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Les enfants, dans la vie il faut savoir choisir ses amis. En fait, non. Il faut savoir garder les bons amis qui sauront être là dans les bons et les mauvais moments.

Pourquoi est-ce que je parle comme Ted dans How I Met Your Mother? Parce que je n'ai rien à faire à part regarder des épisodes qui passent à la télé pendant que ma maison est sans dessus dessous.

D'ailleurs, plus je parle, plus je réalise que je suis dans la capacité de créer ma propre version de la série. Bon ça ne serait pas comment j'ai rencontré votre père mais plus comment j'ai supporté mon meilleur ami jusqu'à ce qu'il devienne votre père.

Bref.

Tout ça pour dire que les garçons m'ont crié dessus quand j'ai essayé de soulever une boîte pour l'emmener à l'étage. Depuis, je suis punie sur le canapé à regarder la télé en mangeant de la glace au citron.

Je me sens inutile et ce n'est pas que je ne fais pas confiance aux garçons mais j'ai peur qu'ils fassent n'importe quoi. En temps normal, j'en aurais rien à foutre mais là il est question de mes bébés.

Les poser dans un berceau monté de travers par Niall? Non merci!

La seule personne en qui j'ai un minimum confiance pour une fois, est Louis. Si Freddie a survécu jusqu'ici, ça n'est pas pour rien.

Golden et Honey s'amusent à monter récupérer des restes de cartons, de papier bulles et les disperser de partout tandis que Monsieur Moustache fait sa meilleure sieste contre mes pieds.

Je m'ennuie et je suis agacée. Agacée d'être ennuyée et de ne rien faire.

Donc je décide d'en faire qu'à ma tête. Je me lève, toujours tant bien que mal, en ignorant le regard de Lauren depuis la cuisine et me dirige à l'étage.

« Kayla, on t'a dit de rester au calme et en bas. » Liam grogne.

« Non. » Je grogne. « Je m'ennuie. Et je suis sûre que vous faites n'importe quoi. »

Donc je décide de m'installer à même le sol, là où il n'y aucun outil, carton et objet qui traînent.

« Est-ce que tu saurais être utile et me donner des outils? » Louis me demande.

« Non. » Je hausse les épaules avec un petit sourire. « Mais je peux vous tenir compagnie, chanter, vous lister des prénoms de diverses origines, vous faire des blagues ou vous réciter mes cours de préparation à l'accouchement. »

« Est-ce que tu ne peux pas juste retourner en bas? » Zayn soupire.

« Non. » Je souris.

La chambre avance doucement mais sûrement. Je reconnais que nous avons attendu un peu trop le dernier moment : la procrastination a eu raison de nous.

On rigole mais tout ça est effrayant. Je sais que je vais me répéter mais nous sommes sur la dernière ligne droite, le col commence à s'ouvrir et ça signifie que le travail va suivre et pourrait me tomber dessus à tout moment.

Et préparer la chambre était devenue la dernière chose à finir (enfin commencer) mais le faire rendait ça trop définitif et comme un signal aux bébés disant : tout est prêt, vous pouvez venir!

Je veux qu'ils viennent, je suis prête (enfin je crois) mais eux ne le sont pas encore et je sais que je dois les garder au chaud encore quelques semaines pour leur offrir les meilleures conditions de départ.

Et savoir Harry aussi loin me frustre. L'inconnu nous attend et l'un sans l'autre nous n'irons nulle part. Bon moi si, dans tous les cas, j'irais à l'hôpital.

PARENTS |h.s|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant