La fille de M. Morow

Chapitre 16 :

Je regarde la dernière photo et vois mon père et LA femme côte à côte entrain de se jetter des regards séducteurs. J'avais raison, cette femme est sans aucun doute ma mère. D'ailleurs mon père a toujours eu le même style vestimentaire, sauf qu'il a les cheveux courts et détachés, ça le rend beaucoup plus sexy, je comprends pourquoi ma génitrice est tombée sous son charme. Enfin je n'ai jamais connu une femme qui sache lui résister de toute façon, mais je n'ai jamais vu mon père jetter un tel regard pour une femme, il l'aimait s'en est certain, même si le paramètre de l'amour est pas vraiment pour lui.

J'éloigne ces pensées pour me concentrer sur la lettre que je tiens entre les mains, je la déplie délicatement, une phrase brève écrit d'une belle et élégante écriture, c'est sûrement celle de ma mère.

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" 𝓙𝓮 𝓹𝓪𝓻𝓼 𝓺𝓾𝓮𝓵𝓺𝓾𝓮𝓼 𝓽𝓮𝓶𝓹𝓼 𝓬𝓱𝓮𝔃 𝓗𝓪𝓻𝓾 𝓷𝓮 𝓶𝓮 𝓬𝓸𝓷𝓽𝓪𝓬𝓽 𝓹𝓪𝓼, 𝓪̀ 𝓫𝓲𝓮𝓷𝓽𝓸̂𝓽 𝓮𝓷𝓯𝓸𝓲𝓻𝓮́."

𝓢𝓲𝓰𝓷𝓮́ : 𝓢𝓪𝔂𝓾𝓻𝓲

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Je ris en lisant " enfoiré ", elle devait avoir un sacré caractère pour avoir le culot de lui dire ça, connaissant mon père il a dû être amusé de cette audace.
Mais la chose la plus importante, c'est qu'elle a signée.
Ma mère s'appelle donc Sayuri, quel beau prénom..., je suis sûre que si je l'avais connue on aurait pu être des meilleurs amies en même temps que mère et fille, rien que cette petite phrase me fait monter des larmes de joie, ça me donne encore plus envie de connaître cette femme qui a l'air d'avoir un grand caractère, et elle est si belle, comme un ange aux yeux rouges sang.

J'aurais aimé avoir la même couleur de yeux qu'elle ou même ses cheveux argenté. Ça m'etonne pas qu'il soit tombé amoureux d'une femme aussi incroyable.

Je ferai tout pour te retrouver Sayuri !

- Tiens tiens, une souris qui s'introduit dans la tanière du lion? ~

Je me fige directement en entendant la voix de mon père derrière moi, mon sang se glace, j'étais tellement submergée par les émotions que j'ai baissé ma garde, immédiatement mon coeur se rempli d'angoisse et de haine, je me relève avec les photos et la lettre en main, je me retourne et me met droite face à mon père, lui jetant par la même occasion un regard noir.

Il est adossé contre la porte d'entrée, les bras croisés, décontracté avec son éternel sourire malicieux sur le visage, il baisse les yeux vers les photos que je tiens fermement dans ma paume, puis les remonte dans les miens.

- Je vois que tu n'as pas tardé à faire ta petite enquête, alors? Tu es satisfaite de ta découverte?

Je l'observe avec méfiance avant de parler

- Tu savais que j'allais fouiller la maison ?

Il soupir, balade son regard autour de lui, en haussant les épaules.

- Je pensais pas que tu viendrais aussi tôt, faut dire que tu perds pas ton temps.

Je lève les yeux au ciel et m'avance vers lui, puis je me stoppe à un mètre de lui.

- Est ce que tu pourrais te décaler que je suis puisse sortir, je sais pas si t'as remarqué mais tu bloque la porte là.

Son visage devient plus sérieux.

- Que vas tu faire maintenant ?, la chercher? Tu ignore ce que je t'ai dit ? Elle est morte.

- C'est faux. Tu n'es qu'un menteur, qui manipule sa propre fille, tu n'es plus mon père, c'est terminé.

Il sourit diaboliquement, en contractant sa mâchoire. Ses yeux d'or me maudissent sur place.

- Tu es vraiment idiote quand tu veux, fais comme bon te semble, mais il y a une chose que tu ne pourra jamais contredire : tu es ma fille. Tu es à moi. Le sang qui coule dans tes veines est le mien, tu viens de moi uniquement. Pourquoi vouloir trouver ta mère qui ta abandonnée alors que ton père aimant est là ?, pourquoi as tu besoin de plus que moi? Pourquoi chercher une femme qui t'as rejetée. Par simple curiosité ? Même si tu l'as trouve par miracle, tu ne seras qu'une étrangère pour elle.

Mes yeux s'elargissent de choque, des larmes me montent aux yeux mais cette fois ci ce sont des larmes de tristesse, et une rage s'empare de moi.

- Je m'en fiche..., je la trouverai même si elle ne veut pas de moi, arrête d'essayer de me manipuler..., je veux plus vivre ma vie à être enfermée ici avec toi, je veux vivre ma vie de jeune femme libre, et surtout loin de quelqu'un d'aussi égoïste que toi, j'aurais préféré que tu me tue si c'était pour me garder comme un chien ici. Je suis pas un objet que tu peux garder toute ta vie.

Il ricane doucement.

- Tu vas m'obliger à employer la force ma chérie, si tu n'es pas contente je peux toujours te tuer maintenant, ça résoudra tout tes problèmes, c'est hors de question que tu vives une vie aussi insignifiante comme toutes ces femmes "libre" comme tu dis.

D'une fraction de seconde je me retrouve plaquée au sol, mon père est sûre moi entrain de m'etrangler. J'essaie de me débattre mais il a beaucoup trop de force, il n'y met pas toute sa force, j'ai plus l'impression qu'il essaie de me metriser.

- Tu préfère mourrir non? ~, je vais réaliser ton souhait dans ce cas.

Il bloque mes mains à l'aide d'une seule main et m'etrangle avec l'autre, avec difficulté j'arrive à articuler.

- Je...voulais juste savoir...pourquoi..ma mère n'est pas là...exactement...je veux juste...savoir ce qu'il s'est passé...entre vous...deux, mais...tue moi si ça te chante...

Il me lâche soudainement et je reprend une grande inspiration mélangé à des toux.

Il se relève et je reste quelques secondes un peu allongée pour reprendre une respiration normale. Il était vraiment prêt à me tuer...

Je me leve à mon tour en passant ma main sur mon visage, j'ai la tête qui tourne, mes yeux d'or croisent ceux de mon père, j'essaie de décrypter ses expressions facial. De l'agacement, et maintenant une note d'inquiétude.

Il s'approche de moi et dégage mes cheveux rouges pour observer mon cou, il carresse du bout du doigt les marques qu'il ma faite, je dégage sa main mais il m'attire vers lui pour me prendre dans ses bras musclés.

- Arhh lâche moi papa...! C'est ça ta façon de demander pardon pour avoir essayé de me tuer?

- Oui pourquoi ? ~

À suivre...

Fin du chapitre 16.