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La semaine qui vient de passer a été formidable, Sara et Peter m'ont fait découvrir la ville de Los Angeles, je suis allé chercher des fournitures pour les cours. Et rattraper un peu de mon retard dans le programme dû à certains événements.

Ce matin, c'est le début des cours et je suis pressé. Je me doute que ce ne soit pas pareil que dans les films, mais j'ai hâte. Je me prépare dans la salle de bain adjacente à ma chambre et descends manger. Elisabeth nous a préparé un petit-déjeuner incroyable : pancakes, cafés, œufs brouillés et autres.

— Comment te sens-tu ? Me demande la mère de famille.

— Un peu stresser mais ça va mieux.

— Tu verras ça se passera bien en plus tu es dans ma classe. Me dit Sara.

— Oui, cela devrait bien se passer. Ajoute Élisa.

J'ai appris que Sara allait être avec moi en langue tandis qu'Alex et Will seront dans mon cours de psychologie.Nous continuons de discuter et je trouve que je m'améliore quand même pas mal en anglais, je cherche encore souvent mes mots, mais c'est plus fluide.

Au fil de la conversation, Alexander descend vêtu d'un jean gris foncé avec un tee-shirt noir et une veste en cuirnoir.

Lorsque Sara arrive enfin, elle lui demande s'il peut tous nous déposer sur le campus. Il nous regarde dubitativement chacune notre tour. Mais quand il s'apprête à refuser, je vois le regard de Sara et ses yeux qui se transforment en petits yeux de chat tout mignon. Je vois sur son visage qu'il va céder.

— Dépêchez-vous, je pars dans cinq minutes.

Je termine de manger à la vitesse de l'éclair et me brosse les dents. Je redescends et nous partons pour direction le campus. Durant le trajet, l'atmosphère est bizarre, Alex me lance quelques coups d'œil dans le rétroviseur que je fais style de ne pas voir et Sara parle d'une fille qu'elle n'a pas envie de voir dans sa classe cette année.

Toute cette semaine, j'ai évité au plus Alexander, mais lui non plus n'a pas cherché à parler. Pas facile me direz-vous sachant qu'on vit sous le même toit, mais j'ai plus ou moins réussi et voilà que je me retrouve collé à moins d'un mètre de lui.

Je ne sais pas vraiment, mais j'ai du mal à le cerner. J'ai l'impression qu'il n'arrive pas à me regarder. Comme si c'était douloureux pour lui. J'ai vraiment du mal à retrouver le garçon pour qui j'avais un faible à une époque. Mais bon passons. J'ai beaucoup sympathisé avec le groupe pendant la semaine précédant la rentrée.

Lorsque la voiture se stoppa, nous nous retrouvâmes devant un grand bâtiment très moderne avec énormément de personne agglutinée devant.

Normal, c'est une université aussi me dit ma conscience.

Nous sortons de la voiture et avançons vers nos amis. Sara regarde dans quelle salle nous nous trouvons et part dans cette direction. Je la suis juste, ne connaissant pas le chemin, mais je me perds dans l'architecture splendide du campus. Je retiens ce que j'ai dit précédemment, tout droit sortie d'un film américain pour adolescents.

Je souhaiterais vraiment mettre les choses à plat avec Alexander pour qu'on puisse retrouver notre complicité. Mais Lui n'y met pas vraiment du cœur.

Oh, allez avouer qu'il est beau gosse ! Me dit cette fichue conscience qui ne veut plus se taire.

J'admets que de ce que j'ai vu, ce n'est pas le plus déplaisant. Mais quand bien-même son arrogance lui fait perdre beaucoup de points.

Mais pas tous !

Oh et puis de toute manière, je suis folle de parler avec ma conscience. Je ne l'écoute plus et décide d'avancer et de suivre Sara.

Lorsque nous rentrons en classe, je m'installe à côté d'elle sur la rangée du milieu côté fenêtre. Un homme d'une cinquantaine d'années, je dirais rentre à la suite de certains élèves. Lorsqu'il commence à s'installer, je remarque qu'il cherche une personne dans la foule. Mais lorsqu'il comprend qu'il ne trouve pas cette personne par le visage, il cherche sur la liste des élèves.

— Arianna Ferrari ?

Je lève instinctivement la tête. Le professeur me demande juste si j'ai eu le temps de rattraper mon retard. Ce que je lui réponds par l'affirmative.

Ensuite, le cours commence, mais je ne suis pas vraiment trop occupé à regarder le terrain de football américain. En même temps, s'il y a bien une chose qui est pareille aux États-Unis et en Italie, c'est qu'il y a les mêmes explications ennuyeuses de début d'année.

A la pause du midi, je me dirige pour aller manger avec le reste de la bande. Lucile m'a envoyé des messages me disant qu'ils m'attendaient à une table au fond de la cafétéria.

Lorsque je traverse les allées de la cafétéria, plusieurs regards se pose sur moi, au début, je me dis que cela doit être parce que je suis nouvelle, mais quand j'entends quelques, chuchotements sur moi et sur les personne assis à la table à laquelle je me dirige, je suis complètement largué.

Je m'installe entre Sara et William et juste en face d'Alex.

Celui-ci me regarde bizarrement, il ne fait que de me lancer des coups d'œil bizarres, mais j'essaie de ne pas y prêter attention. Il me trouble et mon corps réagit et je déteste ça. J'ai passé l'âge, il y a bien longtemps que j'ai arrêté d'avoir le béguin pour ce garçon aux yeux envoûtant. En parlant de ça, aujourd'hui, ses yeux sont simplement marrons. Je sais qu'il a subi de nombreuses critiques, et même du harcèlement face à ses yeux vairons. C'est pour cela qu'il met des lentilles en public face aux gens qu'il ne connaît pas, mais Liam et moi et je pense que ses amis aussi, l'ont toujours soutenu à s'affirmer tel qu'il était : unique et intrigant.

— On ne change pas ses mauvaises habitudes, à ce que je vois.

J'ai capté son attention et il sait qu'il n'y a aucune moquerie dans mes paroles seulement de la bienveillance, mais il se contente de hausser les épaules.

— Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi tout le monde me regarde comme si j'étais un extraterrestre ? Je sais que je suis nouvelle, mais quand bien même je ne suis quand même pas la seule.

Certains rigolent, mais Jonathan me répond et me dit.

— Il te jalouse juste. Ne t'en fais pas pour ça.

— Ils me jalousent ? Répétais-je dans l'incompréhension. Mais pourquoi ? C'est vrai ! Je suis là depuis une journée et je n'ai rien fait.

— Tu traînes avec nous. Nous nous sommes forgé une certaine réputation au lycée tous les six et elle nous a suivis jusqu'au campus. Nous sommes un groupe populaire si tu préfères et beaucoup de personnes tentent de rentrer dans notre cercle, mais on aime notre confort et puis tu es arrivé, tu as fait l'unanimité dans le groupe. D'autant plus avec ton lien avec la famille Davis.

— Enfin pour la plupart d'entre nous. Reprend Samantha en lançant un regard lourd de sens dans la direction d'Alex.

Oh ça, je le savais déjà qu'Alex avait un problème avec moi, mais quoi, je n'en sais rien. Ce que lui ne sait pas, c'est que je suis têtu et curieuse. Par conséquent, je compte bien découvrir son problème avec moi.

don't forget  (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant