𝖢𝗁𝖺𝗉𝗂𝗍𝗋𝖾 𝗍𝗋𝖾𝗂𝗓𝖾 : 𝖲'𝗂𝗅 𝗌𝗎𝖿𝖿𝗂𝗌𝖺𝗂𝗍 𝖽'𝖺𝗂𝗆𝖾𝗋.

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Je m'étais assise sur le canapé du salon, j'ai regardé dans le vide avec un air blasé cependant dans ma conscience tout était mélangé.. Quand j'ai entendu la porte s'ouvrir la silhouette de Zayann passait très vite, il s'était dirigé dans sa chambre et s'était enfermé. Par la suite j'aperçus Zakarya, qui me regardait avec inquiétude.

- Layal, ton nez !

J'ai directement posé ma main sur mon nez par réflexe, quand j'ai observé mes doigts, ils étaient tachés de sang. Je saignais du nez mais ce n'était pas par rapport à la claque de Zayann. Zakarya se précipita dans la cuisine et en ressorti avec une tonne de mouchoirs.

- Ce sera assez ? Me questionna-t-il.

J'ai gloussé.
- Oui, c'est même trop. Ne t'inquiète pas, je saigne juste du nez. Ça doit être dû à la chaleur. Ai-je répliqué en attrapant les mouchoirs pour essuyer le sang.

- T'as besoin de quelque chose ?

- Tout va bien Al hamdullilah. Barak Allah Fik cher cousin !

- Tu me dis si il y a un soucis hein ? Wa Fiki chère cousine. Dit-il en se retirant du salon.

J'ai hoché la tête de haut en bas, pour lui dire oui. Zakarya a toujours été attentionné avec moi. De ce que je me souviens, il n'offensait personne et restait réservé depuis tout petit. Il n'a jamais changé. Qu'Allah récompense sa mère pour lui avoir donné une éducation aussi brillante et récompense Zakarya pour cette rahma (miséricorde) envers les autres. Il n'est ni comme Kenan, ni comme Ayoub. C'est l'homme idéal, mais trop bien pour moi.

Mais l'amour doit il se mériter ? Kenan est-il digne de moi ? Pourquoi est ce que l'amour ne fait pas tout ? S'il suffisait d'aimer, j'aurais épousé Kenan depuis longtemps déjà. Les choses auraient été plus simples et nous aurions été heureux. Mais pardonner est un combat, l'amour est un combat, tourner la page est un combat. C'est une bataille pour l'âme. C'est un djihad.

Et je ne peux pas croire que Kenan puisse mener une vie normale en sachant qu'il a ruiné la mienne. C'est un lâche, c'est un avare. Son avarice m'a tué.. Il est venu jusqu'à prendre mon attachement, et puis il est parti. C'est ça qui est difficile à pardonner.

J'ai dis que je le regretterais jusqu'à ce qu'il revienne, mais qu'en est-il maintenant ? Parce que j'ai l'impression qu'il n'est jamais vraiment revenu, que c'était une coïncidence. C'était le destin, mais pas celui que Kenan a programmé pour nous. Allah l'a voulu. Pourquoi ? Je ne le sais pas mais j'espère qu'un jour je le découvrirai. Tout ce que je sais c'est que Kenan n'a pas choisi de me revoir..

Un jour, alors que Kenan et moi mangions assis au fond d'un parking. J'essayais de manger des biscuits fourrés au chocolat. Soudain il me l'a arraché des mains et a commencé à lire la liste des ingrédients au dos de l'emballage.

- Il y a de l'huile de palme, n'en mange pas. M'ordonna-il en mâchant ayant la bouche pleine.

- Comment tu sais que je suis allergique à l'huile de palme ? Lui ai-je questionné.

- Je te connais comme ma poche ! S'exclama Kenan.

- Oui, c'est ça..

- Tu ne me crois pas ?! Le savais-tu chère Layal, dit-il en remontant son torse, que je suis attentif à chaque mot que tu prononces quand t'adresses a moi. Même si tu oublies ! C'est pas une preuve que je t'aime ça ?

- Peut-être.. bafouillais-je.

- Si quelqu'un essaye de s'en prendre à toi, je n'hésiterais pas à me mesurer à lui même si je sais qu'il finira par me battre. Je préfère que tu sois saine et sauve quitte à ce que je sois blessé.

La mémoire m'est revenue quand Zayann m'a frappé quand Kenan était là. Il voulait faire du mal à mon frère. Il ne pouvait jamais permettre qu'il m'arrive quelque chose de mal et il ne pouvait jamais permettre que quelqu'un me fasse du mal. Il était évident pour moi à l'époque que je finirais avec lui. C'était éphémère. Aujourd'hui, tous mes sentiments pour Kenan sont flous.

Al Djihad Of LayalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant