Chap 6: Nettoyage des latrines

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"Putain..
Comment ça a pu finir comme ça?"
Ce sont le juron et les premiers mots qui habituellement ne sortiraient pas de la bouche de Kazuha, mais cette situation l'y obligea .
Généralement il choisissait ses mots avec subtilités pour décrire ses situations et préférerait garder la neutralité à la place des émotions cependant tout était déjà hors de son habitude.

Toujours présent dans le hall du deuxième étage le Kaedehara était encore troublée des événements passés de la veille provoqués par cette beauté dangereuse qu'était le maître du manoir et de ce nouveau changement de poste survenu hasardeusement,ne faisait que le rendre plus déboussolé, il perdait peu à peu le moral.
Il réfléchissait longuement à comment retrouver sa précédente liberté, il ne devait quitter cet endroit une fois que sa bourse était pleine.
Mais qu'adviendra-t-il maintenant? Pourra-t-il quitter cet étrange manoir.
Dans quoi s'était-il embarqué...

Il n'entendit pas les pas venir vers lui, et fût interpellé par une servante quelconque qui lui fit signe de la suivre.
Sans se poser de questions il la suivit descendant d'un étage et s'arrêtant devant une porte sans serrure,ou n'importe qui pouvait y entrer.
"- La gouvernante du domaine vous dit de venir dès six heures aux rez-de-chaussée, veuillez à avoir une tenue et une hygiène correcte"
déclara la servante dont Kazuha ne sut pas le nom.
Il répondit d'un rapide "d'accord" puis la femme s'en alla aussi rapidement qu'elle était arrivée

Il rentra dans son nouveau lieu de vie composé d'un simple lit, une petite armoire et une table de chevet le tout éclairé par une étroite fenêtre.
Il aperçut également ses quelques affaires dans un coin de la pièce où il les rangea dans la dît armoire citer plus tôt.
Étant libéré jusqu'à demain de ces obligations il
se jugea digne de mériter quelques heures de repos.
S'endormant alors sur son doux matelas il espérait que les jours prochains seraient meilleurs.

.............

C'est avec les paupières lourdes et le visage emmitouflé dans la couverture que Kazuha se réveilla en sursaut, effrayé de l'heure qu'il était.
C'est la fenêtre donnant une vue sur le manoir dans la pénombre qui le fit se rassurer.
Le soleil ne s'est pas encore levé...

Sautant de son lit, il replia ses draps de façon ordonnés, se débarbouilla le visage, mis sa tenue de bonne et arranga ses cheveux du mieux qu'il le put.
Le ronin arriva au lieu de rendez-vous à 6h précises et le coque chanta quelques secondes après son arrivée.

C'est le visage renfrogné de sa tutrice qui s'avérait être la gouvernante du domaine qui l'accueillit.
Sans un bonjour envers le Kaedehara elle dit alors avec agacement:
- Vous deviez venir à aux moins cinq heures moins le quart.
-Ne vous à t'on rien appris dans votre clan déchu?
Le jeune homme se sentant agacé voulut répliquer mais la vieille femme ouvrait déjà la marche.

Il entrèrent, dans un entrepos où était stocké des ustensiles: produits, chiffons pour le nettoyage d'intérieur.
La gouvernante précédemment de dos fit alors face à Kazuha.
Elle lui dit alors de tendre ses mains ce qu'il fit, puis elle contrôla sa coupe de cheveux, ses vêtements qui ne doivent pas être poussiéreux, et la longueur et la propreté de ses ongles.
Puis déclara sarcastiquement :

-"Je suppose que je ne pouvais pas m'attendre à mieux pour un vagabond "
Elle regarda l'albinos de haut en bas presque le toisant du regard quand soudain elle s'arrêta, réalisant sûrement qu'elle avait d'autres tâches à faire.

La vieille femme l'emmena dans des sanitaires pour ainsi dire examiner son expérience avec le nettoyage d'intérieur.
A peine qu'ils aient franchi l'entrée des latrines ,l'immondicité qui en sortit ne pouvait être décrite. L'odeur et la présence de matières fécales, d'urine et bien d'autres matières organiques présentes dans la pièce brûlaient leurs nez.

La gouvernante se boucha le nez avec sa main sûrement gênée par l'odeur et demanda au vagabond de faire un constat des lieux :
On pouvait voir un bout de crotte sur le sol juste à côté des latrines.
Mais bon sang pensa le jeune homme qui est le crasseux qui a bien pu faire ça!
Malgré ses pensées très négatives  il ne répondit qu'avec un: "Eh bien, c'est très crotté"
Elle regarda longuement la crotte fécale humaine puis retourna son attention vers le jeune homme luit tendant un seau d'eau et une éponge.

La vieille femme déclara souriante:
-"Eh bien maintenant que vous sachez ce qui va et ce qui ne va pas, vous serez en mesure de nettoyer selon l'ordre d'importance, ne tardez pas, décrottez des latrines ne prend pas une journée" sur ces mots elle quitta la pièce laissant le garçon dans une odeur infecte.

Le brave Kaedehara commença donc son périple en récurant, astiquant, balayant, savonnant, frottant la crasse présente dans la pièce, à ce point que ces mains devenurent gonflées et rouges.
Son travail accablant, ne semblait pas avoir de fin.
Il se demanda alors s'ils avaient fait exprès de saccager les vécés ainsi.
Une pensée folle lui surgit, la gouvernante serait elle allée déféquer elle même dans les tinettes pour montrer l'exemple? Il espérait que non.

Perdue dans ses interrogations il n'entendit pas l'arrivée de deux domestiques.
Ceux-ci reconnurent le Kaedehara promus récémment à un poste de serviteur personnel du jeune maître et étaient étonné de le voir nettoyer des latrines.
Pourtant, ce n'est pas ça qui les empêcha de le charrier, car le travail actuel qui faisait était le plus bas du manoir.
L'un des domestiques confiant parla, s'adressent à tous ceux qui l'entendraient.

-Prends-tu conscience que cette albinos à du bien séduire cette horrible gamin agaçant pour se faire soit disant promur à un poste très  "élever" mais finissant par récurer les chiotes des autres domestiques.

L'autre pris par à son avis en disant:
-Finalement n'est ce pas là sont millieu, quand on vit une vie de vagabondagerie!
-À quelle sortes de travail s'attendait-il?

Kazuha qui jusqu'à présent n'avais jamais laissé les émotions sortir eut une soudaine montée de colère: il n'a jamais supportez qu'on diffame devant lui, portez atteinte à la réputation et à l'honneur des autres en sachant que ce qu'ils raconte n'est que fausseté.

Le ronin répliqua alors calmement mais avec sournoiserie:
- Ce n'est pas comme si vous valiez plus que moi après tout on est tous là à faire de la servitude pour quelques pièces.

Celui confiant s'approcha du visage de Kazuha lui disant d'oser répété.
Le vagabond prit part au jeux et répondit:
- J'ai dit que vous n'étiez que des garces qui au lieu de gagner leurs pains font les commères!

Les deux surprits par la réplique ne se laissèrent pas faire et agirent avec violence.

Il prirent la tête de Kazuha qui par instinct se débattit, mais n'arriva pas à se défaire de la prise.
Ils tirèrent ses cheveux en une poigne de sorte qu'il ait le visage relevé.
Le ronin ayant toujours cette lueur de défi se retrouva tête la première dans une latrine présente dans la pièce.
Ses agresseurs maintenir sa tête quelques secondes, puis les deux réalisent les actions graves qu'ils faisaient prirent la fuite sans oublier une parole d'avertissement.

Le jeune homme à la méche rouge put enfin sortir sa tête de là, prenant ses premières bouffées d'oxygène.
Ses habits et ses cheveux étaient complètement mouillés, le rendant encore plus misérable.
Tant bien même, il finissa sa tâche du mieux qu'il le put.

Marchant dans les couloirs menant à sa chambre pour se débarbouiller et profiter de changer ses vêtements, il vit du coin de l'œil une ombre s'éclipser rapidement d'une pièce qui s'avérait être la sienne.
Courant pour rattraper cette ombre il tomba né à né avec un jeune homme qu'il n'avait jamais vu à ce jour.
Cheveux bordeaux avec un reflet foncé, des yeux verts olive clairs et un grain de beauté sous chaque œil.
Qui était donc cette homme?
L'autre presque comme s'il avait lu ses pensées lui répondit en se présentant.

- Je me nomme : "Shikanoin Heizou" responsable des archives ravie de vous rencontrer. Il tendit alors la main au ronin.

Mais l'action attendue ne venue pas au lieu de cela. Le Kazuha lui demanda explicitement se qu'il faisait dans sa chambre.
Ce que l'archiviste ne répondit pas se concentrant plus sur l'état de Kazuha.

-Cher ami, vous êtes vous vue, vous semblez très mal en point. Allons s'occuper de votre état.
S'inquiéta-t-il.

Et juste comme ça le vagabond décida de lui faire confiance pour cette fois. Le vert était un individu mystérieux, mais ne lui ferait pas de mal (enfin pas tout de suite).

Un jeune maître agaçant ☂️🍁Où les histoires vivent. Découvrez maintenant