J'hesite à aller voir s'il va bien, mais mon corps refuse de m'approcher de lui, je me contente de le regarder, il rit légèrement en essuyant avec sa main le sang sur ses lèvres, il se relève en vacillant, et s'approche de moi, avec sourire.
- Quelle puissance ~ , c'est incroyable, j'ai créé un monstre ma parole, la personne qui a réussi à me mettre à terre et me casser trois côtes n'est nulle autre que ma propre fille, quelle ironie ~ il faut que je me méfie à l'avenir, tu pourrais réellement me tuer si je ne fais pas attention.
Je ris nerveusement, en posant mes doigts sur l'arête du nez
- Même dans cette situation tu ne penses qu'à ça : la puissance, et encore la puissance, tu n'as aucune putain d'humanité.
Il lève les yeux en faisant mine de réfléchir
- Je devrais ?, tu as changé Hayami, autrefois tu faisais tout pour me rendre fier, tu te battais comme une lionne enragée, mais à présent, tu ressemble à une personne qui a peur de la violence, ce n'est pas comme ça que je t'ai éduqué, voyons voyons qu'est ce qui t'as changé...Il s'approche de moi en se grattant le mentons pour réfléchir, puis il repose ses yeux d'or sur moi avec un grand sourire moqueur.
Oh je sais! C'est Kakeru qui t'as rendue si docile ?, chérie ça se voit à des kilomètres que tu ressens des choses pour ce vaut rien~Je fronce les sourcils, et lâche un rire moqueur.
- Tu es si ridicule avec tes hypothèses, moi aimer Kakeru ? Jamais. Et de plus ce n'est pas pour ça que j'ai changé, je me suis rendue compte que tu étais un mauvais père, comparé aux autres parents, tu n'es pas normal, et si je reste un jour de plus avec toi, je vais devenir complètement folle comme le psychopathe que tu es, je ne veux pas être une folle !, c'est pour ça que je pars...!
Il approche son visage à quelques centimètres du miens, avec des yeux sombres, son visage a pris des traits durs, cette fois je comprends qu'il est vraiment énervé, son air sérieux me donne la chair de poule.
- Je suis un mauvais père ?, d'accord Hayami, pars. Je te laisse tranquille, tu peux partir.
Je suis un peu prise de cours, il a vraiment accepté, c'est étrange, mais je ne vais pas refuser, je ne veux plus jamais le revoir. Je le pousse avec ma main pour qu'il recule, et lui jette un regard froid avant de sortir de sa chambre, je me dirige vers la porte d'entrée et il me suis, je me retourne en le devisageant
- Arrête de me suivre.
- Je ne te suis pas, tu as oublié ton sac.
Il sourit et me le tend, je le lui arrache brusquement des mains, sans un mots j'ouvre la porte en insérant la clé, le vent frais de la nuit viens tout de suite me carreser le visage, voir la nuit si belle m'encourage d'avantage à partir, je passe la porte, mais mon père m'attrape le bras, je le regarde avec mes yeux qui transmet ma colère.
- Tu ne me laisse pas te faire un dernier bisous trésor? ~
Je dégage violemment sa main de mon bras
- Laisse moi.
Je marche dehors et m'éloigne de la maison, puis j'etend mon père me crier derrière
- Tu es déjà folle chérie, tu penses ne pas me ressembler mais c'est faux, tu es comme moi, les chiens ne font pas des chats après tout !
Je contracte ma mâchoire, ferme la, je ne suis pas une psychopathe comme toi, je ne serai jamais comme toi, jamais.
Je continue mon chemin en respirant l'air sauvage de la nuit***
Quelques minutes plus tard, j'ai rejoint Kekeru dans sa voiture, il est garé en plein ville devant un magasin de robes fermé, je suis tellement préoccupée de ce qui s'est passé avec mon père que j'en oublie même de regarder Kekeru, je me retiens de pleurer dans ce silence qui reigne dans la voiture
- Tout va bien ?. Demande t-il soudains en brisant le silence.
Je sors de mes pensées et pose mes yeux ambrées dans les siens, j'ai l'impression de ne pas avoir revue son visage depuis une éternité, je me sens mieux en le voyant
- Oui désolé, j'étais un peu dans la lune.
- Tu es sur de ce que tu fais ?, on ne quitte pas sa famille sur un coup de tête.
- Je sais ce que je fais, excuse moi, je ne me sens pas très bien, on pourrait y aller?
Il soupire, et démarre la voiture, nous roulons sur la route voilé par la nuit, je regarde à travers la fenêtre, le paysage défiler, les lumières artificielles de toutes les couleurs sont comme des paillettes scintillantes dans ce fond sombre qu'est le ciel, une larme coule le long de ma joue sans que je ne puisse me contrôler, ce qui m'agace le plus, est que je verse cette larme car mon père me manque déjà, me rappeler des moments joyeux avec lui, comme quand il me maquillait, quand il me câlinait pour me consoler, ou encore quand je venais dormir avec lui après avoir fait un effroyable cauchemar, une certaine culpabilité me rattrape, je sais que l'amour qu'il me porte n'est pas totalement fausse.
Après ce trajet silencieux où je n'ai fait que de réfléchir, Kekeru arrête la voiture devant une grande maison blanche
À suivre...Fin du chapitre 12.
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La fille de M. Morow
ActionHayami Morow fille d'Hisoka Morow, on une complicité père fille très particulière. Hisoka, sait que sa fille a beaucoup de potentiel, en l'encourageant à se battre et s'endurcir d'avantage, son entraînement est très strict, elle est pour lui une obs...