Chapitre 2

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"Viens "

Elio s'avança.

La chose le regarda de haut en bas puis tapota délicatement la tête du jeune homme .

- Tu l'as encore oublié !
- Quoi donc ?

Elio était confu sur la façon dont il devait s'adresser à cette chose. Était-il un homme ? Une bête ? Autre chose ?

- Ton cerveau, voyons ! Je te l'ai pourtant rendu à chacune de nos rencontres !
- Rendu ?
- Ho, mais que tu as la mémoire courte ! Ce n'est pas grave mon cher nous ne pouvons plus attendre, nous t'avons trouvé un emménagement et les Scibs t'attendent.

Elio le suivi sans aucune question.

- Drôle de rêve.
-.Qu'as-tu dit mon enfant ?
- Rien.

Les deux hommes marchèrent un long moment dans de sombres couloirs. Un tic-tac incessant les emplissait.
Plus Elio avançait et plus ce tic-tac ralentissait jusqu'à ce que - avant d'avoir fini leur promenade - il finisse par être presque inaudible.

Le dernier couloir se finissait par une porte à double volets. Une lumière jaune et attendrissante s'en dégageait. Des rires et des bruits d'oiseaux se faisaient entendre.
Elio accéléra le pas et s'apprêta à pousser la porte.

- Ne soit pas si pressé, la porte que tu dois franchir ce trouve du côté de ton cœur.

Elio tourna la tête et suivit la chose.
Il n'y avait presque rien dans cette pièce. Juste une dame, son bureau et quelques chaises.
La chose annonça le nom d'Elio à voix haute et la dame répondit par un grognement léger.

- Viens signer ces papiers.

La chose tourna son visage immonde vers Elio et lui sourit comme il en avait l'habitude.

Ce sourire qui avait effrayé Elio pendant plusieurs nuits fini maintenant par le rassurer légèrement.

Elio s'avança et empoigna un stylo. Il signa et lu un grand nombre de papier de couleurs et de tailles en tout genre. Ils parlaient de choses incompréhensibles et trop complexe pour qu'Elio puisse en comprendre un traître mot.

Après avoir fini, la dame récupéra chaque papier un à un et les examina doucement et minutieusement. Cela lui pris le double du temps qu'Elio avait mis pour les signer et les lire.

Il avait mal aux jambes à force de rester debout. Après plusieurs heures d'attente un homme entra dans la salle.

- Lumon ?
- Allez Élio, c'est à nous.

Ils suivirent l'homme qui les mena dans une grande pièce.

- Entrez, ils vont vous demander de vous assoir. Vous vous assirez à droite du préfet en bout de table. Voilà, je n'ai plus qu'à vous souhaiter bonne chance.

Une grande table losange traversait la pièce. En face d'Elio se trouvait une chaise en bois rouge.

- Asseyez-vous , dit le préfet.

Le préfet était un homme très maigre avec de grosses lunettes orange, c'était d'ailleurs la seule touche de couleur de sa tenue qui elle , était toute grise.

Un homme au fond de la pièce se leva.

- Nous accueillons Elio Som aujourd'hui en cette heure.

Il regarda sa montre.

- Bien, vous pouvez vous assoir, Edward. 

La femme qui parlait était la présidente du conseil. Elle siégeait à l'exacte opposé d'Elio sur une chaise en bois de chêne recouverte d'un tissu bleu.  Sa chaise était la plus large de toute et la plus haute.  Elle découvrit sa bouche qui était couverte depuis le début de la séance d'un voile de soie bleue.

La guerre des rêvesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant