Élio se réveilla en sueur dans son lit. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait un cauchemar. C'était même reçurent.
Cela faisait quelques mois qu'il faisait le même. Il rêvait qu'il était dans une salle entièrement blanche et sans fenêtre. Un homme rentrait par l'unique porte de la pièce. Il n'avait pas de paupières et était étrangement grand et maigre. L'homme s'arrêtait après avoir fermé la porte derrière lui et fixait Élio. Puis il avançait lentement, le bruit de ses pieds nus qui clapotaient sur le sol et le grand sourire de l'homme emplissaient la pièce d'une ambiance macabre. Puis l'homme lui tendait un cerveau que Élio savait lui appartenir. C'était généralement à ce moment là que Élio se réveillait.Il se leva de son lit encore transpirant. Il entra dans la petite cuisine, regarda le calendrier et lut : 15 mars.
La voix de sa mère brisa le silence dans la pièce.- Tu es déjà réveillé ?... Tu sais que tu n'as pas école ?...
- Oui.Sa mère était une femme maigre et qui parlait très lentement le matin. Elle se levait tous les jours à six heures puis avalait son café brûlant le regard dans le vide. Quand elle avait fini elle partait travailler dans sa petite voiture vert pomme.
Élio ne parlait pas beaucoup avec sa mère. Mais il l'aimait. Il savait que si elle travaillait autant c'était pour que lui et son père puisse vivre paisiblement.
Élio n'avait pas faim. Il n'avait jamais faim le matin.
Il embrassa sa mère et parti s'habiller.
Le soleil s'était presque levé et son père dormait encore.Il brossa ses dents, s'aspergea le visage d'eau glacée et se regarda dans la glace. Ses cernes n'avaient pas disparu pendant la nuit comme il l'espérait chaque matin depuis des mois.
Élio n'avait jamais parlé de ses cauchemars à sa mère et à personne d'autre non plus. C'était normal de faire des cauchemars non ?
Élio s'écrasa sur son lit sans remarquer qu'il se rendormait. Il se réveilla trois heures plus tard. En se réveillant il était déçu. Il n'avait pas rêvé et il n'avait plus le temps de dormir. Il se mit à pleurer.
Il en était addict, aux rêves, il les aimaient tellement. Quand il avait du temps libre il le passait à dormir. A vrai dire il dormait tout le temps. Il lui arrivait même de faire semblant d'être malade pour dormir. Parfois il passait des heures dans son lit à attendre Morphée. Son but était de rêver, de retourner dans ce monde innocent ou rien ne pouvait lui arriver. A force de dormir les rêves se mélangeaient aux cauchemars.
Si les rêves étaient des chemins vers des réalités alors qu'avait-il fait pour que ce monstre qu'il voyait dans ses cauchemars apparaisse ?Il possédait un carnet où il consignait toutes ses nuits. Elio ouvrit le tiroir de sa table de nuit et en sorti un livre blanc orné de symboles rouges. En grosse lettre on pouvait lire les mots " Mes rêves" parfaitement alignés sur le haut du livre.
Le jeune homme avait passé beaucoup de temps à construire et élaborer celui-ci. Il aimait que sa passion y soit rangé minutieusement. Il prit un stylo et écrit ces quelques mots avec le plus de soins qu'il pouvait en faire preuve."-15 MARS 2020
Même rêve que la semaine dernière.
Durée du someil : 12 h
Aucun rêve.
Durée du someil : 3h"Après avoir consigné ses derniers rêves il rangea soigneusement le carnet et regarda dehors. Il faisait jour et Elio ne pouvait pas dormir avec autant de lumière. Le soleil se levait de son côté et arrivait à traverser ses volets en bois. Elio commença à réfléchir à tout ce qu'il avait à faire aujourd'hui.
Les devoirs ? Il ne les fairait pas. De tout façon il ne les faisait jamais.
Tondre le gazon ? La toute petite parcelle de terrain qui leurs faisait office de jardin avait vraiment besoin d'un rafraîchissement. Elio n'en avait ni l'envie... ni l'envie.
Ah oui et aller au lycée ? Le lycée sainte-Anne était effrayant et immense. Personne n'avait l'envie d'y mettre les pieds... en tout cas c'est comme ça que Élio le voyait. Il sécherai comme le jour d'avant.
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La guerre des rêves
ParanormalElio à une addiction assez particulière, les rêves. Après plusieurs nuits à faire le même cauchemar, le monstre qui le torturait lui adressa la parole. « Nous t'attendions, Elio. » Pour quelles raisons ce rêve lui semble-t-il si réel et pourquoi n...