Chapitre 31 : RETOUR PRÉCIPITÉ

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Irwin sentit son menton heurter le sol avec un bruit sourd. Il se leva en massant l'hématome naissant, puis jeta un coup d'œil circulaire.

La première chose qui le frappa fut le froid, saisissant, qui le mordait à travers ses vêtements de toile. Il remarqua également qu'il était cerné par Karel, Angela et Pjotr, qui se relevaient eux aussi, dans une rue urbaine.

Irwin regarda encore une fois autour de lui. Les mêmes jardins étroits, maisons identiques, la grande rue au bord de laquelle étaient stationnées différentes voitures.

— Je crois... je crois que nous sommes de retour, dit Pjotr.

Irwin hocha la tête et ils se dirigèrent vers la maison d'Angela.

— Pas une minute ne s'est écoulée depuis notre départ, fit observer Pjotr.

Ils montèrent les escaliers sans faire aucun bruit et se couchèrent en silence. Irwin fut le premier à s'endormir, et Pjotr le deuxième. Croyant que Karel avait lui aussi fini par s'assoupir, Angela se leva et alla près de la fenêtre. Parfaitement éveillé, Karel la rejoignit. Angela sursauta puis se reprit.

— Que crois-tu qu'il arrivera à Leno ? Et aux autres ? murmura-t-elle.

— Je n'en sais que trop rien, répondit Karel. Mais bon...

Il ne termina pas sa phrase, la laissant en suspense.

— Je crois qu'on vient de vivre le truc le plus fou de notre vie, dit-il.

— Pour l'instant, acquiesça Angela.

Il y eut un bref silence.

— Je t'aime beaucoup, tu sais, Angela.

— Je t'aime beaucoup aussi, Karel.

Elle posa sa tête sur l'épaule de Karel et s'endormit.

*

Irwin jeta un coup d'œil au vieux réveil d'Angela, qui indiquait trois heures trente du matin. Il soupira et se leva. Il venait à peine de se réveiller, pourtant, il se sentait parfaitement en forme, même après n'avoir dormi que quatre heures environ.

Il s'approcha de la fenêtre, l'ouvrit, et laissa la brise fraîche lui effleurer le visage. Il se souvint ce qu'il s'était passé des mois plutôt, lorsque lui et ses amis avaient poursuivi Leno Tampiar dans les rues de la ville.

Mais cela n'arriverait plus avant bien longtemps, peut-être jamais. Leno avait disparu, on l'avait capturé. Qui sait s'il le reverrait à nouveau ?

— NOOOOON !

FIN

🌹𝙡𝙖 𝙡𝙪𝙚𝙪𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙮𝙚𝙪𝙭 𝙙𝙚 𝙘𝙤𝙧𝙣𝙖𝙡𝙞𝙣𝙚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant