Ce jour là, il faisait froid. Un froid hivernal recouvrant l’entièreté d’une pièce aux portes grandes ouvertes. Après tout, il avait neigé toute la nuit, si fort, un épisode neigeux comme nous n’en vivons qu’une fois tous les dix ans… enfin ça, c’est ce que disait les infos.
Pour beaucoup, cette neige était synonyme de bonheur, la joie de voir le sol recouvert de blanc, celle de regarder les enfants jouer, de les écouter rire. Voir les petits vieux, observer les rues avec nostalgie en se rappelant de leur jeunesse passée, pensant à leurs amours de jeunesses.
Cette neige… ce froid… il y en as un qui ne l’aime pas.
« Les gens se réjouissent tellement facilement. Un peu de neige suffit a leurs bonheur et pourtant ils râlent pour la moindre goutte de pluie… On devrait leurs dire que la neige n’est que de la pluie un peu plus froide. »
Oui… je me souviens encore de ce jour, Sherlock. Tu m’as avoué, presque les larmes aux yeux. Que tu haïssais la neige.
_________ Liberty – Zone Nord.
Dans une petite maison au sein d’un village reculé. La police avait envahit les lieux depuis maintenant plusieurs jours, et pour causes. Un meurtre avait eu lieu. Une scène de crime d’une violence inouïe.
Les fenêtres de la maison étaient grandes ouvertes, et la neige s’était engouffrée a l’intérieur pour recouvrir le cadavre qui lui-même portait les stigmates d’une lutte acharnée contre son agresseurs… de multiples traces de griffures profondes, des hématomes sur tout le corps, et surtout, des plaies plus nette sur le ventre. L’ensemble de la pièce elle-même était sans dessus-dessous, les mêmes traces de griffures étaient présente sur les murs et le sol…
Tout ces policiers enquêtaient sur la scène depuis presque une semaine, sans réussir à trouver la moindre trace de ce qui pourrait ramener a un crime. Si bien que le jeune inspecteur roux du nom de Reo s’apprêta a déclaré cette affaire comme un simple accident auprès de la femme de la victime…
??? : A en voir les traces de griffures un peu partout, et le fait que les portes-fenêtres soient restées ouvertes tout ce temps… On peut supposé que votre mari à été attaqué par un ours madame… Je suis désolé. Abigail, vous pouvez rappeler Holmes, on pli bagage ça sert plus a rien d’enquêter sur cette affaire.
Abigail Rook, il s’agissait d’une jeune femme aux cheveux longs et bleus, et accessoirement l’assistante d’un grand détective reconnu, Sherlock Holmes.
Rook : …Reo, ton instinct est vraiment mauvais…
Reo : Hein ?! Mais il n’y a rien, aucune trace !
La jeune femme leva son doigt en l’air pour le secouer de droite a gauche en jetant un clin d’œil en direction du jeune roux.
Rook : Élémentaire mon cher inspecteur.
Alors qu’elle semblait prendre plaisir a taquiner le policier, quelqu’un s’approcha d’elle dans son dos et frappa le haut de sa tête avec la tranche d’un petit carnet.
Cet homme était Holmes, Sherlock Holmes. Celui qui était a cette époque, considéré comme étant le plus grand détective de Liberty… A lui seul, il avait résolu une centaine d’enquête plus complexes les unes que les autres.
Holmes : Je peux savoir qui vous essayez d’imiter comme ça Rook ?
Le détective portait une simple chemise blanche ainsi qu’une veste a capuche ouverte et une longue écharpe. Son nez coulait a cause du froid et sa chevelure argentée retombait sur ses yeux marqués par la fatigue.
Rook : Sh…Sherlock… ? Vous êtes encore malade vous devriez vous couvrir mieux que ça !
La jeune femme attrapa une valise dans un coin pour l’ouvrir et sortir plein de pulls et autres manteaux chauds et commença a les enfiler de force au détective. Si bien que celui-ci se retrouva complètement couvert d’une dizaine de couche de vêtements et que ses jambes cédèrent sous le poids de toutes ces vestes pour le faire tomber a la renverse dans la neige.
En le voyant tomber ainsi, Rook qui semblait d’abord heureuse de le protéger de ce froid se mit à paniquer et l’aida a se relever.
Holmes : …Passons… J’ai envoyé les photos que j’ai prise de la scène au labos de la compagnie. C’est exactement ce que je pensais. Les traces de griffures sur le mur ainsi que celles présentes sur le corps de notre victime ne sont pas des traces d’ours ou je ne sais quel animal. En vérité, il faudrait être débile pour le penser je suis déçu de vous inspecteur.
Reo : De… Mais !... Argh… J’ai l’habitude avec vous… Bref, dites moi vos impressions alors.
Holmes : Une impression ? Vous me sous-estimez. Cette affaire est bien trop simple pour que je me fonde uniquement sur une…impression. C’est un meurtre, ça c’est sûr. Et c’est vous, madame qui l’avez commit.
Holmes soupira en retirant quelques couches qu’il avait sur le dos et posa le carnet de notes dans les mains de son assistante.
Épouse : Qu’est-ce que vous racontez… ? Comment aurais-je pu tuer mon mari ?!
Holmes se pencha devant le cadavre en retirant la neige dessus pour dévoilé des marques de coups sur le corps. Il se redressa doucement en entrant ses mains dans ses poches et ferma les yeux.
Holmes : Les rapports de Tempérance sont assez claires… Que ça soit les marques sur le mur ou celles sur le corps de votre mari, elles ne sont pas assez régulière pour avoir été causée par une bête sauvage. De plus, les marques de coups sur son corps sont les signes d’une bagarre qui a eut lieu, tout comme les marques présente sur ses phalanges. Ce qui signifie que cet homme à rendu des coups a son meurtrier Et qu’il en garde en garde lui aussi sûrement des marques. Ou peut-être que c’est lui qui a donner les premiers coups ?
La femme ouvrit les yeux en grands devant les accusations du détective, elle ravala sa salive en reculant légèrement et déposa sa main droite sur son avant bras gauche tout en tremblant légèrement.
Épouse : Je…Je…
Holmes : Ça me rappelle une affaire similaire, il y a quelques années, le corps d’un enfant a été découvert déchiqueté dans les montagnes derrière votre village. La police a immédiatement classée cette affaire sans suite, jugeant que par le peu d’éléments qu’ils avaient, cet enfant avait simplement été attaqué par un ours. Cette enfant, c’est le votre. Je me trompe ? Il n’a jamais été tué des griffes d’un ours mais bien par les poings d’un père et un mari violant. Après cette affaire, les violences n’ont jamais cessés et un jour, vous avez répondu et fini par le tuer. Après quoi vous avez décidé de maquiller le meurtre, vous avez fais en sorte que les plaies sur son corps ressemblent à des traces de griffures et fait de mêmes sur les murs. Ensuite vous avez ouvert toutes les fenêtres de la pièce pour que la neige recouvre le corps, que le froid masque les traces de coups et que la police croit en la possibilité de l’attaque d’un ours. Vous aviez tout prévu, c’était presque un coup de génie.
Devant l’évidence des faits la femme s’écroula sur ses genoux avant d’éclater en sanglots, elle avoua ensuite l’ensemble de son crime, les violences de son mari et le meurtre qu’il avait commit sur son fils… Comme décrit par Sherlock, la femme portait sur ses bras des traces de coups montrant la police qu’effectivement elle avait été battue tout ce temps par son mari avant de craquer.
La nuit tomba rapidement après cette affaires, Sherlock et Abigaïl restèrent tout deux devant la maison pour observer la femme, menotte aux poignets entrer sans résistance dans la voiture de police.
Abigail baissa légèrement les yeux en regardant son carnet.
Rook : Ça me fait de la peine pour cette femme… elle a dû encaisser tellement de choses… j’espère que la justice fera preuve de clémence a son égard…
Sherlock resta complément silencieux face a cette interrogation de son assistante avant que la voix de l’inspecteur n’intervienne dans son dos pour répondre à sa place.
Reo : Malheureusement, si elle avait seulement fait preuve de légitime défense ça aurait été le cas. Maintenant la justice va prendre en compte sa tentative de maquiller le crime mais aussi sa possible responsabilité dans le meurtre de son fils.
Rook : Je vois…
Sherlock : Abigaïl. Notre rôle en temps que détective est de révélée la vérité sur un crime. Ce qui se passes avec la justice derrière, ça ne nous concerne plus. Ne te laisse pas affecté par ce genre de sentiment.
Après quoi Sherlock se mit à éternué a cause du froid et quitta les lieux en saluant son ami policier, une fois un peu loin, Reo repris la parole.
Reo : Il est toujours aussi détaché…
Rook : C’est l’impression qu’il donne mais… en réalité je pense qu’il cherche plutôt a soulager les victimes d’un poids en révélant leurs crimes… C’est un peu sa manière d’être gentil on va dire. Je trouve ce côté de lui séduisant…
Reo : Ça c’est le regard d’une femme amoureuse.~ Plutôt que cet imbécile passionné par les meurtres, ça te dirait pas plutôt qu’on aille boire un verre tout les deux ?
Rook : Plutôt mourir.
Répondit-elle instantanément avec un énorme sourire aux lèvres avant de retourner en courant auprès du détective, laissant le policier seul devant la maison.
Celui-ci soupira avant de sortir une petite lettre de sa poche.
Reo : Moi qui pensais pouvoir te donner ça… Si je lui avait donné à lui, il aurait voulu enquêter seul… quel idiot.
Sur cette lettre se trouvait un simple nom, celui d’une organisation de l’ombre pouvant être qualifiée de mafia. Elle était reconnu dans le pays entier comme étant insaisissable. Meurtre, trafic de drogue, vols, kidnapping, proxénétisme… tout un tas d’affaires sur lesquelles il n'y a aucun indice.
Cet organisme porte pour nom, Moriarty.
C’est a cette occasion que le gouvernement de Liberty a décidé de créer, en parallèle de la police, un petit groupe agissant dans l’ombre pour enquêter sur ces affaires. Un groupe composé d’expert dans l’art des enquêtes appelé la Compagnie. Et a sa tête se trouvait le plus grands détective du pays, Sherlock Holmes.
« Un jour, ton nom sera révélé au monde entier, celui que tu es réellement. Sherlock Holmes, je sais qui tu es. – Moriarty. »
Fin du chapitre 1 – Une enquête teintée de blanc.
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Memory
Mystère / ThrillerLiberty, comme son nom l'indique, ce pays représente l'espoir de liberté d'une humanité encore meurtri par les horreurs de la guerre. Un pays libre, dirigé par une démocratie égalitaire sans aucune discrimination. Mais cette utopie est-elle réelle...