PARENTS |h.s|

7.

« Arrête de gigoter. » Harry grogne pour la énième fois.

« Tu me fais mal. » Je remarque.

« Menteuse, je te touche à peine. » Il rétorque et je grimace.

Activité du soir avant de se rendre au bar : retirer mon piercing au téton.

Parce que, pour être honnête, je savais à quoi m'attendre au niveau des seins et peux gérer le fait qu'ils grossissent (indépendamment de toute volonté) ; cependant, et toujours dans un but de franchise ultime, je ne m'attendais pas à cette douleur aux tétons. Et le piercing n'aidant pas, il est temps de se faire adieu après de longues années d'amitié.

Et comme je n'arrivais pas à le faire moi-même parce que je suis visiblement une chochotte, j'ai fait appel à l'homme de la situation : Monsieur Harold Styles. En fait, j'ai attendu qu'il rentre du travail mais c'est tout comme.

Ce qui nous ramène à la situation actuelle : moi étant assise sur le meuble de la salle de bain, seins à l'air pendant que Harry se tient entre mes jambes, essayant tant bien que mal de me retirer le bijou.

« Tu as les doigts tout froid. » Je raille.

« Kayla, ça fait dix minutes qu'on est là. » Il constate en posant ses mains sur mes cuisses nues, je grogne. « Si tu ne gigotais pas autant, ça n'aurait pas pris plus de deux minutes. »

« Est-ce que je peux te pincer un des quatre tétons? » Je demande.

« Non, tu ne peux pas. » Il objecte, le regard noir. « Et pour quoi faire? »

« Juste te montrer ce que je ressens. » Je souris. « Parce que nous sommes une équipe, bébé, hm? »

« Hm. » Il grogne et me remet correctement en place. « Est-ce que tu peux faire un effort? »

« Je peux essayer. » Je dis.

« On va faire un truc. » Il propose. « Main dans mes cheveux et si je te fais mal, tu as le droit de les tirer. »

« Tu adores quand je le fais. » Je fronce les sourcils.

« D'une façon cochonne oui, là il n'y a rien de cochon. » Il précise. « Deal? »

« Deal. » J'approuve et place la main dans ses cheveux.

Vingt minutes plus tard, nous arrivons au bar et je m'installe derrière le comptoir tout en enfilant mon tablier pendant que Harry s'installe de l'autre côté.

Je ne sais pas ce qu'il a en tête mais il a insisté pour rester ; j'aime à croire que c'est parce qu'il veut garder un œil sur moi mais je sais qu'il adore se comporter comme le vieux cul qu'il est.

Louis nous rejoint avant de me prendre dans ses bras et essayer de me soulever. Et la notion d'espace vital?

« Si tu fais ça, je risque de te vomir dessus. » Je préviens et il me lâche.

« Tu as le vomi facile. » Il remarque.

Et une bouche qui parle sans que je n'ai eu le temps de penser.

Harry me nargue silencieusement.

« Et c'est toujours quand tu es dans les parages, tu as remarqué? » Je lance.

« J'étais venu te dire que tu étais un ange mais tu restes une petite garce. » Il peste.

« Je suis un ange. » J'affirme et me tourner vers Harry : « N'est-ce pas? »

« Bien sûr, mon ange. » Il dit et je perçois tout de même un semblant d'ironie dans sa voix.

Je me tourne à nouveau vers Louis.

« Et pourquoi? »

« Je ne sais pas quel est ton secret mais Ashton a accepté de travailler avec un salaire plus petit. » Il dit.

« Pas de secret, juste le sens des affaires. » J'annonce.

« Tu n'as fait que pleurer. » Harry rigole.

« Je t'ai dit que c'était les- » Je me stoppe et lui lance un regard noir.

Il rit encore plus. Quel vieux cul.

« Les quoi, chaton? » Il fronce les sourcils.

« L'émotion. » Je grogne, toujours le regard noir.

« Je ne comprends pas ce qu'il se passe. » Louis soupire. « Je vais donc partir d'ici. »

Et il le fait.

« Les hormones te détestent en ce moment. » Je signale.

« Est-ce que je t'ai déjà dit que tu étais sexy quand tu étais énervée? » Il lance avec un sourire en coin.

« Oui et regarde où ça nous a mené. » Je feins le désespoir.

« Tu es cruelle. » Il soupire.

« Je suis enceinte, j'ai tous les droits. » Je chuchote avant d'aller servir des clients.

« Je t'aime. » Je l'entends dire.

« Pas moi. » Je rétorque.

Enfin, pas les hormones.