Réincarné pour sauver un cœur brisé ✓

Extra 1

« Te raconter mon histoire ? », demanda un Solène confus.

Je hochai de la tête.

« Oui, je veux savoir, comment as-tu pu échapper au contrôle de ton pali ? Comment as-tu rencontré le second prince Orias ? », m'enquis-je.

Il poussa un long soupir puis répondit :

« Très bien, parce que c'est toi qui me le demande Soliès, je vais tout te dire ».
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« Solène !!! », retentit la voix d'un homme dans toute la maison.

Un jeune cynérien, aux longs cheveux blonds et yeux vert, se tourna dans la direction de cette voix, tremblant de peur. Il se murmura à lui-même :

« Faites qu'un miracle se produise, ô déesse Clopélia ».

Les marches grincèrent sous le poids d'un pachyderme qui montait. Le dit Solène n'attendit pas plus et se risqua, ce soir-là, à se sauver définitivement de chez lui. Il prit une robe au hasard et la revêtit, fermant au passage la porte en la bloquant avec un meuble, puis lança les draps attachés par la fenêtre du premier étage pour s'enfuir. Son visage aurait pu être joli si des taches de la couleur du ciel ne le parsemaient, en plus de proliférer sur le reste de son corps.

Il se hissa sur le rebord de la fenêtre puis glissa le long de la corde. De l'autre côté, il pouvait entendre son pali donner des coups contre la porte. Seulement, alors qu'il faisait trois pas en direction des portes du jardin, il se heurta à une personne.

« Solène ?? », fit la voix, surprise.

Le blond releva la tête et tomba sur Tolis, son frère qu'il n'avait aperçu qu'une seule fois à un banquet. Celui-ci n'eut pas le temps d'expliquer ce qui se passait lorsque la porte de la maison s'ouvrit avec un grand bruit.

Polters posa un pas rageur devant lui, une veine apparente sur la tempe. Dire qu'il était furieux était un bel euphémisme, il bouillonnait d'une fureur indescriptible. N'ayant pas trouvé Solène comme à l'accoutumée replié contre un coin de sa chambre, il avait dévalé les escaliers à toute vitesse, les draps suspects dans son poing.

Il redoubla de colère lorsque Tolis rejeta son frère derrière lui pour le protéger.

« Reste derrière, Solène ».

Le blond acquiesça en couinant. Il s'agrippa à sa robe pour calmer les soubresauts qui secouaient son corps abîmé.

« Qu'est-ce que tu penses faire ? s'écria Polters avec une expression de folie pure collée au visage.

- Protéger Solène », fit simplement Tolis.

D'un coup, il se ficha du colosse devant lui. Il extirpa son sabre et le menaça :

« Sois un homme Polters, je te provoque en duel. Prends une arme et viens te battre si tu es un homme ».

Le regard de Tolis ne fléchissait pas le moins du monde devant le visage furieux de son pali. Celui-ci, visiblement bouillonnant de rage, se dirigea vers la maison, rentra puis ressortit avec une énorme hache, aussi longue qu'une lance et armée d'une pique au bout.

Solène devint blafard à sa vue, sentant ses derniers instants approcher en même temps que son pali. Son frère, quant à lui, n'avait pas le moins du monde sourcillé du regard.

« Narel ! », s'exclama-t-il subitement.

Un jeune homme surgit des buissons, au taquet.

« Oui général !

- Tu seras l'arbitre et tu retranscriras tout à sa Majesté », trancha Tolis.

Polters devint de plus en plus rouge, ne s'attendant visiblement pas à être manipulé de la sorte.

Narel s'approcha et vint prendre Solène par la main, le cachant derrière lui, puis il s'éloigna avec lui et compta :

« Dans trois secondes, le duel pourra commencer, un, deux, trois ! »

Au dernier mot, les deux combattants s'élancèrent, les armes s'entrechoquèrent, les faisant vibrer et créant des étincelles.

L'arme de Polters était peut-être plus dangereuse et ce dernier plus massif, néanmoins, Tolis était rapide, vif et son arme tranchante, précise.

Le pali ne faisait donc que remuer bêtement sa massue dans les airs, touchant du vent, le frère aîné esquivant chacun des coups. Enfin, lorsque le mastodonte finit par s'épuiser, à force de secouer sa hache, Tolis s'approcha et le renversa par un jeu de jambes, fit voler son arme en le déstabilisant puis, tandis que Polters tombait sur les fesses, il pointa son sabre sur son cou, signant sa défaite.

« Tu as perdu -Seigneur- Polters, ne t'approche plus jamais de mon frère Solène, trancha Tolis, un air froid et impitoyable sur le visage, sois déjà heureux que j'épargne ta vie ».

Et sur ces paroles, le général fit demi-tour, prit son petit frère par la main, l'entraînant loin de ce monstre et de sa tanière, suivi par Narel, et l'emmena loin d'ici.

« Nous verrons combien de temps tu pourras le garder ! », répliqua Polters, un air malsain sur le visage.

Tolis grinça des dents, cherchant une solution pour protéger son frère.

La solution fut trouvée. Un marché entre le second prince et lui fut passé.

Deux mois plus tard, son frère entrait en tant que concubin sous la garde du second prince. Il était temporairement à l'abri. Pour l'instant.

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Coucou, j'ignore si d'autres extras sortiront, mais j'ai l'intention d'en publier quelques autres. Enfin, faudra voir si la motivation sera présente aussi XD. 

J'espère que celui-ci vous a plu, il a été écrit en coopération avec 

Sinon, dans tous les cas, nous nous reverrons sur RAS, que je reprendrai en main très prochainement. Merci de la lecture ^^.

Écrit en coopération avec _Tuyau_

FF