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Deux semaines. Depuis deux semaines, Alex m'évite comme la peste depuis notre baiser échangé dans ma salle de bain. Je dois bien avouer que j'en avais envie depuis un certain temps certes, mais il le désirait tout autant que moi et ça,c'est son corps qui m'a parlé, mais sa bouche s'est ouverte pour me raconter des mensonges. Mais en était-ce vraiment ? C'est vrai, je ne sais pas pourquoi il s'est brusquement retiré de mes lèvres, mais il ne semblait pas vouloir le faire comme si... Comme s'il en était contraint ou qu'une force supérieure à lui le lui interdisait.

Je suis ramenée à la réalité par Sara qui arrive en criant.

— C'est les vacances !!

— J'ai tellement hâte de pouvoir faire la grasse matinée et de bronzer. Nous dit Sam.

— En plus, tu as de la chance, tu bronzes naturellement, Je suis tellement blanche comme un cachet d'aspirine que je crame au lieu de bronzer.

— Tient, au fait, j'ai failli oublier. Nous dit Sara. Mes parents vous invitent tous dans notre maison de vacances en Floride.

C'est vrai qu'il y a quelques jours, Élisa nous a proposé de partir en vacances dans leur maison secondaire à deux pas de la célèbre Siesta Beach. Ils m'avaient gentiment proposé si je voulais venir et n'ayant pas envie de retourner en Italie. J'ai accepté puis John a proposé que nos amis viennent soi-disant « qu'il y ait de la place pour les jeunes ».

— Oh ouais trop cool.

— Je suis partant.

— Moi aussi

— Pareil.

— Toujours. Mais une petite question, c'est après la soirée d'halloween ?

— Oui, on part trois jours après.

— Ça va être génial.

Nous commençons à nous diriger vers les voitures quand Alex dit soudain.

— Moi, je vais à la salle.

C'est marrant, mais depuis presque plus de trois mois que je suis ici et je ne l'ai jamais vu aller autant à la salle de sport que ces deux dernières semaines.

Il marche vers sa voiture et je décide de le suivre. Je n'en peux plus de cette situation. Et j'ai bien l'intention de le confronter. Même si je sais qu'il va m'en mettre plein la gueule, cette situation n'est plus vivable. Lorsqu'il démarre le moteur, j'ouvre la portière côté passager avant qu'il n'ait eu le temps de partir et me glisse sur le fauteuil. Dans l'habitacle règne une odeur divine, une odeur que je reconnais bien, qui m'est trop familière : son odeur.

— Tu comptes fuir encore longtemps ?

— Je ne m'enfuis pas !

— Bien sûr que si, ça fait des jours que tu m'évites comme pas possible. Comme si ma simple présence m'insupportait.

— Bingo, c'est exactement ça. En fait, Sophia avait raison. Tu nous suis parce que tu n'as personne.

Ouf touché. Alors là, il n'est jamais tombé aussi bas à ma connaissance.

— Si tu essaies de me vexer, c'est raté. Tu essaies de convaincre qui là au juste ? Moi ou toi-même ?

— Rien de tout cela, j'énonce un fait, c'est tout. Tu n'es pas la bienvenue, alors maintenant dégage de ma bagnole.

— Certainement pas. J'en ai marre des mensonges... Des trahisons et tout ce qui va avec ça. Donc, maintenant, tuvas me dire, c'est quoi ta putain de problème avec moi.

don't forget  (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant