Chapitre 24

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La Douleur devenait de plus en plus forte et il était maintenant impossible de lutter contre. Écroulée au sol, Cora ne comprenait pas ce qu'il se passait. La prochaine pleine lune était pourtant dans deux jours, Mc Gonagal lui avait elle-même dit cela. Qu'importe, il était maintenant trop tard et la mutation commençait.

- Fuyez! Partez vite ! Tenta d'alerter Cora

La douleur était maintenant trop forte et peu à peu, la Poufsouffle sentait son esprit la quitter. Toutes les paroles devenaient de vagues sons et les images se brouillaient. La fille ordonna une dernière fois à ses amis de partir et de la laisser seule, quand les premiers poils apparaissaient et que les ongles laissaient planche à des débuts de griffes. Cora perdit alors tout contrôle sur elle-même, levant son regard fixé sur la lune ronde qui brillait. Son dos s'épaissit alors et doubla de volume, faisant craquer les vêtements qu'elle portait. Les pieds s'alongèrent laissant place à deux pattes velues. Il se produisit de même pour ses bras. Le corps de la jeune Poufsouffle était maintenant constellé de poils. Tandis qu'une queue touffue apparaissait, le nez et la bouche s'alongèrent, laissant place à un museau. De même, les oreilles devenaient plus longues et pointues, se couvrant de courts poils d'un gris foncé. De gros et pointus crocs poussèrent ensuite à la place des dents de la jeune fille. Plantant ses griffes dans la terre, elle poussa sur ses pattes pour se relever. Cora était maintenant méconnaissable. Ses yeux marrons et rassurants étaient maintenant de profonds puits noirs terrifiants, reflétant la peur et le sang. La Poufsouffle était maintenant un énorme loup, une bête affamée et meurtrière. Elle leva la tête vers la lune qui brillait dans le néant, et avec puissance hurla un cri glaçant.

Les yeux perçants de l'animal sauvage scrutèrent l'entourage. Il n'y avait personne, rien de vivant à proximité. Pourtant une imposante odeur régnait, ou plutôt deux. L'une était douce et agréable, partant vers le château, l'autre forte, sauvage et partait vers la forêt sombre. Elle fixa les deux directions avec une légère hésitation. D'un bon, la bête commença à se diriger vers le château. La douceur de l'odeur venait de petits humains bien tendres et irrésistibles. Alors qu'elle avançait vers Poudlard, le loup se stoppa net comme retenue.

Cora, tu es forte. Combat cette rage, tu le peux.

Une voix douce retentit alors dans la bête. Qui était cette voix ? et d'où venait elle ? Ce furent des questions sans réponses.
La bête se mit à gratter le sol et à secouer la tête dans tout les sens. Une chose la retenait et pendant quelques brèves secondes, une étincelle d'humanité fut visible dans les yeux noirs. Après cela, l'animal s'élança vers la forêt interdite, disparaissant entre les arbres.
Elle courait dans la forêt, poussant sur ses pattes, toujours à la recherche de cette odeur sauvage qu'elle sentait sans cesse. Cassant les branches sur son passage, rien ne l'arrête, pas même les racines encombrantes. L'odeur se faisait de plus en plus forte, elle était sur la bonne piste, prête à dénicher cet autre animal.

Entouré des arbres de la forêt, Aline reprenait son énergie. En entendant le cri perçant d'un loup, elle avait compris que sa déduction avait été bonne. Cora était dorénavant un loup. La Gryffondor ne put s'empêcher de sourire. Quelle serait la réaction des professeurs lorsque cinq corps meurtris seraient retrouvés au côté de celui d'une loup garou. Avec deux invalides, les gamins n'avaient pas pu aller bien loin, et leur odeur attirait mieux Cora. Mais la jeune fille compris bien rapidement son erreur lorsqu'elle entendit des pas et se retrouva face à un loup gris, aussi sombre que la forêt.

-Je t'ai vraiment sous estimer Cora Carrington. Se combat sera au moins équitable. Siffla la rousse en laissant place à son puma.

Les deux animaux se tournèrent autour, fixant chacun l'autre de ses yeux perçants. Poussant un cri, le puma sauta, ouvrant le combat. Le félin atterrit sur le loup, plantant ses griffes dans l'épaule. D'un violent mouvement de dos, il fit tomber le puma au sol s'en approchant. montrant ses crocs pointus, le loup voulu abattre sa gueule sur la patte avant du puma. Le felin leva sa deuxième patte avant et propulsa avec puissance le loup qui s'écrasa contre un tronc d'arbre, laissant entendre un craquement. Le loup garou se releva avec difficulté, du sang commençant à perler sur son épaule. Prenant de la vitesse, il fonça, essayant de porter des coups de dents au puma qui évitait chaque offensive. Le canidé passa alors sa patte, griffes sorties devant le visage du félin, laissant une longue et profonde marque rouge. Le puma émit un gémissement puis prit d'une rage, mordit la patte du loup, sans que celui ci ne puisse éviter l'attaque. Les crocs du félidé s'enfoncèrent dans la peau du loup, laissant une grosse marque saignante. Les deux animaux sauvages ne semblaient jamais s'épuiser. Combattant tout deux sous la pleine lune, ils endossaient blessure et coup. Le puma, plaçait de profondes morsures, esquivant toutes celle du loup. De l'autre côté, le canidé se prenait de nombreux coups et morsures, ripostant pas de profondes griffures, arrachant le poils et laissant de longues marques. Toujours sur ses pattes, le puma semblait dominer le loup. Esquivant avec agilité les morsures et griffures, il propulsa le loup d'un violent coup de patte vers un tronc mort. Celui ci sous le choc se brisa, ecraissant la bête. Se préparant à être victorieux, le félin s'approcha de son ennemie coincé et abbatit un puissant coup sur les côtes. Le loup gémit sous la douleur, le sans coulant sur son poil. Il voyait sa fin arriver. Mais il ne pouvait se laisser faire de la sorte. Rassemblant toute son énergie restante, il propulsa, avec ses pattes arrières, le tronc qui percuta le félin en plein torse, l'écrasant au sol. Plantant ses griffes dans le sol, le canidé se leva fébrile et s'approcha de son adversaire. Cette fois ci c'était lui qui dominait le combat. Le puma, au sol, n'arrivait plus à bouger, les membres sanguinolents, il s'apprêtait à recevoir la morsure fatales du loup. Mais alors que celui-ci s'approchait, boitant, du félin au sol, gueule ouverte, il fut stopper par ses pattes. D'un instant à l'autre, elles le lâchèrent. Toutes les douleurs jusque là ignorées firent surface, faisant endurer un supplice à la bête. La vision se faisant de plus en plus floue, le loup sombra dans un noir complet.

Alors que la pleine lune disparaissait, le soleil faisait surface. Dans la douce lumière de l'aube, entre les arbres des la forêt interdite, deux corps couvert de sang et blessé gisaient au sol.

L'Ombre de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant