L'empereur se leva d'un coup, toutes les festivités s'interrompant suite à la terrible nouvelle qui venait de suivre.
« Comment ?? Qui ose ?? », rugit-il, visiblement irrité d'avoir été dérangé.
Un air inquiet prit place sur le visage de Sadé, peu rassuré par la tournure des événements.
Le général Tolis se mit debout et sauta par-dessus la table, s'inclinant face à l'empereur.
« Votre Majesté, permettez-moi d'aller m'occuper des rebelles, affirma le jeune homme.
- Faites donc général, protégez également les issues, fermez les portes et déployez la garnison ! », ordonna l'homme.
L'empereur se dirigea vers les portes de la salle qui s'étaient ouvertes après le départ de Tolis. La plupart des ministres quittèrent leurs sièges pour accompagner le chef.
Je m'apprêtai à me lever et suivre le mouvement lorsqu'Orias me barra la route.
« Pas toi Soliès, ce... je doute que tu saches te battre, m'expliqua doucement mon époux pour ne pas me froisser, je préférerais que tu veilles sur mon manio et sur l'épouse principale, Annya, de mon frère s'il te plaît ».
Je le regardai, poussai un soupir face à ses yeux suppliants puis acquiesçai. Il me sourit tendrement en voyant ma réponse.
« Prends soin de toi, reviens en vie, le suppliai-je.
- Je te le promets », me jura-t-il en déposant un doux baiser sur mon front.
Et sur ces paroles, Orias partit en courant rejoindre Zal qui lui passa une épée entre les mains. La salle se vida et il ne resta plus que quelques personnes, Fury s'étant mystérieusement volatilisé.
Alfen vint se positionner à côté de l'impératrice, debout depuis un certain temps, et lui suggéra :
« Votre majesté, veuillez suivre cet humble premier ministre afin de vous mettre en sécurité, ainsi que vous, vos altesses Annya et Soliès ».
Nous hochâmes de la tête, acceptant de marcher sur les pas d'Alfen, sortant par une porte dérobée.
« Vos altesses, votre majesté, nous allons vous conduire jusqu'à votre palais afin de vous y abriter du danger, nous chuchota le premier ministre, alors qu'il sortait une épée de son fourreau.
- Faites donc », répondit très sérieusement Sadé.
Nous longeâmes les murs, traversant plusieurs jardins, entendant des bruits de combat derrière nous, un décor lugubre et macabre, le ciel ayant pris la teinte des flammes, d'un rouge sanguin.
Mon cœur se serra à l'idée qu'il n'arrive quelque chose de grave à Orias.
« Attention ! », hurla brusquement Alfen, en poussant in extremis l'impératrice sur le côté.
Les deux tombèrent sur le sol, devant nous, alors que je tirai au même moment la dite Annya vers moi, évitant des dagues acérées.
Le premier ministre se releva très rapidement, épée à la main, tandis que des personnes encapuchonnées quittaient leurs cachettes, piliers, buissons ou toit.
« Des assassins, quelle poisse ! », cracha le jeune homme avec véhémence.
Ils nous encerclèrent et l'un deux s'approcha minutieusement.
« Monsieur le premier ministre, laissez-nous sa majesté et ses altesses et nous vous laisserons la vie sauve, tenta d'amadouer celui qui s'était rapproché.
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Réincarné pour sauver un cœur brisé ✓
RomanceLa réincarnation, un concept assez vague pour certains. Pour d'autres, c'est la rédemption, voire un moyen de racheter ses erreurs. Mais pour Soliès, c'est plus une question d'arnaque. Mort jeune, renversé par une voiture, il se retrouve réincarné d...