don't forget (en réécriture)

02.

Lorsque Sara et moi rentrons, je ne me souvenais pas à quel point la maison était aussi immense. C'est une magnifique villa au mur crème et plutôt chaleureuse. A travers la fenêtre du salon, nous voyons Peter en train de se baigner. Il fait tellement chaud que Sara et moi décidons d'aller le rejoindre.

Tout en me débarrassant de mes vêtements, je réfléchi si le fait de vouloir bronzer en maillot de bain avec Sara et Peter n'est pas une mauvaise idée. Je suis très complexé par mon corps et bien que je sache qu'ils ne me jugerons pas. J'ai peur de devoir affronter leur regard. Lorsque nous arrivons dehors, nous ne prenons même pas la peine de rentrer en douceur et nous sautons directement dans l'eau pour pas que le benjamin nous remarque.

Lorsque je remonte enfin à la surface, je le vois en train de s'essuyer le visage.

Nous nous amusons pendant plusieurs instants jusqu'à ce qu'Alex passe devant nous pour ensuite rentrer dans la maison. Ses yeux se posent sur mon corps, allongé sur le transat à côté de la piscine. Sous son regard d'analyse, je me sens comme prise au piège. Il me regarde, me détaille, m'examine. Comme s'il cherchait quelque chose. Quand ses yeux se posent sur mes cicatrices marquées sur mes bras, son visage se ferme. Ses pupilles se noircissent. Il ne reste pas et rentre en trombe par la porte du salon.

Il me regarda toujours avec autant d'insistance et de froideur dans les yeux que je ne reconnais plus le Alex qui m'a pris dans ses bras tout à l'heure. Je ne savais pas ce que je lui avais fait mais il va falloir qu'il se détende car s'il y a bien une chose dont j'ai horreur et que j'ai réussi à éradiquer, c'est que l'on me marche dessus.

J'arrive enfin à me détacher de son regard lorsqu'il rentre dans la maison et je me rends compte que j'étais rester en apnée pendant tout cet échange de regard.

Sara doit lire dans mes penser car elle s'adresse à moi en disant :

— Ne t'en fait pas pour Alex, il va se calmer. Il a quelques problèmes en ce moment.

Je passe outre et Peter me demande si je ne suis pas trop stressée pour ma rentrée de la semaine prochaine. Je vais dans une université américaine pour la première fois de ma vie.

Un peu je dois bien l'avouer. J'irais m'acheter du matériel pour les cours dans la semaine.

— Tiens bah j'irais avec toi, je n'ai rien pour l'instant.

— Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer et puis tu es dans la même classe que Sara dans tous les cas.

— Et celle d'Alex. Murmure la grande sœur en espérant peut-être que je ne l'entende pas.

Je souris gêné et fait comme si je n'avais rien entendu. Ce petit con d'Alex a réussi à me faire sentir mal à l'aise en maillot donc je m'excuse en disant que j'allais prendre ma douche.

C'est vrai que j'ai un gros problème avec mon corps, et bien que je sois venu ici exprès pour oublier et ne refaire une nouvelle vie, je sais pertinemment que je devrais retourner en Italie mais je veux oublier et profiter de ne plus regarder derrière mon épaule à chaque coin de rue. Il n'est plus là, je ne vois pas pourquoi je devrais m'inquiéter, il faut que je réécrive ma vie.

Je dois bien avouer que je n'avais pas ressentis un frisson pareil depuis à bon bout de temps mais je ne pouvais rien me permettre c'était trop tôt, je suis fragile maintenant et pas en état, avant toute chose il faut que je reprenne le contrôle sur moi-même.

Pdv Alex :

— Bon mec, il va vraiment falloir que tu m'expliques pourquoi tu continues de fréquenter cette fille.

— Tu sais très bien pourquoi William.

— Oh arrête je t'en prie, pas à moi ! On sait tous les deux que tu peux avoir n'importe quelle fille dans ton lit en un clin d'œil. Elle te tombe littéralement dans les bras. Donc je réitère ma question : pourquoi ? Puisqu'en plus elle est complètement refaite ?

Il faut dire que Will me connait bien et je manque d'argument. C'est l'un des seuls à pouvoir me tenir tête sans que je ne perde le contrôle.

— Bon à moins que tu ne veuille continuer de faire ta tête de grincheux, bouge tes fesses, on va au parc avec le groupe.

Pour toute réponse je me lève en grognant.

— Au fait, ta sœur ne fait que de parler d'Arianna, je me demande ce qu'elle est devenue, ça fait quoi cinq ans qu'on ne l'a pas vu ?

— Quatre. Précisais-je

— Tu lui a parlé ? me demande-t-il curieux

Si je lui ai parler. Elle a essayé de faire la conversation mais je restais tellement évasif et chiant qu'elle s'est rabattue sur ma sœur et ma famille. Depuis que je sais ce qu'elle a fait j'ai une rage folle envers le monde entier. Contre moi pour ne pas l'avoir soutenu ni aidé, ses parents d'avoir aggravé la situation, Liam de n'avoir rien fait, mais je sais que ce n'était pas facile, mais surtout ce qui m'enrage le plus, c'est de ne pas savoir pourquoi elle a fait ça. J'avais tellement peur de la revoir après quatre ans que j'ai décampé par la fenêtre de ma chambre hier soir et je suis allé voir Sophia.

— Non pas plus que ça.

Sur ces mots nous quittons sa maison avec notre repas pour retrouver notre bande dans le parc.

A notre arrivée, il ne manque plus que ma sœur comme à son habitude.

Mais surprise, la voilà qui arrive au loin avec une jeune fille à ses côtés.

— Tu sais qui est cette fille Alex. Me demanda Jo

Je ne réponds pas trop déboussoler par ce que je vois. Arianna marche jusqu'à moi dans son jean noir et son tee-shirtrouge qui fait ressortir ses yeux azure.

Lorsqu'elles arrivés à notre hauteur, Will lâche :

— Mon dieu faites une croix dans le calendrier Sara Davis est à l'heure !

Certains regardent cette fille en lui lançant des regards pleins de questions.

Lucille ne mâche pas ses mots et questionne directement Arianna.

— Qui es-tu ?

— Les amis, je vous présente Arianna, une amie de la famille qui vient vivre ici et je lui ai proposé de venir. Répondit ma sœur.

Pendant qu'elle parle, Aria et moi ne nous quittons pas des yeux, nous nous sondons mutuellement, nous nous découvrons après 4 ans dans s'être vu, et j'arrive à voir dans son regard qu'il est éteint qui dans les yeux ne brille plus les étoiles qui y vivaient avant dans son ciel.

En me surprenant moi-même, je me lève de ma place, et avance droit vers elle, la surprenant elle aussi je la prends dans mes bras. Elle se raidit à mon contacte mais fini par enrouler mon buste de ses bras pour nous laisser guider dans une étreinte dont nous avions tous les deux besoins.

— Tu m'a manqué. Lui susurrait-je.

Elle sent tellement bon entre le mélange de son parfum et le mélange de lavande de son shampoing. Elle est magnifique avec ses cheveux brun légèrement ondulé qui tombent en cascades sur ses épaules contrairement à la dernière fois que je l'ai vu où il était court et raide. La lumière du soleil reflétée dans ses yeux couleur océan.

Mais il y a quelque chose dans son regard que je n'arrive pas à déchiffrer ou bien que je ne comprends pas.