Pdv Sara :
— Elle est où Aria ? Me demande Lucille.
— Dans sa chambre, elle appelle une de ses amis, en Italie
— Elle n'a pas voulu venir ? Me questionne Will.
Bon dieu, ce qu'il est canon torse-nu avec des gouttes d'eau qui lui tombe dessus à cause de ses cheveux humides. Je reprends mes esprits et lui réponds qu'elle était fatiguée.
— Je vais voir si elle ne veut pas venir maintenant. Leur dis-je.
Je me lève de mon transat et me dirige à l'intérieur de la maison, étant donné que cela fait quinze minutes que je bronze au soleil. Je suis sèche.
Lorsque j'avance jusqu'à sa chambre, je m'apprête à toquer, mais ce que j'entends me fige sur place.
Des bribes de conversations me parviennent à travers la porte. Je suis bilingue français et par conséquent, je comprends ce qui se dit, mais j'aurais préféré être sourde.
— Tu avais raison, je n'ai pas envie de l'entendre, mais...
J'ai l'impression que la conversation est en train de tourner au vinaigre. Je me sens coupable d'écouter cette conversation mais je suis incapable de bouger.
Les paroles d'Aria sont emportées par des sanglots. Je l'entends renifler. C'est plus fort que moi, mes jambes sont clouées au sol. Mais je n'aurais jamais imaginé ce que je m'apprête à entendre.
— Et quoi !! Hein ? Tu crois que je ne m'en veux pas de ne pas avoir vu que tu allais mal que tu souffrais et qu'on te torturait, que j'ai choisis de débarquée chez ma meilleure amie à l'improviste car elle ne répondait pas au téléphone, que ses parents me dis qu'elle est en train de travailler dans sa chambre, que je monte pour lui faire une surprise et que je la retrouve complètement avachis sur son lit avec les veines ouverte, et une plaquette de somnifère avalée.
— Mais merde Arianna je suis désolé d'accord ?
Mon sang se glace. Comprenant que je n'ai officiellement pas ma place derrière cette porte. Je n'écoute plus la suite. Connaissant plus ou moins l'histoire. Mon père nous a raconté à Alex et à moi plus ou moins dans les grandes lignes ce qui lui était arrivé et ce qu'elle avait fait par la suite.
Je me souviens ce jour-là que quand notre père nous en a parlé, Alex était fou de rage, il est parti et n'est pas revenu de la semaine. Nous savions parfaitement où il était. Il avait juste besoin de... digérer l'information.
Lorsque la poignée baisse, je me cache derrière la porte de la salle de bain. Je la vois qui titube et s'accroche aux murs pour tenir droite, j'entends sa respiration haletante ainsi que son reniflement.
Elle descend les marches de l'escalier et sort dehors, comme si elle manquait cruellement d'air.
Je pense qu'elle est désorientée, ne sachant plus où elle est, elle sort par la terrasse et se retrouve face à ses amis, inquiète de la voir dans cet état. Elle les fixe un à un et lorsqu'elle croise les yeux d'Alex, elle s'enfuit par le portillon qui mène au jardin. Alex est déjà sorti de l'eau pour lui courir après, mais je le stop en lui disant que je m'en occupe.
Je la rattrape et pose ma main sur son épaule pour qu'elle se retourne. Mais au lieu de ça, elle me repousse et recule de plusieurs pas. Dans ses yeux passent des dizaines d'émotions : dégoût, colère, rage, tristesse, terreur. Comme si elle venait d'avoir une vision montrant la fin du monde, mais ne savait pas comment faire pour tous nous mettre en sécurité.
Lorsqu'elle voit que la personne en face n'est autre que moi, elle se détend, mais fonds encore plus en larmes dans mes bras.
Je lui caresse le dos puis la ramène à l'intérieur en passant par la porte de devant pour éviter de l'humilier encore plus devant les autres.
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don't forget (en réécriture)
RomanceArianna est une jeune italienne joyeuse et pleine de vie. Cependant, elle est pourchassée par un passé qui ne veut pas la laisser tranquille. Le jour où elle décide de retourner en Californie pendant deux ans chez sont parrain qui est aussi le chef...