15.

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Avec un peu de recul, il se pourrait que ce fut une mauvaise idée d'avoir mis cette robe. Parce que malgré le fait qu'elle soit belle et qu'elle m'aille presque aussi bien qu'au premier jour, je ne pense plus qu'elle soit la tenue adaptée à ce soir pour ça.

Et peut-être que j'aurais dû écouter Harry, peut-être parce qu'il avait raison.

Pourquoi cette réflexion? Et bien, ne cherchez pas comment mais je viens d'effectuer un mouvement apparemment trop brusque puisque j'ai entendu un certain bruit. Et pas un bruit rassurant, non. Puis, j'ai senti un courant d'air frôlant le bas de mon dos et le haut de mes fesses.

Ma robe vient de craquer, c'est vraiment ma veine. Bordel.

Je me trouve donc à longer les murs jusqu'à ce que je trouve Harry.

Il est entrain de parler avec les collègues de Niall. Je lui tapote l'épaule et il se tourne vers moi. Je lui fais signe de baisser son cou de girafe afin que je puisse accéder à son oreille.

« Colle-toi à moi. » Je lui dis.

« Pourquoi ça? »

« J'ai le cul à l'air. » Je marmonne. « Ma robe vient de se déchirer. »

Il se marre d'un rire sincère et bruyant. Je suis embarrassée et il ne m'aide en rien à part augmenter mon embarras donc je lui pince le bras pour qu'il arrête d'être un vieux.

« Tu vois l'intérêt d'avoir des vêtements adaptés, maintenant? » Il demande, un air moqueur sur le visage.

« Oui. » Je boude.

« Bien. » Il me sourit avant de s'excuser auprès des personnes à qui il parlait et de me retourner afin de se coller contre moi. « Allez petit cul, on va essayer de mettre tout ça à l'abri. »

L'idéal aurait été que je serais partie me servir dans le dressing de Andrea mais là, j'aurais eu du mal à lui expliquer pourquoi je lui empruntais une tenue. Quand bien même, il aurait fallu que je trouve quelque chose à ma taille et Andrea est plus fine et grande que moi.

Et pour achever le tout, il a fallu que nous n'emmenions pas de vestes avec nous.

Je ne peux blâmer que ma stupidité.

Donc à partir de là, Harry devient mon ombre. Et je ne vais pas me plaindre car il est tout chaud et j'ai le droit à tout plein de câlin : c'est comme joindre l'utile à l'agréable.

Sauf qu'à trop agir bizarrement, nous finissons par attirer les regards curieux. Et je n'ai aucun argument pour ma défense à part la vérité vraie mais là encore, Harry serait trop content.

Il a déjà eu la chance que j'admette qu'il avait raison pour cette histoire de tenue.

Louis en profite que nous soyons seuls à la terrasse pour jouer les inspecteurs gadget.

« À quoi vous jouez? » Il nous demande au bout d'un moment.

« Comment ça? » Je demande en retour.

« Depuis tout à l'heure, vous vous pelotez comme des amoureux. » Il grimace.

« Je ne sais pas si tu es au courant mais nous le sommes. » Je dis.

« Et ça fait un moment déjà. » Harry ajoute.

« À quoi vous jouez? » Il répète.

« On ne peut plus être amoureux et agir comme tel sans raison, maintenant? » Je feins l'étonnement.

« Je vous connais assez pour savoir qu'il y a toujours une raison. » Il explique. « Et vous êtes bizarres. »

PARENTS |h.s|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant