Chapitre 39 : Cheval de Troie

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TW : Armes



Julia






Coronado, 2 août 2021, 22H34


- Je...Tu peux Ezio.

Mes mots ont dépassé ma pensée. Je suis comme...anesthésiée. Dans un monde parallèle.

Un putain de monde parallèle où je suis en capacité... d'autoriser ce...ce genre de chose.


Bordel mais qu'est-ce qui me prend ?


Ses yeux grands ouverts me fixent comme je ne les ai jamais vus auparavant. Une lueur étrange semble s'être allumée faisant de la situation un putain d'aller simple dans l'inconnu.

Son vert plonge en moi et je reste ainsi. Sans bouger. Sans contrôler quoi que ce soit.


"Je peux Julia?"

Jamais...Jamais on ne m'a posé la question.

Je ne savais même pas que cela pouvait...se faire. Demander l'autorisation comme on demande à entrer chez quelqu'un.

Je...Il ne l'a...jamais fait.


Alors qu'Ezio...Il m'a demandé l'autorisation. Avec une phrase qui m'avait presque l'air naturel dans sa bouche.

"Je peux Julia ?"

Sa voix tourne en boucle dans ma tête tandis qu'il continue de s'approcher.

Et je ne fais rien pour le repousser. Collée contre le mur, je le laisse faire. Complètement.


Parce que...Je...

En réalité, je ne sais absolument pas pourquoi.


Tout comme je ne comprends pas pourquoi mon corps ne réagit pas.

Pourquoi le...dégout ne me prend pas. Pourquoi je ne suis pas en alerte.

Pourquoi je...


Pourquoi la situation semble normale alors qu'elle ne l'est absolument pas...

Je...Je ne devrais pas me sentir ainsi.

La part de mon cerveau encore à même de réfléchir ne semble même plus coopérer. Je sais que je ne devrais pas agir ainsi.

Et pourtant.


Pourtant je le laisse venir. Je laisse son parfum m'envahir sans avoir envie de partir.

Je le laisse venir sans protester. Sans penser à me protéger.



Je laisse son vert m'enivrer. Nos âmes se rencontrer à travers ce regard que je n'oublierai certainement jamais.

Une pureté semble se dégager de ce qui se trouve devant moi.

Une clarté reflétant la mienne se dessine.

Et une réponse de ma part. Une réponse que j'ai été surprenamment capable de formuler.


Un...oui ? Un putain de oui que j'ai été capable de prononcer.

Un putain de oui que je n'ai pu contrôler. 

Un putain de oui qui me plonge toute entière dont un monde dans je ne connais la subtilité.


Il s'approche encore et encore, les yeux toujours grands ouverts.

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