Les Chants du Désert (CyNari Fanfiction)

Une lueur d'espoir

"-Tu oses parler de moi, hein, mais toi, tu n'es pas mieux ! Gromela Tighnari tout en soignant les blessures du justicier assis devant lui."

Cyno était parti pour une mission dans le désert qui avait duré quelques jours.
Sur papier, cette mission était simple, cependant, comme il s'y était attendu, il était tombé sur une situation bien plus complexe.

"-En ce qui me concerne, je ne mange pas volontairement des aliments potentiellement toxiques... Rétorqua le justicier en regardant son interlocuteur."

Le fennec grogna légèrement tout en serrant un peu trop le bandage qu'il faisait au bras du basané, le faisant grimacer de douleur.

"-Peut-être, mais toi, tu vas te battre contre des tarés qui n'auraient aucun scrupule à tuer qui que ce soit.
-Ça fait partie de mon métier, Nari, les criminels ne vont pas attendre sagement que je les envoie en prison..."

Le botaniste lui fit une pichenette sur le front.

"-Je le sais bien ! Mais tu n'es pas assez sur tes gardes ! Un jour, tu vas finir par ne pas pouvoir revenir, si tu continue comme ça !"

Le plus jeune se figea sous ses propres mots, comme si son propres discours lui avait fait réaliser les risques que prenait Cyno.
Il baissa la tête, ses oreilles suivant.

"-Tu... Commença le matra, surpris.
-Je ne veux pas que ça arrive... Alors, s'il te plaît, fait un peu plus attention à toi..."

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Suivant les indications données par Sokar et se les répétant en boucle dans ses pensées pour être certain de ne rien oublier, le botaniste s'aventurait dans ces galeries sombres, seul.
Étrangement, il ne parvenait pas réellement à réaliser ce qu'il venait de vivre, ça lui paraissait insensé, invraisemblable.
Il n'arrivait pas à croire que Cyno était en vie, qu'il allait peut-être parvenir à le sauver.
Ça lui paraissait irréel, presque fabuleux, même !
Il avait peur d'avoir été victime d'hallucinations provoquées par sa chute ou par son désespoir, peut-être même un mélange des deux.
Pourtant, il avait beau se remémorer de ce qu'il avait vu, il se souvenait bien du corps meurtri et transpirant du matra dans cette tente, de sa respiration chaotique, de ses faibles gémissements de douleur.
Ses chances de le sauver étaient peut-être atrocement maigre mais il se devait d'essayer, il devait tout faire pour retrouver l'homme qu'il aimait.
Alors perdu dans ses réflexions, il ne remarqua pas immédiatement la lumière traverser la sortie des galeries dans lesquelles il était encore coincé, il ne s'en rendit compte que lorsqu'il sentit la chaleurs devenir plus forte au fur et à mesure qu'il s'en approchait.
Heureusement pour lui, c'était la fin de l'après-midi, la chaleur était donc plus supportable et il avait moins de chance de faire de malaise.
Cela faisait quelques heures qu'il était tombé dans ces galeries, il avait des chances de tomber sur les deux jeunes femmes qui l'accompagnaient, tout du moins, il espérait pouvoir tomber sur elles, il n'avait pas envie d'avoir à faire la route jusqu'au village pour ensuite en revenir, estimant que ce serait une perte de temps incroyable.
Et du temps, justement, il n'en avait pas et son amant encore moins.
Lorsqu'il fut enfin sorti de ces galeries, il mit sa main devant son visage pour protéger un tant soit peu ses yeux du soleil encore aveuglant de l'après-midi.
Un soupir lui échappa alors qu'il analysait ce qui l'entourait: Rien ne pouvait le protéger des rayons ardents de l'astre lumineux au-dessus de lui, son seul espoir était de continuer sa route jusqu'au village d'Aaru, le plus vite possible sans non plus trop puiser dans ses forces.
En réalité, sa quête actuelle n'avait pas la moindre chance d'aboutir à quoique ce soit et il le savait: Le village d'Aaru était à quelques heures de marche et il n'avait plus beaucoup d'eau dans sa gourde.
Un profond soupir lui échappa, il refusait cependant d'abandonner, l'homme qu'il aimait avait besoin de lui et il ne pouvait pas laisser le désespoir l'envahir, il n'en avait absolument pas le droit.
Serrant les poings pour se motiver à reprendre sa route, prenant une profonde inspiration pour se donner du courage, il se figea un instant, entendant des pas se diriger vers lui, son oreille tiquant un peu.
Il se retourna vers les deux personne qui marchaient vraisemblablement en sa direction et un profond soulagement s'empara de lui lorsqu'il reconnut la crinière ardente et la gardienne du village d'Aaru, les deux jeunes femmes semblant également soulagées de le revoir en bonne santé.

"-Vous allez bien ? Demanda la rouge, ne cherchant pas à cacher son inquiétude pour le botaniste.
-Je vais bien, j'ai pu me soigner. Nous n'avons pas de temps à perdre, je..-"

Il se figea un instant, réfléchissant à ce qu'il s'apprêtait à dire.
Et si tout n'avait été que le fruit de son imagination, son désespoir tentant de lui faire voir ce qu'il désirait le plus dans le but de le réconforter au moins un peu ?
Il secoua légèrement la tête, refusant de croire à une telle absurdité.
Il savait ce qu'il avait vu, il savait qu'il avait soigné autant que possible celui qu'il aimait qui était encore mourant.
Il prit une profonde inspiration et affronta les regards interrogateurs de ses accompagnatrices, ces dernières semblant attendre qu'il continue ce qu'il avait à dire, n'osant certainement pas prendre la parole pour ne pas le brusquer, remarquant probablement son trouble actuel.

"-J'ai retrouvé Cyno... Enfin, c'est une histoire compliquée mais nous n'avons pas le temps de tergiverser: Il est gravement blessé et a besoin de soins le plus rapidement possible. J'ai pu le soigner un peu mais je ne pourrais pas lui apporter ce dont il a besoin dans ces galeries. Nous devons l'emmener au village. Expliqua-t-il, le coeur battant."

Les deux jeunes femmes s'échangèrent un regard avant d'à nouveau regarder le fennec devant elles, une certaine détermination se lisant dans leurs iris.
S'il y avait une lueur d'espoir, aussi minime était-elle, ils devaient tout mettre en oeuvre pour pouvoir le sauver.

"-Nous vous suivons. Conduisez-nous à lui, je me chargerais de le porter. Dit Dehya, plus motivée que jamais."

Le botaniste se contenta d'un mouvement de tête et se réaventura dans ces galeries.
Il était incroyablement reconnaissant envers ces deux femmes, il ne pourrait jamais les remercier assez pour ce qu'elles faisaient pour lui, peu importait le résulta final, elles avaient tout mis en oeuvre pour l'aider dans sa quête des plus absurdes.
Si cette quête avait une chance de bien se finir, il en était sûr, c'était grâce à elles.
Cependant, il avait un sentiment étrange, comme s'il ressentait une sorte de culpabilité qui ne lui appartenait pas.
Quel était le sens de cette sensation étrange ?

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Bonjour/Bonsoir à toi, petit champignon ! 🍄

Voici le douzième chapitre de "Les Chants du Désert", j'espère que ça te plaît toujours autant !

Bon, je suis affreusement en retard sur cette histoire, mais je peux te dire qu'elle touche elle aussi à sa fin, je ne saurais cependant pas te dire dans combien de chapitre parce que... Eh bien... J'ai même pas terminé le prochain... 🫠
Promis, je vais me ressaisir !
Si je dois être tout à fait honnête, disons que je travaille sur de peut-être futurs écrits mais qu'en même temps, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour écrire en ce moment (c'est compliqué 🫠).
Enfin bref, Nari va reprendre, comme il peut, plus correctement son travail !

Comment la route jusqu'au village d'Aaru avec Cyno va-t-il se dérouler ?
Quel est ce sentiment que ressent Tighnari ?

Sur ce, je te souhaite une excellente journée/soirée ! 🍄