui s'aspirait petit à petit.

Voilà ce qu'Angélina sentait dans les tréfonds de son âme en se dirigeant vers la source qui déclenchait cette sensation dans son esprit. Esteban courait près d'elle frénétiquement, le regard rempli d'inquiétude et de peur. Des visions s'imprégnèrent dans la conscience de la magnifique fée du coeur mais les images étaient floues seules les paroles étaient audibles.

Des gémissements de douleur. Des cris atroces d'angoisse. Des hurlements déchirants de souffrance. Des sanglots de peur et de tristesse. Telle était l'horrible mélodie qui chantait dans sa tête. Elle guida l'élu vers un coin sombre dépourvu de bougies du palais du Radja. Mais si la sublime guerrière avait su quel spectacle leur était réservé, jamais elle n'aurait laissé son cousin y assister.

-PAPA! hurla Esteban, le regard rempli d'effroi et de panique, des perles humides commençant à se former au coin de ses yeux.

Lorsque la splendide héritière et l'Atlante étaient arrivés, il était déjà trop tard. Athanaos avait déjà quitté ce monde, ayant péri à cause du poison mortel de la balle de l'un des pistolets de l'Enchanteresses et aux mains de l'un de ses anciens et meilleurs amis.

Ambrosius.

Celui-ci avait lâché son arme comme s'il était étonné d'avoir porté un coup fatal sur celui qui avait été un frère pour lui. Son choc fut masqué par la froideur et le sadisme quand ses pupilles se posèrent sur le fils et la nièce d'Athanaos. Le jeune garçon avait fondu en larmes et serrait la main démunie de chaleur et de vie de son père entre ses doigts. Angélina, l'estomac noué par la culpabilité et la tristesse, serrait l'épaule de son protégé et cousin pour tenter de le réconforter tout en maîtrisant les émotions menaçant de la submerger. La belle brune leva des yeux chargés de haine et de colère à l'intention de ce nain diabolique, de ce monstre sans coeur. Elle fit apparaître son arme. La colère coulait dans ses veines et ses iris avaient viré au blanc, ce qui fit naître un frisson d'horreur chez l'alchimiste roux.

Un jet de magie s'échappa du corps de la sublime étoile et frappa Ambrosius en plein fouet. Du sang se mit à couler de l'épaule de Zarès. Mais ce n'était que superficiel. La belle continua à bombarder ce monstre d'attaques incessantes lui causant des brûlures et des ecchymoses. Mais il s'en remettrait malheureusement. Le scientifique finit par s'évaporer dans un nuage de fumée alors que la tatianayenne retrouvait son état normal. Elle se tourna vers le petit brun qui sanglotait et vint s'agenouiller près de lui.

-Esteban, je suis tellement désolée...

-Esteban!

-Angélina!

Les deux concernés se tournèrent pour voir Zia, Tao, Mendoza, Isabella, Pedro, Sancho, Léa, Sabine, Clara, Morgana et Aurore se précipiter vers eux. Ils se figèrent en voyant le cadavre du mari d'Angélie, et une profonde tristesse les submergea. Zia vint serrer son bien-aimé dans ses bras et Tao posa une main sur l'épaule de son frère. Esteban pleurait toutes les larmes de son corps et Angélina laissa une larme couler quant à la perte de son oncle. Léa vint la prendre dans ses bras et l'attirer dans une chaude et douce étreinte.

Mais après un moment, Esteban sentit une profonde rage l'envahir et il se leva, incitant l'Inca à le relâcher de son emprise.

-Ambrosius, Angélica...Ils méritent de mourir pour avoir tués mon père, déclara furieusement l'élu, les bras tremblotants de colère.

-Quoi? fit Isabella.

-Tu n'es pas sérieux, Esteban? 

-Oh que si, Mendoza. Je le suis. J'ai voulu tenté de tout réparer sans avoir besoin de recourir à des mesures extrêmes et le résultat a été la mort de mon père, répliqua rageusement l'Atlante en essuyant ses yeux.

Chroniques des cités d'or: Partie 2-Lumière contre TénèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant