12.

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[Harry]

Quand je rentre à la maison après le travail, je trouve Kayla qui semble m'attendre près de l'entrée. Dès que je pose un pied à l'intérieur, elle bondit sur les siens.

Je ne sais pas si elle est heureuse de me voir ou de voir que je ne suis pas arrivé les mains vides.

« Salut, chaton. » J'embrasse son front avant de lui tendre la boîte de beignets et de me débarrasser de mes affaires.

« Salut. » Elle me sourit tendrement et engloutit presque la moitié d'un beignet dans sa bouche.

Elle ne bouge pas d'un pouce pourtant elle gigote sur place et ses yeux pétillent. Puis, elle me sourit de nouveau alors que j'essuie une trace de chocolat sur son menton. Alors je l'interroge du regard mais elle ne fait que sourire de plus belle.

Ok, ça peut durer toute la nuit.

« Tu veux voir quelque chose? » Elle demande finalement.

« Hm hm. » J'affirme après avoir pris une bouchée de son beignet.

Pas de regard noir. Elle doit être vraiment de bonne humeur.

Elle se contente de me prendre la main et nous mener à l'étage, en passant par notre chambre jusqu'au dressing.

« Assis-toi. » Elle ordonne. « Et interdiction d'agir comme un vieux cul. »

« Promis. » Je lui souris.

Je ne fais donc aucune remarque sur le désordre qui règne dans la pièce. L'ouragan Kayla est passé par là à coup sûr ; alors, je me fais une place parmi les vêtements et m'assois sur le tabouret qu'elle utilise pour atteindre les affaires qui sont trop hautes.

Le temps d'un instant, je crains qu'elle soit allée adopter un chien dans la journée mais lorsque je la vois se débattre pour retirer le gros sweat (qui est le mien) qu'elle porte, je me sens soudainement perdu.

« Tadam! » Elle s'exclame en le retirant enfin avant de je le jeter plus loin.

Parce que j'ai promis de ne pas être un vieux cul, je ne fais pas de commentaire sur son soutien-gorge. De toute manière, je n'ai pas le temps de dire quoique ce soit puisqu'elle se met de profil et que je ne vois plus que son ventre.

Et wow. Putain de merde.

Son ventre apparaissait déjà même si cela ressemblait plus à un pet coincé ou comme si elle avait un peu trop mangé. Sauf qu'à cet instant, il apparaît plus que jamais.

Un peu trop même pour seulement deux mois de grossesse. Mais comme je n'ai jamais été enceinte et que j'ai lu que chaque corps et chaque grossesse étaient différents, je pense que je n'ai pas un mot à dire là-dessus.

« Tu en penses quoi? » Elle demande, en le caressant tendrement.

Je suis amoureux de cette vue.

Et pour être honnête, ça me fait flipper un peu. Merde, il y a un bébé là-dedans!

« Je peux toucher? » Je demande timidement et m'avance vers elle.

J'ai aussi lu que certaines femmes n'aimaient pas qu'on les touchent.

« Bien sûr que tu peux. » Elle m'attrape les mains et les posent sur son ventre.

Puis elle remarque que je n'ai jamais vraiment touché son ventre depuis le début de sa grossesse. Et c'est vrai. Et c'est peut-être parce que ça me fait un peu flipper. Mais d'une bonne façon. D'une façon cool.

C'est étrange d'avoir les mains sur son ventre et de savoir que derrière cette barrière, il y a un futur petit humain.

Oh, Seigneur.

« Il y a vraiment un bébé là-dedans? » Je m'étonne.

« Hm hm. » Elle me sourit en passant sa main dans mes cheveux.

« Tu es incroyable. » Je lui embrasse le bout du nez.

« Parce que je suis entrain de fabriquer une vie? » Elle demande en haussant les épaules avec nonchalance. « Oh, tu sais c'est un travail d'équipe. »

« Il faut le prendre en photo. » Je décide.

« Tu sais qu'il ne partira pas d'ici demain? » Elle pouffe.

« Mais il va changer. » Je rétorque en m'éloignant d'elle pour chercher mon téléphone. « Ne bouge pas. »

« Ok, Harold. » Elle glousse.

Je reviens aussi vite dans la pièce.

« Je crois que je n'ai jamais été autant amoureux de toi qu'à cet instant. » J'avoue en photographiant son ventre.

« Parce que j'ai pris du ventre? » Elle glousse.

« Parce que tu es incroyable, Kay'. » Je me répète.

Elle me jette un coup d'œil.

« Si tu pleures, je pleure. » Elle m'informe.

« Je pleure d'une façon cool, bébé. » Je lui souris et elle me pince.

J'arrive à la convaincre de ranger tout son bazar même si c'est plus moi qui range les vêtements tandis qu'elle se met à parler de tout et de rien. Mais je ne me plains pas.

« C'est assez bizarre quand même. » Elle commence avant d'expliquer : « C'est mon corps mais plus trop parce que c'est aussi le sien et c'est aussi bizarre de passer à plat avec un peu de graisse à ça. » Elle marque une pause avant de changer de sujet : « Il ne reste plus que quelques jours avant le troisième mois, tu imagines? »

« On va voir petit humain pour la première fois. » Je remarque alors que Monsieur Moustache vient s'installer sur une pile de vêtement.

Elle me parle de tous les examens qu'il faudra faire dans les prochaines semaines pour s'assurer que tout se passe bien dans le meilleur des mondes.

« Tu penses qu'il nous entend ? » Je demande. Et j'espère qu'il n'a pas entendu notre pari.

« Nope, pas avant le cinquième mois. »

« Ok, donc j'ai un aveu à faire : ça me fait vraiment flipper. » J'avoue.

« Moi aussi, chéri. » Elle me dit avant de prendre le chat dans ses bras. « Et si on arrive à s'occuper d'un chat, on peut bien s'occuper d'un petit humain. »

« On a qu'à surveiller Freddie plus souvent. » Je propose.

« Un peu comme un cobaye? » Elle fronce les sourcils.

« Non, Kayla. Un peu comme un bébé dont on est le parrain et la marraine. »

« C'est tout comme. »







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