Stiles crut qu'il allait s'évanouir. Mourir, tant son cœur battait vite.
La fenêtre de sa chambre était grande ouverte et un vent plutôt frais s'engouffrait à l'intérieur de la pièce. Il frissonna. Faisait-il réellement froid ou alors... L'horreur qui le paralysait sur place était-elle à l'origine de ces frissons ? Parce que la fenêtre, seule, n'était pas le pire. Non, c'était de constater qu'elle était ouverte et qu'il faisait face à une rose rouge vif, sur son lit, trônant à côté d'une enveloppe noire. Stiles n'était pas du genre à s'affoler rapidement mais ces temps-ci, les choses avaient tendance à s'enchaîner, d'autant plus qu'il avait cru... Qu'il avait cru que ses démons le laisseraient tranquille une fois qu'il serait rentré chez lui, à l'abri.
Mais il faut croire qu'il n'était en sécurité nulle part.
Ses doigts tremblants vinrent décacheter la petite enveloppe et sortir la feuille jaunie, vieillie, sur laquelle était inscrite un mot manuscrit.
Son sang se glaça. D'où lui venait l'audace d'ainsi jouer avec le feu et oser vérifier ce que contenait cette lettre ? Il n'en avait aucune idée, mais c'était mauvais. Ne disait-on pas que la curiosité était un vilain défaut ? C'était pire que cela. Stiles voulait savoir ce qui était écrit, ce qu'on lui voulait, parce qu'il avait peur et qu'il n'avait aucune envie que tout cela continue.
Mais parfois, il valait mieux rester dans l'ignorance.
« Cent dollars... C'était une offre excellente par rapport à ce que tu sembles valoir. Néanmoins, je suis prêt à t'offrir le triple pour une heure de ton temps. Je veux te découvrir, profiter de toi, prendre tout ce que tu as à offrir. Je veux t'arracher cette innocence qui te colle au visage, je veux te plier à mes désirs, t'avoir à ma merci. Imaginer le goût de tes larmes est mon passe-temps favori depuis que je t'ai vu à ce café. Je ne cesse de penser à toi. Tu m'obsèdes, Mieczyslaw Stilinski.
Tu ne devrais pas ignorer mes gestes. Tel une rose, je peux être d'une douceur exquise mais si tu me résistes... Tu auras affaire à mes épines.
Accepte mon offre et pas un mot à ton père, ou je ferai de ta vie un enfer. »
Derrière la lettre, il y avait une adresse et une heure, mais Stiles ne les vit pas. Ses mains tremblantes laissèrent s'échapper le mot qui atterrit au sol sans un bruit. Il défaillit, manqua de tomber. Se rattrapa in extremis. Se sentit étouffer. Voulut fermer la fenêtre, pour... Avoir moins froid, peut-être, ou sans doute... Se donner vaguement l'impression qu'il était en sécurité alors qu'il prenait durement conscience qu'il n'en était rien.
Parce que cet homme, l'homme du café... Il était venu. Il avait marché, dans sa chambre, foulé cette moquette qui étai la sienne. Stiles s'effondra sur le sol, la main serrée sur son haut, au niveau de son cœur. Il se mit à respirer de plus en plus péniblement et un peu de sa salive s'échappa de sa bouche entrouverte cherchant désespérément de l'air. L'homme avait été là. Il avait déposé la rose et l'enveloppe sur son lit. Qu'avait-il fait d'autre ? Était-il en train de l'observer à l'heure actuelle ? Stiles n'en savait rien et à vrai dire, il ne se posait plus la moindre question. Il étouffait, faisait une crise de panique beaucoup trop difficile à endiguer pour lui. Parce qu'il était seul et son père ne rentrerait pas avant des heures. Autour de lui, le monde valsait, plus rien n'avait de sens et les couleurs, saturées au possible, agressaient sa rétine.
Au bout de longues minutes de luttes, la silhouette du jeune homme s'immobilisa, sur le sol de sa chambre souillé de sa chambre, cet antre violé par un homme au cœur noir.
Stiles avait perdu connaissance.
xxx
Les secousses étaient rudes. Pas violentes, mais rudes. Assez pour le sortir de sa torpeur, accélérer les battements de son cœur. Stiles ouvrit péniblement les yeux. Il n'entendait pas son nom, pourtant presque hurlé par son père, non. Il sentait les secousses, les petites gifles. Seul le contact physique avait un effet sur lui, dans l'état actuel des choses.
VOUS LISEZ
La chute de l'étincelle
FanfictionStiles est une étincelle dont la descente aux enfers va être lente mais affreuse. Se rendra-t-on compte de son mal-être à temps ? (résumé temporaire car à chier) (Sterek) DISCLAIMER : - TW appartient à Jeff Davis - L'header ne m'appartient pas - L...