One life (mikey x reader)

Chapitre 12

Chapitre 12 : La maison aux bambous

Draken avait contacté Takemichou pour qu'il vienne demain à 15h30 au parc Su Chandi. Smiley et Chifuyu étaient bien évidemment invités aussi. Mitsuya, Baji et Angry voulurent venir aussi car l'info avait fuitée, et puis il fallait bien un public pour voir Takemichou se faire défoncer.

Draken m'avait fait un message pour me dire qu'il m'attendait devant le collège de Takemichou pour aller le chercher. On ne l'avait pas averti de notre arrivée mais je ne vois pas en quoi c'est un problème... Après tout, je suis le boss du Toman.

Je partis en moto. Son collège n'était pas loin et disons que j'y étais déjà aller une autre fois avec Kennichou. Après 5 minutes, j'arrivais. Draken m'attendait, acculé à une barre en métal au bord du trottoir. Il m'aperçut et me fit un geste de la main. Je le rejoignis et nous nous approchâmes de la grille fermée. Draken sonna à l'interphone et une voix rouillée de femme nous répondit :

-Ouiiii ???

-Bonjour madame, on est en retard.

-Encore des retardataires ! Vous êtes insupportables ! Tâchez d'arriver à l'heure la prochaine fois !

-Oui madame ! Répondis-je.

La grille s'ouvrit et nous rentrâmes dans la cour déserte. Je ne pus me retenir de faire une grimace pour imiter cette vielle peau qu'ils avaient mis à l'accueil. Nous marchâmes jusqu'à l'entrée du collège. Des élèves nous fixaient depuis les fenêtres du deuxième étage. Je leur tirais la langue et ils fronçaient les sourcils avant de se détourner ! Les étudiants ici étaient tellement sérieux que ça marchait à chaque fois, hilarant !

-Arrêtes un peu Mikey, un jour tu vas t'attirer des problèmes comme ça. Marmonna Draken.

-Ohhhhh, ça va Papa Draken ! On peut rigoler un peu !

-Mouais... Soupira-t-il.

Nous poussâmes la porte avant d'arriver dans un couloir complètement vide. Une étendue de casiers écarlates se tenait devant nous. Je regardai des deux côtés, mais personne. Quand la cloche allait-elle sonner ?

Alors, tombé à pic, j'aperçus un élève passer au bout du couloir. Il nous aperçut et laissa apparaitre un visage effrayé. C'était compréhensible, disons que nous avions déjà été de passage dans ce collège et que les choses ne s'étaient pas passées comme prévu... C'ÉTAIT TROP DRÔLE !!!

Avec Kennichou, on avait marché sur des élèves, comme des tapis ! Je pense que je ne m'étais jamais autant amuser jusqu'alors. Depuis, les élèves ici nous craignaient et ne s'opposaient plus quand on était de passage. Un peu triste... J'aimais bien massacrer les 3èmes d'ici !

-Hé toi ! Lançais-je à l'arrivant.

Il frémit avant de me regarder avec peur. Je lui fis signe de la main d'approcher. Il s'avança vers nous d'une démarche renfermée, lunettes rectangulaires sur le bout du nez.

-Euh, o...oui ?

-T'as l'heure ?

-Euh... Oui, attendez...

Il jeta un coup d'œil à sa montre et nous dis en bégayant qu'il était 14h35. La cloche allait donc sonner dans environ 2 minutes. Je lui dis de repartir et il s'en alla.

Nous nous posâmes sur un banc dans le couloir en attendant. Mais nous n'eûmes pas beaucoup à patienter, car le dring retentit et rapidement les portes des classes s'ouvrirent, laissant s'en échapper des troupeaux d'élèves qui nous dévisageaient.

Finalement, nous aperçûmes au loin la tignasse blonde de Takemichou, accompagné de ses potes. Nous nous approchâmes en l'appelant excessivement fort (c'était fait exprès). Il se tourna vers nous et nous regarda avec de grands yeux étonnés alors que nous arrivions à son niveau.

-Mikey, Draken ? Qu'est-ce-que vous faites là ?

-Takemichou, dépêche-toi tu as rendez-vous ! Lançais-je.

-Hein ? Quel rendez-vous ?!

-Tu dois faire la connaissance d'un nouveau membre du Toman. Répondit Draken.

-Maintenant ?!

-J'ai parlé au présent. Dis-je.

Il resta un instant silencieux à nous fixer avec ses grands yeux avant de finalement consentir à nous suivre. Une fois à l'extérieur de l'établissement, nous nous arrêtâmes devant les motos.

-Donc on part au parc et tu vas chercher Kiko, c'est ça ? Me demanda Draken.

-Yep, on devrait arriver dans 30-45 minutes, le temps que je fasse l'aller-retour.

-OK, à tout à l'heure. Me lança Draken en partant sur sa bécane, Takemichou à l'arrière.

Je partis quelques minutes plus tard vers le domicile de Kiko. Son quartier était assez loin mais cela ne me posait pas de problème. De plus, j'étais assez intrigué de voir à quoi ressemblait son habitation.

Ce fut comme l'autre fois. Plus je m'approchais de chez Kiko, plus le paysage semblait différent. Tout était différent, plus traditionnel à chaque kilomètre. Des barques de vieux pêcheurs sur le fleuve, des grand-mères qui vendaient des lanternes sur des petits trottoirs, un chien qui fouillait dans une poubelle et des matous mal-léchés aux gouttières rouillées. J'aimais pourtant ce climat. C'était beau, des bougies posées aux fenêtres des maisons en bois.

J'arrivai alors jusqu'à son quartier. C'était une petite ruelle discrète à laquelle on avait pendu des lanternes rouges pour décorer. La nuit, cet endroit devait être magnifique. Mais la ruelle était trop étroite pour que je puisse m'y aventurer à moto. Je posai donc mon véhicule contre un mur puis continuai à pied.

Les lieux étaient silencieux et la rue était complètement vide, personne. Je marchai un peu avant d'apercevoir au loin des bambous qui s'élevaient à 2 mètres. Je pressai le pas avant d'arriver devant un portail brun. Derrière, une petite maison en bois, assez traditionnelle était construite. J'aperçus une sonnette dans un coin.

Bon allez, je sonne ! Après quelques secondes je vois la porte s'ouvrir. C'est elle. Elle porte un sweat et un jogging (sûrement car elle va devoir se battre), classique et adapté pour de la moto. Elle me salue de la main avant de refermer la porte d'entrée et, un trousseau de clé à la main.

Finalement, elle ouvre la grille et me rejoint.

-Hey.

-Salut.

-On y va ?

-Ouaip, ma moto est garée un peu plus loin.

Sur ceux, elle referma le petit portillon de métal et nous nous dirigeâmes vers là où ma moto été posée. Heureusement elle n'avait pas bougé. J'enlevai la béquille avant de grimper dessus.

-Tu montes ?

Elle sourit avant de monter sans répondre. J'allumai le moteur qui vrombit. Elle se cramponna tout de suite à mon torse ce qui me fit légèrement frémir. Je n'étais pas habitué à ça visiblement. Je démarrai et nous nous élançâmes dans la ville. Comme nous étions en pleine ville, je ne roulai qu'à 45 km/h et pourtant, j'entendis Kiko crachoter derrière.

-Qu'est-ce-que t'as ? Lançais-je.

-Tu ne veux pas porter un casque ? J'ai tes cheveux dans la bouche là !

-Un casque ? Moi ?

Je rigolai un peu avant de me pencher en arrière pour qu'une masse de cheveux encore plus grande vienne dans son visage. Elle grogna, ce qui me faisait beaucoup rire, j'adore l'embêter.

-Non, non, continuais-je pour poursuivre ma réplique, moi j'suis un tug moi !

-Ouais, ouais ! Un tug de wish, hein ?

-Eh ! Tu parles à ton chef, mademoiselle !

-Tug en carton, va !

Alors,j'accélérai, elle poussa un petit cri avant de s'accrocher un peu plus à montorse. Je sentais sa tête contre mon dos. Pourquoi faisait-il chaud ?