Chapitre 15 - Masque

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La danse est une séduction, séduire un public, une personne, un groupe, ou parfois sois même.
La récompense, est la joie du public, les applaudissements.

Mais un jour arrive, où on le sait, la danse que l’on fait, est la dernière de notre vie.

***


Il y a plusieurs années, j’ai été adopté par la famille Stanford. En réalité, j’étais si jeune que je ne me souviens même plus de ce jour. J’avais été trouvé, dans un carton au milieu des déchets des quartiers pauvres, avec à mes côtes, un simple masque que portait les danseuses au cours de soirées distinguées, on a donc déduis que j’étais la fille d’une danseuse ayant eu une aventure secrète avec un homme et qui n’a pas pu supporter la charge de s’occuper d’un enfant ...

La famille Stanford était bonne, aimante, chaleureuse… je ne manquait de rien.
Ils avaient aussi une fille, Emily Stanford. Au début, nous nous entendions bien. C’était aussi, une danseuse hors pair. Il arrivait des fois où avec ses parents, nous assistions à des balais de danses d’Emily, j’ai donc grandis en observant la grâce et la beauté de ses gestes.

Arrivée à l’âge de 6 ans, elle m’a pris sous son aile, et m’a appris tout ce qu’elle savait sur la danse. Je me suis entraîné d’arrache pied, dans le but de la suivre, lui ressembler … je voulais être comme elle.


Mais… un jour… alors que nous sommes sortis de la salle de danse… j’ai accidentellement bousculé Emily dans les escaliers… Elle a eu une rupture totale des ligaments croisés… elle qui rêvait de devenir danseuse étoile… a vu sa carrière totalement brisée.

Après ça, tout a changé. Elle ne venait plus m’entraîner, ne me regardait plus, ne venait pas non plus m’adresser la parole… j’avais perdu toute son affection… les choses ont encore plus sombrée quand… elle s’est mise à me torturer. Elle me jugeait coupable de cette blessure. M’accusait d’avoir fait exprès, elle me répétait sans cesse que j’avais gâché sa vie, que j’étais juste une enfant de prostituées qui était venue pour lui voler sa vie… et puis accompagnée de d’autres gouvernante… un beau jour… elles m’ont attachés à mon lit… bâillonnée… et ont commencée à me frapper dans le ventre et les jambes … je me souviens encore de ce soir… elles riaient toutes… me rouant de coup, me crachant dessus… je ne pouvait même pas hurler… j’étais juste tétanisée par la douleur et la peur …

Ces tortures ont continué, de longues années… brûlures, brimades, fouet… elles m’ont tout fait… et Emily elle, observait ça avec un air satisfait …
Les années ont passé, sans que cela ne cesse. Jamais. Jamais. Jamais.

Je devais danser, parfois sous les coups de cravaches, des gouvernantes… parfois nue devant des hommes qui payaient Emily pour observer le spectacle et … abuser de moi.

Je les hais… je les déteste tous… mais je n’avais pas la force et le courage de me battre.

Alors… un beau jour… j’ai voulu mettre fin a tout ça… je me suis rendu sur un pont. Passée la barrière pour me tenir debout… étrangement, je ne me suis jamais senti aussi bien. En face de moi, je voyais les voitures, des milliers de flashs lumineux, éblouissant ma personne… en fermant les yeux j’avais l’impression d’être enfin sur une scène, où tout le monde pouvait me regarder. J’étais enfin vivante…

Et au moment où j’ai voulu me jeter, une voix féminine s’est faite entendre derrière moi : « Quel gâchis de sacrifier aussi facilement ta vie. Tu ne souhaites pas te venger ? Ce masque brisé que tu porte à la ceinture, tu pourrais très bien le mettre et… tuer tout ceux qui te font souffrir.~ »

Cette fille … elle me ressemblait énormément. De longs cheveux rouges, et des yeux bleus… elle était magnifique.

Abigail : … Je l’ai rencontrée oui …

Enola : J’ai décidé de la suivre. Elle m’a accompagnée jusqu’à un hangar, perdu dans les quartiers pauvres. Là bas, plusieurs hommes m’y attendaient a genoux. Les mains attachées dans le dos et des sacs a patates sur la tête.

La fille s’est misent derrière eux… et a retiré un par un leurs sacs et s’est assise sur une chaise derrière eux pour observer avec un grand sourire. « Tu les reconnais pas vrai ? Ces hommes, sont les ordures qui ont payé ta chers sœurs pour abuser de toi. Des minables de la pire espèces. Ils méritent bien un châtiment tu ne trouve pas ? »

Devant eux, se trouvaient plusieurs armes, des couteaux, et une arme à feu…

« Je…je ne peux pas faire ça … »

Elle m’a alors regardée, s’est levée, avant de venir ramasser la pistolet et le pointée sur l’entrejambe d’un des hommes.
« Je te montre la marche à suivre. Poum ! »

D’un coup, elle a tiré sur les parties de l’homme, recouvrant le sol et les autres de sang… l’homme tomba au sol et s’évanouit directement sous la douleur. La jeune femme se mit à rire en le regardant avant de tapoter son crâne avec le pistolet. « Tu ne mérites que ça, en plus tu as taché mes vêtements. J’irais me servir sur ton compte en banque pour m’en payer de nouveau. Bref ! A ton tour princesse. Amuse toi un peu. »
Elle m’a alors tendu l’arme … je l’ai prise… et pointée sur la tête de cet homme évanoui qui se vidait de son sang.

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⏰ Dernière mise à jour : May 25, 2023 ⏰

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