Complètement à bout de souffle, Minho s'efforce de courir comme il le peut.
Son cœur se serre et sa poitrine lui fait mal tellement l'air est difficile à trouver. Tous ses sens sont en alerte. Ses jambes se tendent sous l'effort constant mais il ne s'arrête pas.
L'adrénaline coulant dans ses veines lui sert à garder la cadence.
Les battements de son cœur sont palpitants, irréguliers. Ils résonnent dans son âme ameutée. Ses tympans sont agressés par le bruit lointain des sirènes des voitures de police. À peine perceptibles derrière lui mais plus bas, dans la rue, des lumières rouges et bleues éclairent faiblement le grand stationnement abandonné dans lequel il se trouve en ce moment-même.
Le chemin pour quitter le lieu lui semble presque infini, mais il ne s'arrête jamais de courir. Il file, la sueur lui coulant du front et les cuisses brûlantes à cause de tous ces pas qu'il a fait.
Apercevant enfin la cage d'escaliers qui le mènera au rez-de-chaussée - là où il pourra s'échapper - au loin, il sourit difficilement pour lui-même et resserre sa grippe sur la poignée de la petite mallette noire qu'il tient dans sa main gauche.
Mais alors qu'il tente d'aller encore plus vite, le son des sirènes renforçant l'effet de cette quantité surprenante d'adrénaline imprégnée dans sa personne, le garçon aux cheveux pourpres trébuche dû à un faux mouvement causé par son accélération mal gérée.
Il chute alors brusquement, son corps s'écrasant - dans un son douloureusement brutal - au sol fait de béton.
Ayant dû ouvrir sa main gauche pour amortir sa chute, la mallette noire tombe d'entre ses doigts pour finir sa chute au sol, tout comme lui, glissant de façon rugueuse sur le béton jusqu'à se retrouver à au moins deux mètres de lui.
La douleur qui parsème maintenant plusieurs endroits de son corps lui fait pousser une plainte incontrôlée alors qu'il perd la boussole un instant, ses iris perdant leur focus et l'impact résonnant dans sa tête.
Sa respiration se coupe un instant, le faisant encore plus souffrir. La douleur est vive. Mais il ne peut se permettre de rester allongé ainsi au sol.
Le vacarme des sirènes devenu plus fort assaille ses oreilles. Cependant, quelque chose de plus flou et moins fort se fait également entendre. Quelque chose comme des bruits de pas lointains. Lorsqu'il bouge enfin la tête, ses yeux foncés tombent sur l'objet qu'il a échappé.
La mallette jonche sur le plancher de l'endroit dépourvu de quoi que ce soit, mais soudainement, une chaussure noire semblant neuve se pose délicatement sur le rectangle appartenant au garçon.
Minho hausse légèrement les sourcils en fixant désormais ces souliers qui viennent de faire leur apparition dans le décor. Une main habillée d'un gant en cuir noir vient saisir la poignée de la petite valise, celle-ci s'élevant dans les airs sous les yeux du garçon allongé.
- Qu'avons-nous là.
L'adrénaline ne l'ayant toujours pas quitté, il s'efforce de se relever grâce à ses mains et ses pieds puis il fronce les sourcils en direction de la silhouette dans l'ombre non-loin de lui.
Il s'empresse alors de se diriger vers la voix masculine qui avait résonné contre les plusieurs piliers du stationnement plongé dans la pénombre de la nuit et éclairé que par les lumières lointaines rouges et bleues des voitures de police dans la rue.
Dans un élan de confiance, il élève la voix en s'approchant toujours plus de l'homme qui tient ce qui lui appartient.
- Rendez-moi ça!
VOUS LISEZ
BERMUDA TRIANGLE | ʰʸᵘⁿʰᵒ /𝓕𝓻𝓮𝓷𝓬𝓱 𝓥𝓮𝓻. /
Fanfiction» La guerre s'installe entre chaque clan. Chacun veut sa place au sommet sur le trône. Chacun veut porter la couronne et jouir de sa puissance et de son règne sur le pays. «