Les Chants du Désert (CyNari Fanfiction)

Appel à l'aide

"-Les roses sumériennes ne sont pas vraiment des roses à proprement parler. En réalité, elles ne font même pas partie de la même famille, elles..."

C'était un scénario qui arrivait assez souvent: Le botaniste qui se perdait dans des explications longues sur certaines plantes simplement parce que le matra en avait fait mention.
Bien que le sujet ne l'intéressait absolument pas et que, s'il était vraiment entièrement honnête, il n'écoutait pas les explications de son interlocuteur, Cyno adorait voir Tighnari étendre ainsi ses connaissances.
Tout était naturel, il n'y avait aucune prétention de la part du fennec, ses yeux brillaient d'une telle passion que le justicier ne pouvait que les admirer, incapable de détourner le regard ou de l'interrompre.
En réalité, et le chercheur ne devait jamais le savoir, le basané faisait exprès de mentionner des plantes dans ses paroles de temps en temps, uniquement pour voir la passion animer son ami, voir ses yeux briller plus intensément que le ciel lors de ses plus belles nuits étoilées.
C'était une sorte de petite pause mentale pour lui, il ne pensait plus à rien, uniquement à ce magnifique regard éclatant qu'il voulait voir et revoir à chaques instants de sa vie.
À ses yeux, c'était le tableau le plus magnifique que les Archons pouvaient lui offrir.

"-...Au final, ce serait comme dire que les fleurs sucrante font partie de la même famille que les menthes alors que ce sont deux type de plantes entièrement différentes. Conclua le fennec, prenant son menton entre ses doigts.
-Oui, je vois. Ce sont vraiment deux plantes totalement différentes. Aucun rapport entre elles.
-Voilà ! C'est exactement ça !"

Un magnifique sourire se dessina sur les lèvres du botaniste, semblant heureux que son interlocuteur comprenne ce qu'il expliquait depuis maintenant un bon moment.
Évidemment, Cyno n'avait pas écouté, mais si le fait de le croire le rendait aussi heureux, alors Tighnari n'en saurait jamais rien.
Cela faisait maintenant quelques heures que les deux jeunes hommes étaient assis là, à l'abris des regards, caché par cet arbre immense derrière lequel ils se retrouvaient souvent, que ce soit pour les expériences du botaniste ou simplement pour passer le temps ensemble.
Ces instants leur étaient terriblement précieux, ils voulaient tous deux que le temps s'arrête pour qu'ils puissent profiter de la présence de l'autre.
Mais la réalité finissait toujours par les rattraper.
Le matra finit par se lever, soupirant légèrement en regardant le ciel qui commençait à s'assombrir.

"-Nous devrions y aller... Dit-il simplement."

Il se tourna vers le fennec et lui tendit doucement la main pour l'aider à se relever.
Bien qu'il pouvait se lever seul, ce dernier sourit légèrement et lui attrapa la main.

"-Tu as raison... Rentrons..."

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Aucune pensée ne traversa l'esprit du garde forestier pendant sa route, pas la moindre, tout était mécanique: Le regard dans le vide, il se dirigeait machinalement vers sa destination, un tissus assez épais le protegeant du soleil agressif que lui offrait le désert qu'il haïssait tant.
Il n'avait même pas la force de se plaindre de la chaleur ou du sable qui entrait dans ses chaussures, rien ne semblait pouvoir le ramener sur terre, son esprit entièrement détaché de son être, de son corps.
Il était simplement vide.
Son esprit était totalement éteint, à tel point qu'il fut surpris lorsqu'il se rendit compte, en fin d'après-midi, qu'il arrivait à l'entrée du village d'Aaru.
Bien qu'il y allait très peu souvent, il reconnaissait la joie de vivre qui y reignait, les rires, les conversations.
Il se sentait totalement à part, cette bonne humeur et cette chaleur ambiante, sans parler de la température, différaient totalement de la détresse, du chaos et de la froideur qui assaillait tout son être.
Il avait presque l'impression d'entrer dans un autre monde, d'être complètement déconnecté de la réalité.
Il fut surpris par une main qui se posa sur son épaule, le faisant sursauter.
Il était tellement perdu dans ses pensées qu'il n'avait même pas entendu la gardienne du village s'approcher de lui.
La bleutée lui souriait chaleureusement mais, si on regardait bien, on pouvait voir son inquiétude dissimulée.