Chapitre 17 :

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Nous sommes tout les deux assis sur le canapé à nous regarder, en essayant d'avoir une discussion normal d'êtres humains. J'ai quand même pris 20 minutes à essayer de le convaincre de parler au lieu de se battre pour que le gagant ai le dernier mot.

Je soupire un peu gênée, c'est pas souvant qu'on se parle face à face c'est vraiment bizzare.

- Bon, ...tu as raison je vais aller enquêter sur Sayuri, que tu le veuille ou non, mais j'aimerais que tu t...- Eh papa! Arrête de sourire je suis sérieuse !

- Hm~ désolé, c'est juste que ça me fait étrange de t'entendre dire son nom, c'est à la fois agaçant et..., enfin bref !, continue.

Je soupire et reprend mon ton sérieux.

- Bon je disais donc que, j'aimerais que tu te mette un peu à ma place, toi aussi tu as bien eu des parents non? À mon âge tu aurais sûrement réagis comme moi.

Il lève les yeux au ciel.

- À ton âge je me posais pas autant de questions inutiles, tu es un peu idiote sur les bords, mais bon ça fait ton charme et ça me donne encore plus envie de te proteger~

Je arque un sourcils surprise.

- Comment ça "idiote sur les bords" !?, et arrête de me regarder comme ça, si j'étais pas ta fille j'aurais pensé que t'essaye de me draguer. ( dis je en ralant)

- Si t'etais pas ma fille je t'aurais effectivement attirée dans mon lit...~

Je grimace de dégout en aillant une soudaine image de cette scène, arh foutue imagination.

- Arh c'est carrément dégueulasse là ce que tu viens de dire, t'es vraiment...sans gène, je sais que tes pensées doivent être un gros bazard mais je veux pas le savoir..!

Il ricane doucement, en inclinant légèrement la tête.

- C'est juste pour expliquer à quelle point tu es belle, ne le prend pas comme ça. Enfin bon tu tiens de moi faut pas s'étonner... ~

- En général...les papa disent simplement " tu es belle ma fille " .

Il plisse les yeux et se gratte le menton comme pour réfléchir profondément, le regard fixe dans le vide.

- Ah oui? Quelle façon ennuyeuse de parler.

Je fronce les sourcils agacée, et voilà dès que j'essaie de parler de quelque chose de sérieux avec Hisoka les discussions pars en vrille, et on va sur un sujet complètement insolite à chaque fois. 𝑰𝒍 𝒆𝒔𝒔𝒂𝒊𝒆 𝒋𝒖𝒔𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒏𝒈𝒆𝒓 𝒅𝒆 𝒔𝒖𝒋𝒆𝒕. dis ma voix intérieure. Oui je sais qu'il essaie de changer de sujet et ça marche en plus mais je finirai par avoir le dernier mot de toute façon.

- Bon, tu sais quoi? Je me casse, on peut jamais parler sérieusement avec toi !

Je me lève brusquement mais il me tire le bras avant que je n'aille plus loin, et je retombe sur le canapé, il referme son poing autour de mon poignet tel des menottes incassables.

- Hayami, j'ai changé d'avis, j'accepte que tu recherche ta...mère ( prononce t-il avec un air embêté et dégouté)

Je hausse les sourcils de surprise, puis les fronce, méfiante.

- Ah oui? Et je me demande bien ce qui t'as fait changé d'avis aussi vite

Mon ton sarcastique le fait sourire.
Puis sa poigne jusqu'à là dure s'adoucit peu à peu, il tire sur mon bras, je tombe sur son torse et il m'enferme dans ses bras musclés, je suis prise de court, je ne bouge plus ne sachant pas comment réagir.

- Euh qu'est ce qui t'arrive...?

Il reste silencieux quelques secondes sa tête enfouie dans mon cou, j'entend sa respiration.

- Rien, ma fille chérie ma terriblement manqué..., j'ai cru que tu ne reviendrai jamais.

Je lève les yeux au ciel et le repousse avec mes mains, il me lâche et je m'assois près de lui.

- Mais oui c'est ça, tu savais très bien que je reviendrai tu l'as dis toi même, t'essaye juste de m'attendrir avoue le!

Il soupire en roulant des yeux.

- Bon d'accord, tu m'as démasqué ~
Mais j'ai pas menti sur le faite que tu m'ai terriblement manqué, je me sens vide sans ma Hayami, comment est ce que je pourrais laisser ma fille chez un homme.

Je peux m'empêcher de sourire légèrement en voyant cette expression de père jaloux.

Puis je reprend les esprits, non ne te laisse pas attendrir Hayami. Tu sais comment est Hisoka, il essaie de te calmer, en faisant le mignon.
Mon expression froide et ferme reprend le dessus, je croise les bras autour de mon torse.

- sérieusement, qu'est ce qui t'as fait changer d'avis?

Il m'observe quelques secondes en silence avec une expression plus sérieuse, avant de ricaner doucement.

- Tu as tellement cette idée que je fais toujours semblant avec toi, que mon amour est faux, ça en devient une obsession, alors dis moi une chose, ( il fait une pause pendant laquelle il plonge ses yeux d'ambres dans les miens)
Si je ne t'aimais pas Hayami, je t'aurais laissé mourrir dès ta naissance. Je t'aurais ignoré comme un vulgaire insecte. Mais depuis que tu es bébé je sens en toi cette aura qui m'attire..., je ne peux plus me passer de toi, tu es mon plus grand trésor.

Son ton est inhabituellement doux et sincère.
J'essaie de cacher ma surprise sur mon visage. Je suis secrètement profondément touchée par ses most. Je détourne le regard gênée.
Je reste quelques instant à regarder ailleurs en silence perdue dans mes pensées, avant de retrouver mon sérieux et rediriger mon regard sur lui.

- Tu sais pourquoi j'ai toujours pensé ça ?, parce que j'ai jamais su sur quel pied danser avec toi, je confond ta sincérité et ton côté manipulateur qui prend très souvant le dessus.

Il laisse échapper un soupir, comme si ce que je disais n'avais ni queue ni tête.

- Il faudra que tu apprennes par toi même faire la différence dans ce cas. Je dévoile toutes mes facettes les plus intimes avec ma fille et elle ne retient que mon côté sournois...

Je baisse les yeux me sentant soudainement un peu coupable, c'est vrai qu'il dit juste, je n'ai retenu que les défauts de mon père jusqu'à la et jamais ses qualités. Et j'ai créé une image de lui monstrueuse dans ma tête.

- Je m'excuse papa, tu as raison. Je devrais accepter tes défauts et tes qualités. Comme tu acceptes les miennes.

Un léger sourire vient animer son visage pâle. Il approche son visage du mien et dépose un bisou sur mon front.

- Bien... ~ je suis heureux que nous nous soyons réconciliés ~ tu reviens à la maison ?

Je lui accorde un sourire triste.

- Évidemment.


À suivre...


Fin du chapitre 17.

La fille de M. Morow Où les histoires vivent. Découvrez maintenant