Chapitre 9 :

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Je décroche un peu nerveusement, je colle le téléphone à mon oreille pendant que mon regard plonge dans celui de Kakeru

- Hayami.

J'entend la voix de mon père qui a une note dur et sombre, je déglutit

- Oui papa?

Je l'entend soupirer à l'autre bout du téléphone

- Tu as fini ton combat avec Kakeru?

Mon sang se glace un frissons parcours ma colonne vertébrale.
Comment sait-il une telle chose ?, j'ai beau trouver une explication, je n'en vois aucune, à part...s'il m'a suivi, il ne peut être au courant que comme ça

- Comment est ce qu-

- Non je ne t'ai pas suivi, si c'est ce que tu penses, ça suffit comme ça, rentre à la maison, tu manques à ton père.
Fais tes adieux à Kakeru avant de partir~

Puis il raccroche sans que j'ai pu en placer une, je reste toujours sous le choc, je baisse lentement le téléphone de mon oreille, kekeru s'approche de moi avec des yeux intrigués

- Tu dois partir ? . Demande t-il avec des yeux plissés comme pour déchiffrer mon expression.

Je lâche un long soupir, baladant mon regard un peu partout.
Il m'a dit de faire mes adieux à Kakeru, il veut que je ne le revois plus jamais, alors que je commençais à apprécier ce garçon, il m'intrigue, ça serait dommage de m'arreter ici avec lui.

- Heum...oui, c'est mon père qui veut que je rentre, désolé de devoir toujours interrompre notre combat, j'ai pas vraiment le choix.

Il croise ses bras sur son torse mi-musclé, et se rapproche encore plus près de moi, il me fait penser à un loup noir, avec son attitude et ses yeux naturellement menaçants
Bien que quand il me regarde cette expression laisse place à une autre que je n'arrive pas à comprendre.

Il s'arrête à un mètre de moi, un visage sérieux qui s'illumine doucement avec un léger sourire en coin de lèvre

- J'espère que...ce n'est pas la dernière fois que l'on se voit Hayami, le combat n'est pas terminé, et le parie à besoin d'être conclu, tu ne vas quand même pas laisser ça sans suite, c'est comme s'arrêter à au moment le plus intéressant du livre, si frustrant.

Je ne répond pas, noyée dans mon hésitation, puis j'arrive à prendre ma décision.

- Bien, reportons ça encore une fois alors, la prochaine fois sera la bonne.

- Très bien, mais fais un sorte qu'on ne soit plus interrompu.

Je hoche la tête avec un léger sourire, puis je me retrourne pour partir, je sens pendant un moment son regard posé sur mon dos, je me retourne et ne le voit pas, comme si il n'avait jamais été là, la brise fraîche fais frissonner ma peau en porcelaine

***

Face à la porte de chez moi, ça fais déjà cinq minutes que je suis plantée là, à ne pas avoir le courage d'entrée pour affronter mon père, je pousse un long soupire et pose ma main sur la poignée de porte, j'ouvre doucement faisant grincer celle cis, je la referme en enlevant mes chaussures, je marche jusqu'au salon, où j'apercois mon père, assis dans notre canapé en tissus gris, les jambes croisées, la tête dans la lune, il fixe devant lui sans remarquer ma présence, jusqu'à que je toussote pour me faire remarquer.
Il sort enfin de sa rêverie, et me regarde ennuyé.

Il ne semble pas énervé, il me regarde silencieux, ce qui m'oblige à prendre la parole, ne supportant pas cette tension dans l'air.

- Papa?, tu...

Je m'arrete ne sachant quoi dire

- Tu t'es bien amusée ?, j'espère qu'il ne t'as pas blessé, viens ici que je vérifie. Il prend enfin la parole.

- Depuis...quand tu connais la vérité ?

Son sourire mauvais reviens au galop, je préfère qu'il soit comme ça que quand il est silencieux et calme, ça me fait flipper.

- Quand tu es venue dans le repère de la brigade fantôme, j'ai demandé à Pakunoda de me donner tes souvenirs, elle t'as touché, et à accédé à tes souvenirs avec Kakeru, c'était assez simple.

Ma mâchoire se serre

- Alors c'était pour ça que tu m'avais proposé de venir, en temps normal tu ne l'aurais jamais fait, même si je t'avais supplié, tu...ne fais toujours que ce qui t'arrange, tu ne penses même pas à moi...!? . Tu t'en fiche complètement de ce qui me rend heureuse...tant que ça ne gène pas ta route!, t'es si...égoïste.

Je me mets à crier sans m'en rendre compte, le regard d'Hisoka s'assombrit, il se lève et s'approche de moi me dominant de sa grande taille, je recule.

- Pourquoi tu cris?, ça devrait être moi qui te cris dessus, tu va voir un garçon que tu ne connais même pas, tu aurais pu être en danger, et tu ne dis rien à ton père ?

- Ah parce que tu aurais accepté si je t'avais demandé ?!, me fais pas rire, tu m'enfermer dans cette foutue maison depuis ma naissance..., et puis elle est où ma mère merde !, pourquoi je n'ai pas de mère...?, tu l'as tuée c'est ça?, ça m'étonnerait pas de toi, t'es sans coeur...!

Je vois ses yeux d'or devenir rouge de colère, il contracte fort sa mâchoire et m'assène une gifle tellement violente qu'elle me fait tomber au sol, mes cheveux sont décoiffés, j'appuie ma main sur ma joue douloureuse, des larmes chaudes me montent aux yeux, se qui trouble ma vision

- Tu...dépasse les bornes...Hayami.

Mes larmes roulent sur mes joues, je les essuie avec ma manche, et reprend mon courage, je me lève et le fusil du regard.

- " Je" dépasse les bornes...? . Je ris nerveusement. Et toi alors ?, tu dépasse ce qui n'est normalement pas dépassable, pourquoi tu me dis rien sur ma mère ?, me gifler est ta seule défense ?!, gifle moi torture moi, mais ça ne m'empêchera pas de penser à ça jour et nuit. Qui m'a donné naissance...?!

D'autres larmes se déversent sur mes joues, mon père me regarde dans les yeux sans cligner, son expression est plus froide que la glace

À suivre...

Fin du chapitre 9.





J'espère que vous aimez les premiers chapitres ♡.

La fille de M. Morow Où les histoires vivent. Découvrez maintenant