Extra 3 [Partie 2]

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Le premier ministre souffla, ne s'étant pas rendu compte qu'il avait inconsciemment retenu sa respiration.

« Bien votre Majesté... avez-vous des indications concernant votre aimé ? Une description physique ? Un portrait ? », demanda Alfen.

L'empereur fit un geste de la main et un serviteur se précipita à ses côtés, présentant une feuille enroulée au ministre.

Celui-ci attrapa le papier et le déroula. La confusion et le choc le saisirent.

« Bien sûr, afin de signer le traité d'égal à égal, reprit le démon tout en remettant une de ses mèches derrière son oreille pointue, je souhaiterais me rendre à la capitale de la Cynérie. Ce sera possible, n'est-ce pas ? »

La menace sous-jacente eut pour effet de faire sortir le cynérien de sa torpeur qui acquiesça à ses paroles.

« Merveilleux ! », s'exclama l'empereur avant de se lever et de quitter la table sous les airs déconfits des cynériens.

Il se retourna une dernière fois, annonçant au premier ministre :

« Au fait, Messire Alfen, nous partons demain. J'ai toujours eu hâte de visiter votre pays, dommage que cela se fasse dans d'aussi terribles conditions ».

Sur ce, il laissa là les conseillers cynériens.

Le premier ministre se tourna vers un des conseillers et ordonna promptement :

« Retourne vite à la capitale et annonce à Sa Majesté l'empereur que l'empereur des démons se rend à la capitale dans les prochains jours afin de signer le traité de paix ! »

Celui-ci hocha la tête et partit à toute allure, ses robes flottant derrière lui.

Alfen poussa un long soupir, reportant son regard vers le portrait.

« Je suis persuadé de l'avoir déjà vu quelque part... Mais où ? », murmura-t-il pour lui-même.

Pendant ce temps-là

Soliès posa son bébé endormi dans le berceau. Un bruissement se fit entendre et il tourna la tête vers la source du bruit.

« Oh Auteur ! C'est toi, soupira-t-il, rassuré, tu m'as presque fait peur ! Que t'arrive-t-il ? »

« Je... Soliès... Je... »

Le cynérien pencha sa tête sur le côté, un air confus et inquiet sur le visage, n'apercevant pas les kaomojis apparaître à côté de son visage comme à l'accoutumée. Il laissa son nouveau-né continuer à dormir et se rapprocha alors de son amie, lui saisissant la main et en la mettant dans la sienne.

« Tu peux tout me dire tu sais ? Je ne te jugerai pas. Je ne sais pas ce que tu as fait, mais tu es mon amie Auteur, alors qu'y a-t-il ? », s'enquit le jeune manio.

En voyant son ami s'inquiéter autant pour elle, elle ne voulut alors pas entacher son bonheur, ne souhaitant pas devenir un fardeau pour lui.

« Je... Je ne savais pas comment te le dire... mais... »

Soliès attendit patiemment la chute de sa phrase.

« Mais... Tu savais que ton bébé était bigrement dodu ?? Bientôt, il rattrapera peut-être ton poids ! Quoique... (*゚ロ゚) »

Le visage du jeune homme se tordit en une fausse colère.

« Non mais oh !! Je ne te permets pas vilaine !! Allez ouste !! Reviens me voir quand tu voudras discuter de choses sérieuses avec moi !! », s'indigna démesurément son ami.

Réincarné pour sauver un cœur brisé ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant