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Quatre heures trente du matin. Je me lève de mon lit de ma coloc pour me préparer avant que mon frère ne vienne me chercher pour aller à l'aéroport. J'enfile simplement un jean et un top noir avec mon perfecto blanc crème. Quelque chose de confortable pour mes longues heures de voyages. Lorsque je finis de me préparer, je descends de l'escalier en essayant de réveiller aucun de mes deux colocataires. Mais quand j'arrive en bas, je pense que je repasserai plus tard pour éviter de réveiller personne.

— Bah, vous êtes levés ?! Remarquais-je

— Tu ne pensais tout de même pas qu'on allait te laisser partir sans te dire au revoir.

Je les prends tous deux dans mes bras, et même s'il est tôt nous prenons un dernier petit-déjeuner tous ensemble avant longtemps car je prends l'avion direction la Californie pour 2 ans. J'ai de la famille là-bas. Mon parrain est à la tête du plus gros réseau de vente d'armes de Californie. Mon frère et moi baignons dans ce qui est illégal depuis notre plus jeune âge. Nous sommes nous-mêmes membre actif du réseau et quand mes parents ont découvert que je souhaitais partir très loin d'eux, ils me l'ont interdit. Mais ce n'est pas pour que leur fille reste auprès d'eux. Non, non ! C'est pour garder leur meilleur soldat. Leur arme comme ils me le disent si bien. Alors j'ai contacté mon parrain, ma troisième figure paternelle. Nous ne voyons John et Élisabeth que très rarement. Ils sont en Amérique, nous en Italie. Nous sommes deux gangs alliés très puissants, il faudrait vraiment être bête pour s'en prendre à nous. Nous sommes enviés, mais craints.

J'ai vérifié au moins cinq fois mes valises pour que je n'oublie rien. Soudain, j'entends que l'on sonne à la porte. Je me lève de ma chaise pour aller ouvrir la porte à mon frère, Liam. Lorsque nous sommes de retour dans le salon, mon frère salue Chloé et Angelo, mes deux colocataires et amis qui étudient la psychologie avec moi.

Nous nous prenons dans les bras une dernière fois avant que Liam et moi ne prenions la porte pour nous rendre en direction de l'aéroport à cette heure plutôt matinale.

Lorsque nous arrivons à l'aéroport, mon frère jumeau m'aide à enregistrer mes bagages. Je le prends une dernière fois dans mes bras, dans une accolade pleine de non-dit. Mais nous sommes jumeaux après tout, nous n'avons pas besoin de parler pour nous comprendre. Nous sommes que tous les deux. Nous ne sommes plus proches de nos parents. Ils sont trop occupés avec leur petit business illégal.

— Pourquoi faut-il vraiment que tu partes ? Que tu quittes la maison parce que les parents sont insupportables, d'accord, je l'ai même fait avant toi. Mais quitter le pays. Vraiment ?

— J'ai besoin de temps Liam. J'ai besoin de prendre l'air et de voyager. De partir loin de nos parents et loin de lui.

Je sais très bien que me rappeler ce souvenir est aussi douloureux pour lui que pour moi, mais il faut que j'essaie d'avancer. Mon frère essuie les quelques larmes rebelles qui coulent au coin de ses yeux.

— Ça va être vide sans toi ici, petite sœur.

— Alors primo, tu es né quelques minutes avant moi et secundo, je suis quasiment certaine qu'avec toutes tes conquêtes et tes soirées. Tu ne penseras même plus à moi. Enfin j'espère. Dis-je avec une expression dégoûtée. Sinon ce serait vraiment bizarre. Et puis dans tous les cas, je reviendrais de temps en temps. Tu ne vas pas te débarrasser de moi aussi facilement. Et puis toi aussi, tu pourras venir de temps en temps avec oncle Marco, je suis sûr qu'il serait ravi que tu l'accompagnes pendant ses voyages à Los Angeles.

« Votre attention s'il vous plaît, le vol numéro 417 en direction de l'aéroport de Los Angels va débuter son embarquement. »

— Bon bah, je pense que c'est le moment.

don't forget  (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant