Chapitre 11 - Lupin, la magicienne.

2 0 0
                                    

Le nom de Lupin résonne encore parmi les plus grands mythes de Liberty. Une voleuse qui n’hésitait pas à user des plus grands moyen pour se donner en spectacle, même parfois des explosions…
Elle était surtout capable de s’extirper de n’importe quel piège tendu par la police, si bien qu’un surnom lui fut attribué :
Lupin, la magicienne.

******

// Bulletin météo : Avis de tempête sur la capitale, évitez si possible, de sortir en soirée.//


Plusieurs jours se sont écoulés depuis la visite à l’hôpital. Plusieurs informations ont été finalement recueillies de l’interrogatoire et de l’investigation menée par Sherlock et les forces de l’ordre :

- L’explosion à eut lieu en plein milieu de la nuit, au cours d’un gala organisé par le maire et quelques riches investisseurs.

- D’après les caméras de surveillance, ils ont été déposés à quatre endroits différents, par quatre personnes différentes. Leurs corps à été retrouvé parmi les décombres et visiblement ils étaient sous l’effet de la drogue Arès au moment des faits.

- Le corps du maire et de sa plus grande fille ont tout deux été retrouvés sans vie d’une balle dans la tête. Tout laisse alors à croire qu’ils sont morts avant ou pendant l’explosion. En revanche, aucune arme à feu n’a été retrouvé sur les lieux du crime.

- Dernière chose, une caméra de surveillance à filmer la salle de réception… où l’on voit Emily, la grande sœur d’Enola, avec une arme entre les mains avant que les caméras ne se coupe.

// QG de la compagnie.//


Après cette visite, Abigaïl avait doucement récupéré des forces. D’ailleurs, elle était ce jour-là présente au cours de la réunion pour discuter des différentes informations recueillie par le détective au cours de son enquête. Enola aussi était présente, ainsi que Mitsuri qui avait décidée de suivre de près l’avancement de l’enquête.

Réo : Si la drogue Arès est impliquée dans cette affaire alors… il y a de fortes chances pour que Moriarty soit à l’origine de cet attentat. Mais dans quel but… ?

Sherlock : Moriarty à développé Arès pendant la guerre, ils ont toujours soutenu le projet Liberty. Selon moi, ils cherchent maintenant à prendre le contrôle du pays qu’ils ont aidé autrefois à construire.

Abigaïl : …Moriarty a des mains partout. Mais ce qui m’inquiète le plus c’est… pourquoi Emily serait aussi impliquée… ?

Enola : …Ma sœur ne s’est jamais caché de son ambition d’un jour prendre la place de notre père…

Réo : Ça ne laisse aucun doute alors. Elle faisait partie de Moriarty elle aussi.

Sherlock poussa un petit soupire avant de poser un coude sur la table et entrer en pleine réflexion.

Sherlock : C’est vrai qu’Emily à toujours été très ouverte sur ça… la réponse évidente serait donc de l’accuser. À l’heure actuelle tout porte à croire que c’est elle. On la voit sur les caméras avec une arme, et les hommes qui ont servi de kamikaze pour placer les bombes n’ont pas pu avoir accès au bâtiment sans l’aide d’une personne à l’intérieur du bâtiment… hum…

Mitsuri : Tu es tellement mignon quand tu es comme ça, tu me rappelles ton père… pas vrai Enola ?

Enola regarda Mitsuri un peu surprise par sa question et se mit à rougir en tournant la tête vers Sherlock.

Enola : Ce…c’est vrai qu’il ressemble énormément à monsieur Yusaku…

Abigaïl observa la réaction d’Enola avant de gonfler une joue en sentant un léger sentiment de jalousie grimper en elle.

Abigaïl : Hum. Quelque chose te tracasse MON chéri ?

Dit-elle en jetant un petit regard en coin avec un petit sourire fier en direction d’Enola qui ne compris pas vraiment la raison de cette provocation.

Sherlock : Non, c’est sûrement mon imagination. Réo, je te laisse transmettre les résultats de l’enquête à tes supérieurs. On s’arrête là, Emily est la coupable et elle à sûrement dû être utilisée puis trahis par Moriarty au dernier moment.

Réo : Je vois … c’était plutôt simple en réalité. Je vais faire ça de suite, Cordelia tu m’accompagne ?

Cordelia : Avec plaisir !

Ainsi Réo et Cordelia quittèrent la pièce, laissant Sherlock, Abigaïl, Enola et Mitsuri seuls à seuls.

Mitsuri : Puisque nous avons du temps, tu te souviens Enola, a l’époque tu adorais te déguiser et danser. C’est toujours le cas ?

Enola : Oui ! J’ai toujours rêvé de devenir danseuse… danser devant un public qui m’observe et m’applaudit…

Mitsuri : Je me rappelle qu’à l’époque, Sherlock était ton seul public avec Emily. Il avait horreur de la danse mais applaudissait a toutes tes danses. 

Sherlock : N’importe quoi…

Abigaïl : …

Sherlock : Tu vas pas être jalouse d’une histoire qui date de si longtemps quand même ?

Abigail : Ferme la. Applaudi ta danseuse au lieu de me parler.

Dit-elle en se levant pour quitter la pièce. En se levant, elle fit tomber, sans s’en rendre compte, une enveloppe que Mitsuri, Sherlock et Enola remarquent tous. Mais Mitsuri s’empressa de la ramasser pour la ranger avec un petit air gêné.

Sherlock : C’est quoi cette lettre maman ?

Mitsuri : Rien du tout ! T’inquiète pas !
Sherlock poussa un petit soupire avant de se lever pour quitter la salle à son tour.

Holmes : J’imagine que ça sert a rien d’insister. Je vais essayer d’aller calmer un peu la jalouse compulsive.

Mitsuri : Pas de soucis ! On se voit à la maison alors ! Je vais rentrer aussi, Enola tu comptes passer la nuit ici je suppose. Fais attention à ne pas trop attraper froid d’accord ?

Enola : Oui ne vous en faites pas ! Faites attention à vous dehors, il paraît qu’un avis de tempête à été lancé.

Mitsuri : T’inquiète pas pour moi, j’ai toujours un parapluie au cas où.

Ainsi, après avoir dit au revoir à Enola, Mitsuri quitta les bureaux de la Compagnie. Une fois dehors, la nuit déjà tombée, elle se mit à marcher, une légère pluie tombait alors. Elle ouvrit son parapluie, et marcha, les rues vides, simplement éclairé par les lampadaires au bord des routes. Mais après plusieurs minutes de marches, elle se rendit vite compte qu’elle était suivie.

Elle accéléra doucement le pas, entendant les bruits de pas dans les flaques d’eau derrière accélérer également. Au plus qu’elle accélérait, au plus que ceux-ci se rapprochait.
La pluie tombait de plus en plus fort, devenant rapidement une tempête comme l’avait annoncé Enola avant le départ.

Sentant le danger se rapprocher, Mitsuri emprunta une ruelle étroite pour s’y enfoncer. Et une fois éloignée de la rue principale, elle se tourna brusquement en laissant tomber son parapluie et pointa un pistolet en direction des bruits de pas…

Mais avant même qu’elle ne se tourne complètement, elle sentie un couteau s’enfonçant directement au niveau de son ventre…

Elle laissa alors tomber le pistolet, recula en titubant jusqu’au mur de la ruelle avant de tomber contre celui-ci en se tenant le ventre. Sa chemise se teinta rapidement de rouge… elle leva alors les yeux, pour tenter de voir le visage de son agresseur mais à sa grande surprise. Elle trouva simplement quelqu’un de masqué, un masque totalement blanc. Avec un sourire et des yeux gravés dessus. L’agresseur se mit alors accroupis et ramassa le pistolet de la procureur pour le regarder.

??? : Une femme censé défendre la justice qui se balade avec une arme a feu… c’est beau.

Mitsuri garda difficilement les yeux ouverts mais afficha doucement un petit sourire narquois sur ses lèvres avant de prendre la parole en haletant.

Mitsuri : Que voulez-vous ?... Une femme doit toujours avoir de quoi se défendre de nos jours…

L’inconnu lâcha un petit rire amusé avant de se rapprocher de Mitsuri et pointer le flingue sur son front.

??? : J’imagine que tu sais pourquoi je fais ça ?

Mitsuri : …Moriarty a donc si peur de moi ? Je suis flattée…

??? : Ahah… Si seulement Moriarty pouvait craindre une simple procureur comme toi. Non, on est plutôt à la recherche de quelque chose que tu caches…

L’inconnu leva alors une main et fouilla dans les poches de Mitsuri avant de sortir la lettre qu’elle y avait caché plus tôt.

Mitsuri ouvrir grand les yeux en voyant la lettre et tenta de la reprendre.

Mitsuri : N…non ! Rendez moi ça ! C’est…

??? : Le seul et unique point faible de votre fils. Ses origines.~

L’inconnu se leva alors en repoussant d’une claque la main de Mitsuri qui tentait de reprendre la main et l’ouvrit en déchirant l’enveloppe pour sortir une feuille plié.

Sur celle-ci, une simple phrase était inscrite : « Raté. ~ ♥️ Signé : Lupin. »

Mitsuri : Eheh… On dirait que je n’ai rien perdu de mes talents de magicienne…

L’inconnu se mit alors à trembler de rage, il froissa le papier dans ses mains et le lança au sol en l’écrasant.

??? : Tu te fous de ma gueule ?! Où est cette putain de lettre !?

Mitsuri : Comme si j’allais te le dire… va au diable.

Il leva alors de nouveau l’arme a feu et menaça de manière plus virulente Mitsuri qui ferma simplement les yeux en affichant un petit sourire de satisfaction.

??? : Eh ! Répond moi ! Où est la lettre ?!

Tout ce temps… elle avait appuyée sur sa plaie pour la faire saigner plus fort… autour d’elle, au milieu des flaques d’eau formée par la pluie, son sang s’était écoulé abondamment.

??? : Répond ! Répond !!!! Si je ramène pas cette lettre je suis…

Il se mit à cribler de balle le corps inerte de Mitsuri qui ne réagissait déjà plus avant de s’enfuir pour ne pas se faire attraper par la police.

Ce n’est que 20 minutes plus tard que la police arriva sur les lieux.
Alerté par Réo, Sherlock arriva lui aussi pour découvrir, au milieu des ordures de cette ruelles… le corps de sa mère adoptive.


Ce jour là, la pluie tombait. Ce n’était pas que depuis les nuages… mais aussi, depuis tes yeux.

Mitsuri, est morte. Emportant avec elle, la légende de la plus grande voleuse et magicienne que le monde n’est jamais connue. Lupin, la magicienne.

MemoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant