𝖢𝗁𝖺𝗉𝗂𝗍𝗋𝖾 𝗏𝗂𝗇𝗀𝗍-𝗍𝗋𝗈𝗂𝗌 : 𝖭'𝖻𝗋𝗂𝖼𝗄.

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Marrakech, 16h04.

Nous sommes arrivés au Maroc avec mon mari il y a une semaine pour notre lune de miel. Tout semble indiquer que ce sera une expérience merveilleuse. Nous avons commencé par visiter les jardins Majorelle, un endroit magnifique pour se promener et se détendre en amoureux. Demain, si Dieu le veut, Kenan m'a promis de m'offrir une multitude de robes traditionnelles.

Nous avons choisi de laisser Amra avec son oncle, mon frère Zayann, pour les vacances de décembre. Bien qu'on dirait pas, Zayann adore les enfants et Amra a insisté pour rester avec lui, ce qui ne nous a pas dérangés. Cette décision a créé un lien entre moi et Zayann, où la tension est moins présente et son regard ne me fait plus sentir comme j'ai commis tous les crimes du monde. J'ai l'impression que notre relation est assez normale, ce qui m'a convaincu de laisser ma fille sous sa garde. Cependant, je ne l'ai pas encore pardonné, mais ça viendra.

Avant le mariage, j'ai demandé à Kenan ce qu'il pensait de ma fille étant donné que nous allions bientôt nous marier et qu'ils vont devoir vivre ensemble.

- Je t'aime de tout mon cœur et j'aime tout ce qui fait partie de ta vie, y compris ta fille. Je la traiterai comme si elle était la mienne, mais si jamais nous avons des enfants, je ne peux garantir que je les aimerai au même titre qu'Amra. J'espère que tu comprends ce que je veux dire, a-t-il rétorqué.

Je comprends ses sentiments et je ne lui demande pas de remplacer son père biologique. Tout ce que je veux, c'est qu'il la traite bien et qu'elle soit heureuse.

Ayoub et Petra ont quitté les lieux, pour retourner en Suisse laissant derrière eux un tas de présents pour mon mari et moi. Leur générosité m'a touché en plein cœur et j'ai réalisé que je les aimais plus que je ne le pensais. De cette expérience, j'ai appris qu'il ne faut pas haïr avec excès, car un jour, l'amour peut remplacer la haine.

J'étais assise sur le canapé de notre chambre d'hôtel, émerveillée par la vue magnifique qui s'offrait à nous. Kenan avait posé sa tête sur mes genoux et je caressais ses cheveux fins et bouclés. Tout était paisible et la chambre était encore plus calme.
Il s'est redressé et m'a proposé de regarder un film. J'ai haussé les épaules et il a commencé à parcourir le catalogue de films Netflix avec la télécommande. Après quelques essais, il a finalement trouvé celui qu'il voulait regarder, un simple film d'action, enfin il a appuyé sur le bouton "OK" pour le lancer.
Nous avons lu pendant une demi-heure avant qu'une scène érotique apparaisse à l'écran.

- C'est haram ! m'exclamais-je en couvrant mes yeux de mes mains.

- Relax, la scène ne durera pas longtemps, répondit-il.

- Et tu regardes ça en plus ! C'est haram ! Tu ne te rends pas compte ! m'énervais-je.

- Et si on le faisait, ça resterait haram ? demande-t-il avec humour en me caressant la jambe.

- Bah.. non on est mariés, bafouillais-je.

- Ah, donc ça ne l'est pas, affirmait-il.

Il s'approchait de moi avec lenteur, mais avec une assurance tranquille. Puis, avec douceur, ses lèvres ont touché les miennes.
Je pouvais sentir la chaleur de son corps contre moi et ses mains explorer ma peau. L'envie me rongeait quand..

- Stop, j'ai mes règles !

- Purée ! Se lamente-t-il en se redressant à plat sur le canapé.

Al Djihad Of LayalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant