don't forget (en réécriture)

22.

Pdv Arianna :

Lorsque Alex quitte le jardin, je me retrouve seule avec mon père. C'est probablement la personne qui m'a le plus enfoncé depuis ce que j'ai fait. Il m'a bien fait comprendre que cela n'était pas digne de notre image et de notre famille.

Je fini par me rassoir sur la balançoire et attends. Plusieurs secondes où il reste muré dans le silence. Au moment où j'allais me lever pour partir, il se décida enfin à prendre la parole.

— Je suis désolé. Dit-il dans un murmure. Cependant, trois mots ne me suffisent pas.

— De quoi es-tu désolé papa. De ne pas m'avoir soutenu ? De ne pas avoir remarqué à quel point j'allais mal ? De ne pas avoir remarqué que je me faisais battre et violé ? Ah oui, mais non, c'est vrai. Il n'y en a que pour votre petit business. Les bénéfices et la réputation du nom des Ferrari. Vous n'en aviez rien à foutre de moi. Vous ne m'avez jamais remarqué toi et maman. Il n'y en avait que pour Léa et Liam.

— C'est faux.

— NON, C'EST VRAI ! M'exclamais-je. Madame parfaite, toujours dans tes pas. Tu m'as façonné à l'effigie d'un soldat, car tu ne savais pas quoi faire de moi.

— Je suis désolé ! Sanglote-t-il.

Voir ses larmes me cloue le bec, car je crois que c'est bien la première fois de toute ma vie que je vois mon père pleurer.

— Si tu savais comme je suis désolé. Je le voyais bien, tu sais mais-

Quoi ? Il le savait ? Et il n'a rien fait ! Il n'a pas cherché à me comprendre une seule seconde et il le savait ?

— Tu. N'as. Aucune. Excuses. Alors arrête d'en chercher. Il renifle, mais se tait.

— Tu ne m'as jamais aimé. Remarquais-je en pleurant. Cette constatation me fend le cœur.

Mes mots l'ont touchés, je le sais. Il se lève et avance d'un pas rapide jusqu'à moi.

— Tu es injuste. J'ai été un mauvais père, je l'admets. J'aurais dû t'aider au lieu de t'enfoncer. Je n'ai pas su voir que mon enfant n'allait pas bien. Mon sang, la chair de ma chair. Si je t'ai initié au combat, à l'arme et à la technique, c'est parce que je voulais que tu aies quelque chose. Ta sœur était destinée à être l'héritière de notre empire. Le jour où toi et ton frère êtes nés, j'ai été si heureux. Tu peux me reprocher beaucoup de choses Arianna. Que je suis un père et un homme pourri, mais jamais. Je dis bien jamais ! Tu n'as pas le droit de dire que je ne t'aime pas. J'ai mal agi. Entre ce que je pensais qui était arrivé à Léa et ce que tu as fait. J'ai déraillé. Je pensais que c'était ma faute. Que le fait de perdre ton humanité jour après jour t'a poussé à commettre l'irréparable. Puis Marco et John m'ont tout expliqué, je ne suis terriblement pas désolé ma chérie. J'ai été exécrable avec toi et je ne me le pardonnerais jamais.

Entendre ces mots fait encore plus de bien que je ne le pensais. Ayant juste envie de ressentir la chaleur de ses bras, je courrai me réfugier à l'intérieur. Il me réceptionna et me serra fort dans ses bras. Mon père m'avait manqué. C'était indéniable.

Cependant, il faudra du temps pour que je lui pardonne entièrement.

— Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour me faire pardonner ces années où j'ai été un vrai con.

— Alors commence par ne plus interférer dans ma relation avec Alex.

— Est-ce qu'il te rend vraiment heureuse ? me demande-t-il.

Après une petite seconde de réflexion, je lui réponds.

— Plus que je n'ai l'ai jamais été depuis des années.

***

Le reste de la soirée se déroula sans encombre. Lorsqu'est venu le moment des cadeaux, j'ai ouvert une boîte avec une magnifique paire d'escarpins de la part de Sara.

— Mon dieu, tu es folle ! Elles sont magnifiques. Lui dis- je en la prenant dans mes bras.

Après quelques instants, Alexander me tend une boîte. Un petit écrin qui contient une chaîne. Un a gravé dans un symbole infini avec deux petites pierres précieuses. Une émeraude et un saphir bleu qui représente la couleur de nos yeux à tous les deux. Ce collier est magnifique et nous représente à merveille. Il me regarde et analyse ma réaction comme s'il avait peur que ce cadeau ne me plaise pas, mais c'est la plus belle chose que l'on met jamais offerte. Alors pour le remercier, je m'approchai de lui et l'embrassa délicatement.

— Tu n'aurais jamais dû acheter ces deux colliers. Tu es malade.

Disons que celui que je t'ai offert dehors n'était pas vraiment prévu au programme. Mais quand je l'ai vu, j'ai craqué. Et en ce qui concerne celui-ci, tu n'as pas encore tout vu. Dit-il en fouillant dans la poche de son costume. J'ai un peu de mal à comprendre lorsqu'il sort ses clefs de voiture, mais mes yeux s'écarquille en découvrant le même breloque en forme d'infini avec les deux diamants de couleur différentes pendre à son porte clé.

Mon cœur rate un battement. C'est le plus beau cadeau qu'il aurait pu m'offrir. Ce symbole représente notre amour. Inconditionnel et aussi infini soit-il. Il prouve que rien ne pourra nous séparer. Pas même la mort.

Lorsque la soirée fut finie, ce soir-là, j'offris à Alexander ma confiance éternelle dans une nuit intense. En nous unissant de la façon la plus passionnelle et charnelle. J'avais décidé de venir ici pour apprendre à revivre et à m'épanouir de nouveau. Ce soir, lors d'une étreinte, j'ai décidé que rien au monde ne viendrait gâcher ma réussite. Pas même mon passé. Surtout pas mon passé.