𝖢𝗁𝖺𝗉𝗂𝗍𝗋𝖾 𝗊𝗎𝖺𝗍𝗋𝖾 : 𝖤𝗉𝗋𝖾𝗎𝗏𝖾𝗌.

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Lorsque j'ai rencontré Ayoub, c'était un tout autre visage au contraire de celui que je vois à présent. Je l'avais aperçu au mariage de ma cousine. Ayoub a tout pour plaire, il est charismatique. Ses anciens longs cheveux noir et soyeux, sa peau matte, sa grande taille et ses smokings m'ont séduite dès l'instant où je l'ai aperçu, mes yeux ne voyait que lui dans cette grande salle rempli d'individus.

Notre relation dura 1 mois avant de finalement nous marier. Il m'a dit un jour - Viens on se marie comme ça on évite le haram. Moi, jeune femme de 20 ans tout droit sorti de l'adolescence était aux anges quand il eut prononcé ces mots, je fus de tout cœur d'accord avec lui.
Au fait, cela faisait déjà 6 ans que je souffrais de ma séparation avec Kenan. J'estimais que moi aussi j'avais le droit de vivre et finir heureuse, d'aimer et d'être aimée par un homme qui s'engagerai pour moi. Ne plus être la fleur que l'on ne garde pas. Car Ayoub avait acquis un critère que Kenan n'avait pas : la loyauté.

J'ai l'impression que toutes les bonnes choses qui ont pu m'arriver on finit par se détériorer. Être venue au monde sans mère, avoir aimé avant d'être abandonnée, s'être marié a un homme qui était en vérité violent. Ayoub m'a frappé pour me faire mal mais avec Kenan c'était tout autre chose ; ses mots, son rejet et sa trahison m'ont faite mal. Beaucoup plus mal. Même ces coups, ces 4 ans de souffrances n'ont pas été a la hauteur de cette seule année marquée par ma solitude causé par Kenan.

Je demeurais seule dans la rue, dans une sombre nuit éclairée de lampadaires, sans savoir où et comment chercher. Quand je retrouverai Ayoub il me le paierai, comment avait-il pu me prendre ma fille ? J'ai dû le vexer en prononçant ces paroles, en étant submergée par une rancune profonde, mais a ce point-là ? Au point qu'il m'inflige un soucis pareil ? J'étais prête a pardonner si il aurait passer plus de temps avec Amra, je pardonne toujours tout. Car si Dieu le fait qui suis-je pour ne pas faire de même ? Le pardon tranquillise l'esprit alors je pardonnes et j'oublie pour avancer. Kenan, je n'arrive pas à lui pardonner. C'est le seul que je ne veux pas oublier. Mais à ce moment là rien ne m'aurai tranquilliser appart le fait de retrouver ma petite fille. Soudain, j'entendis la sonnerie de mon téléphone retentir. C'était un numéro inconnu mais j'ai tout de même décroché. Je priais dans ma tête pour que ce soit Ayoub.

- Allô ? Ayoub où est tu ? Ai-je dis d'une voix tremblante.

- Ce n'est pas Ayoub. Me répondit la voix masculine. Elle me semblait très familière mais je n'arrivais quand même pas a la reconnaitre.

- C'est Zayann. Poursuivi-t-il. J'étais étonnée par cette réponse, il ne m'avait jamais appelé. Même son numéro m'était totalement inconnu depuis toujours.

- Zayann ? Ai-je répondu avec surprise. J'aurais dû me douter que c'était lui, rien qu'à entendre sa voix froide et grave. Quand il me parlait on aurait dit qu'il était vide d'émotion.

- Bon, écoute je ne vais pas passer par quatre chemins. Papa est malade, il faut que tu reviennes à Lille. C'est urgent.

Je n'ai pas pu sortir une seule syllabe de ma bouche qu'il avait déjà raccroché. Je sentais une sensation bizarre, si négatif qu'elle m'eut poussé a éclater en sanglots. Là, en pleine rue, assise sur le sol appuyée contre un mur. Cela m'avait causé un choc, d'apprendre une chose importante comme celle-ci aussi sèchement. De la part de mon frère qui ne voulait même pas m'en dire plus, et je savais qu'il ne supportait pas une conversation avec moi de plus d'une minute. Qu'avait-il mon cher père ? Et ma fille ? Où était-elle ?

On dirait que rien n'allait cesser, voici l'histoire de ma vie. Épreuve sur épreuve. Douleur sur douleur.

Quand est ce que enfin, je trouverais la paix ?

Al Djihad Of LayalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant