Chapitre 20: Passer au dessus

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NDA : 💔


Julia



Hôpital La Jolla, San Diego, 18 juillet 2021 : 19H42



Je ne savais pas que sortir d'un hôpital allait prendre autant de temps. C'était interminable. Entre les papiers, le connard qui s'embrouille avec Mican et Allia qui met trois ans pour faire 4 pas, j'ai cru qu'on allait jamais s'en sortir.

Alors être devant cette voiture relève de l'exploit. J'ai cru qu'on n'allait jamais y arriver.


Il y a pourtant des choses qui ont été plutôt rapides. Comme celle de catégoriser ce Mican.

La situation me met mal à l'aise.

Très très mal à l'aise. Il me dit quelque chose. Son air ne m'est pas inconnu. Même si lui me dit m'avoir vu le jour de l'admission d'Allia j'ai l'impression que c'est bien plus lointain que ça.

Pourtant je n'arrive pas à savoir pourquoi.


C'est tout le problème depuis que je suis sortie de là-bas. Mon cerveau a choisi d'éclipser certaines parties de ma vie. Les souvenirs reviennent par vagues. Au gré de ce qu'il m'arrive. 

Il m'arrive de croiser quelqu'un ou de toucher un objet et de replonger quelques années en arrière. 


C'est ce qu'il s'est passé quand Federico m'a touchée.

Quand j'ai vu cette baignoire.

Quand Mican s'est présenté devant moi.

Quand j'ai vu l'état de mes mains.

Et quand j'ai passé cette porte et que j'ai vu Allia sur ce lit.


Tout me ramène au passé. Et je déteste ça. Parce qu'il me tient. Je n'arrive pas à m'en défaire.

Il s'accroche à moi m'empêchant d'avancer.

Comme si le destin cherchait à me faire passer un message. Comme si je devais rester sur mes gardes. 


Parce que quelque chose ne va pas. J'en suis intrinsèquement persuadée.

Quelque chose se met en place. Et ni moi ni Ezio n'arrivons à comprendre quoi.

Tout ce qui se passe ne peut être dû au hasard. Tout ces liens, ça ne peut pas être sans raison. 

C'est comme si quelqu'un tenait les rênes et que nous n'étions que de simples pions. Il est certain qu'Ezio n'admettra jamais tenir ce rôle mais c'est pourtant le cas.


Même si nous avançons, l'ennemi a toujours un coup d'avance. Même si Allia est sortie de l'hôpital, elle n'en reste pas moins sur-exposée.

Il n'y a aucun endroit sûr. Quelqu'un est en avance sur nous. Coup par coup, ce qui a pour effet de nous affaiblir lentement.

Parce que Vitorare, Gianni, Adrian ou encore tout les autres ne sont que des pantins. Ils ne jouent pas un rôle important.

Ceux qui sont en première ligne nous sont inconnus. Ils agissent dans l'ombre et je ne peux m'empêcher de croire que tout est fait exprès. 

PROJET 125Où les histoires vivent. Découvrez maintenant