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Les jours passent et une routine s'installe.

Je me réveille tous les matins entre six et sept heures parce que j'ai tellement faim que ça me tient éveillée. Et en général, c'est de l'acidulé qui me satisfait. Je n'aurais jamais pensé porter autant d'intérêt pour le citron un jour.

Une fois rassasiée, je retourne au lit pour une sieste post petit déjeuner ; et pile au moment où Harry se réveille, mon corps fait de même en se disant que c'est le moment de rejeter tout ce que j'ai et même ce que je n'ai pas sur mon estomac.

Harry essaie de m'aider comme il peut sauf que je n'aime pas qu'il me voit aussi vulnérable donc je l'envoie balader alors il se contente d'embrasser ma nuque avant d'aller au travail.

Ça dure presque deux heures (rien que ça!) et après une douche hautement méritée, la journée débute réellement. Je prends mon second et vrai petit déjeuner en engloutissant un demi paquet de céréales en regardant une vieille série à la télé.

Les jours passent et entre temps, nous célébrons l'anniversaire de Lauren en petit comité contrairement à l'année dernière et également l'anniversaire de la conception de Freddie (ce qui fait plus rire que l'an passé).

Pour fêter mon deuxième mois, Harry m'offre mes deux donuts que j'engloutis comme si ma vie en dépendait.

Et ce deuxième mois joue direct carte sur table. Je découvre que les nausées (supplément vomissements) pouvaient apparaître à n'importe quel moment de la foutue journée. Je les déteste du plus profond de mon âme.

(je passe le chapitre sur les envies de pipi)

Je me découvre également une irritabilité naissante pour certaines personnes comme les clients du bar qui remettent en question mes talents de compositrice de cocktail et... Zayn. Je sais reconnais qu'il ne m'a strictement rien fait mais il y a quelque chose qui dicte mes hormones de ne pas le supporter.

Aussi, je ne peux plus respirer les odeurs du café et de l'alcool. Et ce n'est pas facile à gérer quand on travaille dans un bar. Ce qui me cause des nausées.

Ce qui fait que Louis m'a à l'œil. Il est peut-être con mais pas autant que ça.

Cela me mène donc à parler de la cachotterie et du pari.

Je commence à avoir des difficultés à tout garder pour moi. Un soir, j'ai du prétexter avoir une gastro sauf que Louis n'a pas été aussi facile que ça à berner.

Et Harry ne m'aide aucunement. Et sans trop tarder, je vais l'ajouter à la liste des personnes qui m'irritent.

« Il se peut que Rebecca soit au courant. » Il m'annonce. Je l'avais presque oublié elle.

Nous sommes un soir dans la semaine, il est passé chez Lauren et Zayn récupérer je ne sais quoi pour faire je ne sais quoi.

« Tu l'as dit à Rebecca? » Je répète, étonnée.

« Elle était dans l'ascenseur avec son bébé et j'y étais aussi. » Il explique. « Elle m'a demandé des nouvelles et je lui ai dit. »

« Cette fille ne sait pas tenir sa langue, est une idiote sur pattes et habite dans le même immeuble que Lauren et Zayn. » Je constate avant de lui sourire : « Bravo champion, tu as quasi perdu. »

« Je n'ai pas dit que c'était avec toi. » Il remarque.

« Si ce n'est pas avec moi, je me demande bien avec qui ça pourrait être. » Je lève les yeux au ciel avant de lui tapoter le torse. « Admet ta défaite maintenant. »

« Non, parce que j'ai ça! » Il s'exclame en brandissant un bonnet rose de son sac. À quoi il joue?

« Wow, j'ai peur! » Je feins l'étonnement avant d'ironiser : « Même le bébé est entrain de se marrer. »

« Vraiment? »

« Non, vieux cul. » Je grogne. « C'est quoi ton plan? »

« Tu verras. »

Et je vois très bien.

Sa nouvelle technique consiste à se trimballer avec un putain de bonnet rose. Parce que sa logique part du principe que le bonnet rose est l'équivalent du 'carnet rose' qui annonce une grossesse ou un accouchement.

Et ça dure pendant des jours. À chaque fois qu'il se pointe au bar, il porte ce foutu bonnet avec son stupide sourire, s'installe à la table du fond et je sais qu'il me nargue.

Je ne vais pas craquer. Il se met le doigt dans l'œil.

« Ça fait des jours que Harry se balade avec ce bonnet. » Sans surprise, Lauren le remarque.

« Je préfère que ce soit le même bonnet que le même boxer. » Pour le coup, je ne mens même pas un peu.

« Il a dit que tu savais très bien pourquoi. » Andrea précise.

« Ses cheveux sont hyper gras et il n'a plus de shampoing. » Je hausse les épaules. Ça fait un moment que j'avais ce mensonge en réserve.

« Il ne peut tout simplement pas en racheter? » Lauren grimace.

« Visiblement non. Mais qui sommes-nous pour le juger? » Je soupire dramatiquement.

Le reste de la soirée se passe sans encombre : Lauren ne revient pas sur le sujet mais Louis est très silencieux, ce qui ne m'inspire pas confiance.

Nous rentrons à la maison juste à temps puisque à peine arrivés et c'est l'heure de mon moment de gloire qui dure plus longtemps que d'habitude.

J'entends la porte de la salle de bain s'ouvrir et les pieds de Harry apparaissent dans mon champ de vision.

« Sors de là. » Je grogne.

« Non. » Il se place à côté de moi.

« Je suis en colère contre toi. » Je remarque. « Et je ne veux pas que tu voies ça. »

Je ne rigole même pas un peu. De toute manière, je n'ai pas l'énergie pour ça.

« Parce que tu es vulnérable? » Il demande et je marmonne un vague 'oui'. « Et bien, je t'aime et m'en fiche de te voir comme ça. Donc je vais te tenir les cheveux et te rafraîchir le visage aussi longtemps qu'il faudra. »

Je capitule rapidement.

« Tu peux me faire des papouilles dans le bas du dos, s'il te plaît? » Je demande timidement.

« Bien sûr, chaton. » Il embrasse le sommet de mon crâne avant de passer avec sa main, une serviette sur mon visage et de rassembler mes cheveux dans son autre main.

Je ne vais pas le mettre dans ma liste de personnes qui m'irritent.

« Comment ça va? » Il demande après un moment.

« Pas terrible. » Je tente un sourire. « Mais maintenant que tu es là, ça va un peu mieux. »

PARENTS |h.s|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant