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Parfois, il ne manque qu'une minuscule poussière de quelque chose pour que tout se déroule parfaitement.

Mais comme dirait Al, en ronchonnant quelque peu, quelqu'un a trop bien fait le ménage autour de nous pour que nous arrivions à mettre la main sur cette fameuse poussière.


À la fin des vacances, alors que l'air se réchauffait doucement, nos emplois du temps s'étaient remplis, nous donnant l'impression que nos journées s'approchaient plus des quarante-huit heures que des vingt-quatre.

Tellement que nous rognons sur nos heures de sommeil, grignotant d'un regard absent ce qui aurait dû ressembler à un sandwich, mais qui tenait plus d'un assemblage de bouts de plastique, pendant que nos cerveaux tentaient d'imprimer ce qu'ils lisaient du résumé de nos cours.


Mais même si Al et moi n'arrivions pas à nous croiser assez longtemps pour plus qu'un bref salut et un sourire fatigué, nos recherches continuaient et, si elles n'avaient pas autant de saveur qu'avant, aucun de nous ne s'en plaignait.

Malheureusement, ces dernières tardaient de plus en plus à être couronnées de succès.

À mon grand désespoir.


Je dois admettre que malgré mes réticences du début et quelque chose en moi qui n'arrêtait pas de marteler que tout ceci ne servait à rien, hormis nous bouffer du temps, j'avais fini par me prendre au jeu et avoir autant d'espoir qu'Al semblait en faire preuve.

Et puis les jours s'étaient écoulés, ainsi que les semaines et je n'avais gagné en retour que de la frustration et un cœur qui me tiraillait de plus en plus.

C'était la première fois qu'une personne venait à me manquer.


Et comme toute chose nouvelle, associée à un esprit qui ne cesse de réfléchir, le sommeil, déjà lointain, semblait désormais se moquer de moi, et devenait hors d'atteinte.

Il [T.1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant