Valorant fanfiction, Sova x reader: Un rêve d'éternité

Do not hunt the hunter

Sova enfile une veste blanche bien trop légère pour le commun des mortels tandis que je m'équipe d'une doudoune de la même couleur avant de prendre les armes récupérées ce matin, j'attends que mon archer quitte la pièce pour dissimuler mon arc personnel replié dans mon dos sous la doudoune. On marche jusqu'à l'entrée de la forêt lorsqu'il me demande d'attendre quelques instants, se baisser pour ramasser une brindille et la coincer dans l'interstice de la porte d'entrée.

_ Tu es aussi inquiet que moi, vil cachottier ! je lui souffle, tétanisée par le froid sur ma peau.

Il me gratifie de son plus beau sourire avant de poser un baiser sur mon front et me prendre la main.

_ Qu'est ce que tu veux manger ce soir ? Je sais pas si on trouvera des ours ici, il me dit toujours en souriant.

Il a l'air détendu, son sourire est étincelant, je suis toujours estomaquée par sa beauté et son aura sereine. Il n'est pas du tout encombré par le froid, il rayonne au milieu de la forêt vêtue de son manteau blanc.

_ Je t'aime tant, je chuchote presque les larmes aux yeux. Il paraît désarçonné par ma réponse en décalage complet avec sa question, mais me couvre d'un regard chaleureux qui me perce le cœur.

_ Je t'aime plus que tu ne peux l'imaginer Yumi. Mais ça ne répond pas à ma question pour autant.

On continue de s'enfoncer dans la forêt quand je lui réponds.

_ Je ne sais pas ce qu'on peut trouver ici, c'est toi le chasseur ! Un cerf serait de trop pour nous deux, à moins que tu veuilles inviter les ours de la région à notre table !

_ Va pour du petit gibier, tu as des rudiments de traque ?

_ Pas le moins du monde ! C'est toi le stalker ! je lui répond en lui adressant un clin d'œil.

_ Ce temps me parait si loin ! Pourtant ce n'est "que" il y a 4 mois.

_ Non plus que ça ! Attends...

Je réfléchis et refait les comptes, la rentrée, le champ de tir, il a raison, seulement 4 mois.

_ C'est passé si vite... j'ai l'impression que c'était hier sur certains points, mais pour d'autres j'ai l'impression que ça s'est passé il y a une éternité, je réponds songeuse et encore meurtri par certains souvenirs douloureux.

Il pose sa main dans le bas de mon dos et je vois dans son regard que les mêmes démons nous rongent.

_ On va essayer de trouver des lièvres, la neige est fraîche on a de la chance, regarde.

Il s'agenouille et me montre des petits trous allant par quatre dans la neige. Il pose son doigt fin sur les lèvres et nous commençons la traque en silence. Je me réchauffe grâce à la marche et je profite du paysage qui nous entoure, les sapins sont immenses et couverts d'une neige qui étincelle à la lumière. Je me retourne plusieurs fois pendant notre marche avec la sensation d'être épiée. Les habitants de la forêt doivent nous guetter dans le silence de l'hiver, seul le craquement de nos chaussures sur la neige se fait entendre. Soudain Sova m'attrappe à l'avant bras et me demande de me baisser, il y a une clairière en face de nous, et il me montre le sol à une vingtaine de mètres. Je m'accroupis et commence à observer l'endroit qu'il m'indique quand je vois deux oreilles sortir de la neige, Sova bande la corde de son arc quand je l'arrête et lui demande d'observer à nouveau. Deux paires d'oreilles plus petites sortent du terrier pour suivre la première, les petits lapereaux suivent leur maman dans la forêt en quelques bonds agiles.

Je me tourne vers lui et je vois son sourire, il croise mon regard et acquiesce doucement, nous ne briserons pas une famille, animale ou non. Il range son arc dans le dos et me reprend la main pour continuer notre chasse silencieuse, son œil mécanique brille et il se tourne sur notre gauche et m'indique un tronc épais. Quelques secondes après on voit apparaître un cerf majestueux, sa tête est ornée de bois massif. Nous restons totalement immobile pour l'observer, quand il redresse rapidement la tête en notre direction avant de partir au galop dans le sens inverse. Je jette un coup d'œil à Sova qui reste également perplexe quand les poils de mon bras se hérissent tout à coup sous ma doudoune. Je fais volte face une seconde avant que l'œil mécanique de mon archer ne s'illumine à nouveau dans la direction ou je regarde. Il n'a pas le temps d'armer sa reveal que j'ai matérialisé la chouette dans ma main avant de la faire voler au-dessus de nous. Lorsqu'elle explose, un fin filet électrique rejoint le sol derrière un sapin à dix mètres de nous. Tout à coup Sova est à genoux, et je me retourne vers lui, il tient son œil en grimaçant quand j'amorce ma course en direction de l'intrus.