Chapitre 23 : LE VOYAGE DE RETOUR

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Pendant ce temps, le garde avait commencé à ramener les prisonniers vers leurs cellules.

Sur le chemin, ils croisèrent un homme encapuchonné.

— Mais tout le monde a peur de montrer sa sale tête, dans ce patelin ! grommela Karel.

L'homme lui montra quelque chose.

— C'est du métal wateuré ? demanda-t-il.

— Euh oui mais... Hé, mais, c'est à moi, ça ! Je l'ai trouvé par terre, tout à l'heure, à l'allée !

— Parfait, répondit l'homme. Je veux bien vous aider à fuir si tu me donnes cette pièce.

— Quoi ? Mais je... bon, d'accord.

L'homme sourit sous sa cagoule et prononça une incantation. Partout dans le palais, les gens s'immobilisèrent.

— Qu'avez-vous fait ? l'interrogea Karel.

— J'ai arrêté le temps, expliqua leur sauveur. Maintenant, vous avez cinq minutes pour vous enfuir ! Dépêchez-vous !

— Merci mais... qui êtes-vous ?

— Ce n'est pas le moment, répondit l'homme.

Karel acquiesça et se tourna vers ses amis.

— Amenez-vous ! s'exclama-t-il tout en courant.

Ils coururent hors du palais, qui était en effet construit dans un style assez gothique.

— Mince, on est au milieu des montagne ! s'écria Karel.

C'était vrai. Il faisait froid, mais cela ne les découragea pas. Ils foncèrent et, le soir, ils étaient hors de la chaîne de montagne.

Le lendemain, ils marchèrent, et le surlendemain aussi, pour arriver à...

— Pta ! s'exclama Pjotr. Vous vous souvenez ?

C'était de là qu'ils étaient partis avec Mordiern.

Les quatre Écuyers entrèrent aussitôt dans la ville.

— Oh, c'est quoi ce truc ? demanda Karel en ramassant quelque chose sur le sol.

— Métal wateuré, répondit Pjotr.

— Mais t'es trop fort pour trouver du fric par terre, toi ! s'exclama Angela.

— Ouais, un jour, j'ai trouvé un talbin de cinquante euros par terre.

Angela siffla d'admiration.

Irwin, quant à lui, leva les sourcils en direction de Karel d'un air interrogatif.

Ce dernier dit piteusement et en haussant des épaules :

— C'était juste une blague...

— Bon, on va pouvoir se sustenter ! s'exclama Pjotr.

— Tu vas pas commencer avec tes mots bizarroïdes ! s'écria Angela. Tu dis « on va manger », comme tout le monde.

— Tu m'as très bien compris, pourtant, rétorqua Pjotr.

— Tu parles ! J'ai dû faire la traduction pour tout le monde ! répliqua Angela.

— Oh là là, mais vous êtes vraiment immatures, tous les deux ! Il faut vraiment qu'il y ait quelqu'un d'un peu adulte pour que vous vous calmiez !

— Toi, adulte, Karel ? ironisa Angela.

Ils rirent puis entrèrent dans une auberge bon marché. Pour trente pièces de cristal de Pyerrott, ils avaient droit à un dîner, un petit déjeuner et une chambre pour une nuit.

— Il ne reste plus que dix pièces, dit Pjotr.

— On est très contents que tu saches compter, Pjotr, répondit Angela.

Le lendemain, après avoir avalé leur petit déjeuner, ils achetèrent des vivres et quittèrent la ville.

Ils marchèrent pendant huit jours, passant par Pekka, Petra et Sian pour arriver à Héphaïst.

*

🌹𝙡𝙖 𝙡𝙪𝙚𝙪𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙮𝙚𝙪𝙭 𝙙𝙚 𝙘𝙤𝙧𝙣𝙖𝙡𝙞𝙣𝙚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant