Chapitre 3 - Les larmes d'une jeune femme.

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Entre les murs épais de la prison, tu nous as conté ton histoire. Celle d’une petite fille, rêvant simplement de devenir comme son grand frère.

Cordelia : De là d’où je viens je ne me souviens que du ciel gris. Je n’ai jamais connu mes parents, ou du moins je n’ai jamais voulu les connaître. Plus tard, j’ai appris que mon père était un homme violent et alcoolique, c’est pour me protéger de lui que ma mère m’a abandonnée au beau milieu d’une ruelle perdue dans les quartiers pauvres de Liberty.
« Il n’existe pas de lieu dans Liberty ou vous ne serez pas libre et égaux. »
Tu parles d’un mensonges. Vivre dans ce quartier est bien pire que d’être privé de liberté…
J’ai été recueillie très jeune au sein d’un groupe d’orphelins. Nous étions une dizaine dans la même situation mais jamais nous ne nous sommes demandés nos origines ou qui était nos parents, après tout nous souhaitions tous être une famille ensemble.
Deux personnes plus âgés que nous s’occupait de notre famille. La première était une femme, une femme d’une beauté incroyable… Je n’en ai jamais vu d’aussi belle. Elle avait de longs cheveux blonds et des yeux d’un bleus aussi pure que l’océan… Elle se faisait appelé Lupin. C’est elle qui plus tard, m’a enseigné l’art du vol et de la séduction. C’est mon modèle.
Le second était… notre grand frère. Un garçon aux cheveux brun, toujours habillé de manière classe et d’un long anorak marron. Cet homme tu le connais Sherlock pas vrai ? Il s’agit du premier Sherlock Holmes. Celui qui t’as confié son nom je me trompe ?

Holmes avait écouté l’histoire attentivement, cette histoire sur ses origines ne le surprenait pas tant que ça, tout comme le fait d’apprendre le lien de Cordelia avec ce fameux « Premier Sherlock Holmes ».

Sherlock : …En effet. Il m’a parlé un jour de cette famille qu’il avait. Mais ne m’a jamais parlé de la raison qui l’avait poussé à la quitter.

Abigaïl quant à elle semblait bien plus surprise d’apprendre tout ça. Sherlock était son amant depuis quelques temps déjà et… jamais il ne lui avait parlé d’un quelconque maître qu’il avait eu par le passé.

Abigaïl : Tu ne m’as jamais parlé de ça…

Cordelia : Oh ? On dirait que j’en sais plus que toi sur ton copain.~

Sherlock : Continue.

Cordelia : Eheh… Très bien monsieur le détective. Comme je te disais, Sherlock et Lupin s’occupait de nous, des orphelins des bas quartiers. Tout comme nous, ils se sont toujours gardé de nous parler de nos origines. Mais une chose nous reliait tous ensemble, notre haine des riches.

A ce moment là, le regard de Cordelia se jeta sur Abigaïl, un regard froid, bien différent de celui qu’elle avait plus tôt quand il s’agissait de simples plaisanterie.

Cordelia : Ces gens, nous méprisaient, il arrivait certains jours où ils venaient dans nos quartiers pour se moquer de nous, nous jeter des restes de nourriture avariée pour nous forcer à les manger en échange de quelques pièces. D’autres jours, ils emmenaient des garçons pour se défouler en les frappant… ou encore prenaient les filles pour…

La jeune femme s’arrêta alors de parler. A la fin de sa phrase sa voix semblaient trembler, elle leva sa main droit contre son bras gauche et serra sa manche de toutes ses forces en tremblant fortement.
Sherlock la regarda faire et ferma les yeux en poussant un soupire profond.

Sherlock : Tu n’as pas terminé, continue.

Cette fois, c’était dans la voix de Sherlock que de la froideur se dégageait, comme s’il ne prenait aucunement conscience des paroles de la jeune femme… tout les faits divers qu’il avait pu voir au travers de son métier l’avait presque rendu insensibles a ce genre d’histoire.
Devant la froideur de ses paroles, Cordelia sursauta presque, elle ouvrit la bouche pour tenter de reprendre la parole les larmes aux yeux mais aucun mot ne semblait vouloir sortir.

Sherlock : Je n’ai pas tout ton temps.

Cordelia : Je…je …

Sherlock : Dépêche toi de me raconter la fin de cette histoire

Abigaïl : Sherlock !

En un rien de temps, un énorme bruit de claquement se fit entendre dans la pièce. C’était la main d’Abigail qui avait atterrit brutalement contre la joue du détective insensibles a la détresse de Cordelia.

Abigaïl : Sors de cette pièce. Je m’occupe de la suite.

Sherlock : Je dois entendre cette histoire elle me rapprochera de Mo…

Abigaïl : Sherlock Holmes, je te demande de sortir, immédiatement.

Devant l’insistance de sa partenaire, Sherlock tourna le regard sur le côté. Il savait pertinemment que si elle réagissait de la sorte c’était bien pour une raison.

Sherlock : …Très bien. Tu me raconteras tout ça. Une dernière chose Abigaïl, si je suis venu a l’origine. C’était pour te remettre ce document.

Il déposa une enveloppe sur la table devant la jeune femme avant de se lever pour aller en direction de la sortie.

Sherlock : J’ai négocié ta libération avec mes contacts au sein du gouvernement. En échange de ta collaboration avec notre agence, tu es libre. Tu auras juste un agent assigné pour te surveiller.

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