14.

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« Harry! » Je m'écrie une première fois. Aucune réponse.

« Harry! » Deuxième tentative toujours infructueuse. Même si je n'ai pas du tout envie de descendre, je suis obligée de le faire sinon je vais m'égosiller pendant encore longtemps.

« Harry! » J'essaie une nouvelle fois alors que je suis dans le couloir. Je suis sûre qu'il le fait exprès. Une fois arrivée en bas des escaliers, je pose mes mains sur mes hanches et grogne pour la énième fois : « Harry. »

« Oui, chaton? » Il me sourit, affalé dans le canapé devant un match hockey, déjà prêt à partir.

Aujourd'hui a lieu l'anniversaire de Niall et nous sommes invités chez lui ce soir. Je ne sais pas ce qu'il a prévu donc je ne sais pas quoi mettre pour l'occasion. D'autant plus que mon choix vestimentaire est maintenant limité.

Autant que je l'aime un peu plus à chaque instant que je le vois, autant qu'il m'emmerde.

J'ai donc jeté mon dévolu sur une robe à rayures. Et oui, je sais que les rayures font grossir et que mon choix ne semble pas intelligent ; pourtant, je peux assurer qu'il l'est. Appelez ça psychologie inversée ou je ne sais comment mais je sais ce que je fais.

Sauf que la fermeture de cette foutue robe ne veut pas se fermer. Du moins, je n'arrive pas à la faire monter seule parce que le tissu ne veut pas se tendre plus que je ne le veux. Et je refuse de mettre autre chose.

C'est donc pour ça que je me trouve face à Harry, le bas de la robe pendant sur mes genoux tandis que je suis en soutien-gorge.

« Je n'ai pas envie de rire. » Je lui signale.

« Que se passe-t-il? » Il feint de ne pas comprendre la situation.

« Je n'arrive pas à faire monter la fermeture de ma robe. » J'explique.

« Peut-être parce qu'elle est trop petite? » Il suggère. « Et qu'il te faudrait une tenue adaptée à ça. »

Il pointe mon ventre du doigt.

« Non, elle ne l'est pas. » Je grogne avant de remarquer, les mains sur mon ventre : « Et je gère très bien ça. »

« Ça » ne devait pas commencer à apparaître d'ici quelques semaines selon les articles que je lis. Même si chaque corps est différent, le bidou est censé apparaître aux alentours du troisième mois pas au deuxième.

Comme je l'ai dit, c'est très surprenant de passer de rien à ça. J'ai passé plus de temps qu'il n'en faudrait à l'observer parce que c'est incroyable. C'est tout dur et tout beau : j'adore le caresser, j'en suis fan. Mais est-ce normal d'avoir l'air aussi enceinte à seulement deux mois?

Et si j'arrivais à gérer les seins, ce n'est pas aussi facile. Du coup, j'ai passé toute une semaine à m'habiller avec les tee-shirts ou sweats de Harry.

« Bébé, ça ne sert à rien de rentrer le ventre. » Il remarque lorsqu'il s'approche de moi. « Tu ne peux pas mettre quelque chose de plus adapté à ta morphologie? »

« Tu insinues que je suis grosse? » Je hausse un sourcil.

« Non, mais ton ventre me fait de l'œil. » Il essaie de poser une main sur le ventre mais je lui tourne le dos.

J'arrêterai de rentrer le ventre quand cette fermeture sera montée.

« Fais monter cette foutue fermeture, Harold. » Je prends appuie contre la rampe des escaliers.

« Je pourrai te prendre par derrière aussi, non? » Il me mordille la nuque.

« Peut-être plus tard. » Je gémis.

Il n'y a pas eu de plus tard, parce qu'il a fallu presque dix bonnes minutes pour faire monter la fermeture et même si je n'étais pas contre à ce qu'il y a un plus tard, Harry ne voulait pas que nous arrivons en retard chez Niall.

« Tu es une vieille branche, maintenant. » Je souris à Niall après lui avoir offert son cadeau.

« Merci, Kayla. » Il grogne.

« Oh et je tiens à m'excuser pour la grosse colère de l'autre soir. » Je lui dis non pas parce que je le pense mais parce que Harry tenait à ce que je le fasse. « Je te donnerai une triple portion de chips la prochaine fois. »

« C'est oublié. » Il me prend dans ses bras rapidement.

Il n'y a pas grand monde à part notre bande habituelle, quelques collègues de Niall ainsi que son frère et ses parents. Je les salue tous avant de rejoindre les filles dans la cuisine.

Andrea est entrain de préparer une quiche. Enfin, je pense que c'est ça.

« Je te sers un verre? » Lauren soulève une bouteille de vin blanc. Hmmmmm.

« Je conduis. » Je grimace. Une vérité peut cacher un mensonge, c'est ça l'expression?

« Ok, ce sera donc un coca pour madame. » Elle feint la déception et je glousse.

« Je profite que nous soyons que nous cinq pour vous annoncer quelque chose. » Maëlle commence.

« Tu es enceinte? » Eleanor s'exclame.

« Non! » Elle s'exclame aussi. « Il faudrait demander ça à Andrea. »

On a déjà eu cette conversation il y a plus d'un an.

« Pourquoi moi? » Elle s'étonne.

« Ce n'est pas dans vos projets? » Lauren demande.

« Dans ceux de Niall. » Andrea grimace. « L'année prochaine, peut-être. À vrai dire, je ne sais pas. »

« Tu ne sais pas? » Je demande.

« J'aime bien notre vie actuelle. » Elle dit. « On s'amuse bien, on dort autant qu'on veut. Et puis, je ne sais pas si j'ai envie de ça. »

« Ça? »

« Les hormones, l'accouchement, avoir le vagin écartelé. » Elle énumère. « Grossir des seins, des fesses, et tout le reste. »

« En parlant de seins, les tiens n'ont pas grossis, Kay'? » El' me demande.

« Je pense pas. » Je hausse les épaules.

« Ils sont beaux en tout cas. » Elle me sourit.

« Euh merci? » Je fronce les sourcils. « Mais on s'égare du sujet. » Et un peu trop à mon goût.

« Oui! » Andrea s'exclame. « Tu disais, Maëlle? »

« En fait, ce n'est pas une annonce mais plus une demande. » Elle dit avant de nous sourire d'une façon un peu maladroite : « Voulez-vous être mes demoiselles d'honneur? »

Spoiler : nous avons toutes dit oui.

Et j'ai dû m'enfermer aux toilettes pour pleurer.

PARENTS |h.s|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant