« Un magicien ne quitte jamais la scène sans laisser ses dernières cartes »
C’était votre plus belle philosophie. Votre héritage, repose sur cette dernière carte, Arsène Lupin.
***
Nous nous retrouvons au QG de la compagnie, dans le bureau d’Abigail, un jour avant l’assassinat de Mitsuri.
Mitsuri s’était rendue dans le bureau de l’assistante de son fils, afin de récupérer un document qu’elle lui avait confié plus tôt.
Abigail : Vous comptez donc tout lui révéler à présent ... ?
Mitsuri : Mon fils est assez grand, il le découvrira de lui-même bien assez tôt… et puis quelque chose me dit que son plus grand ennemi va bientôt se rapprocher de lui.
Abigaïl : Son plus grand ennemi… vous voulez dire Moriarty ?
Mitsuri resta quelques instants silencieuse avant de ranger la lettre dans sa poche. Puis laisse à son tour une petite lettre sur le bureau d’Abigail.
Mitsuri : Moriarty… est bien plus proche de Sherlock qu’il ne le pense. Je ne pense pas être en mesure de le combattre avec vous.
Abigaïl se redressa sur son canapé pour s’asseoir et observa les actions de sa belle-mère.
Abigail : Vous voulez dire que vous …
Mitsuri : Une mère doit bien laisser son fils se débrouiller non ? Et puis, il a une fiancée extraordinaire pour s’occuper de lui. Je n’ai pas vraiment de crainte.
Mitsuri s’approcha doucement d’Abigail et se mit accroupie devant elle. Elle recoiffa doucement une mèche de la jeune femme avec soin avant de lui sourire, puis elle déposa la lettre sur ses genoux.
Mitsuri : Je te confie cette lettre, elle contient tout de la naissance de Sherlock Holmes. S’il m’arrive quelque chose, je laisse entre tes mains… les clés de mon dernier tour Abigaïl. Ça sera à toi, de révéler l’identité de mon assassin.
(Point de vue de Mitsuri)
Quand Mitsuri est morte… je ne pouvais pas en croire mes yeux. Sur mon bureau, elle avait laissé un bout de papier où tout son plan avait été écrit. Elle avait même prévu … sa propre mort. Ainsi que tout ce qu’il se passerait après.
Ce que cible Moriarty, c’est l’homme qui traque sans cesse l’organisation, Sherlock Holmes. Et cette lettre rédigée par Yusaku, concerne justement les origines du détective. Elle savait donc que Moriarty chercherait a mettre la main dessus …
Elle savait aussi qu’après sa mort, Moriarty chercherait à entrer en contact avec lui… Sans préciser de raison, c’est ce qu’il s’est passé plus tard au cimetière.
Il n’y avait donc plus aucun doute. Un agent de Moriarty est bel et bien présent dans le QG de la compagnie, et chercherait a mettre la main, sur la lettre de Yusaku …
(Fin du point de vue)
Plusieurs mois se sont écoulés suite à cette rencontre entre Abigaïl et Moriarty.
Sherlock, avait lui remis les pieds à la compagnie, faisant des allers-retours entre le gouvernement et les bureaux pour tenter d’avancer un minimum dans l’enquête.
Cordelia et Réo eux, font souvent équipe au sein de la police, bien que cela fut compliqué, Réo était parvenu à convaincre sa direction d’intégrer une ancienne prisonnière à son équipe. Mais l’objectif de Cordelia était complètement différent. Elle souhaitait, a l’image de son mentor, devenir procureure et prendre la suite de Mitsuri à la tête du département de justice.
Il avait fallu pas mal de temps à Abigaïl pour se remettre de tout ses événements, son état de santé s’étant stabilisé, il ne lui était pas de bon conseils de se mettre une pression aussi vite. Mais cette fois, elle se sentait prête à mettre en action le plan qu’avait eu tant de mal à mettre en place Mitsuri avant sa mort.
C’est pourquoi, elle se rendit dans le bureau de Sherlock pour discuter avec lui de la suite des opérations. Celui-ci y était, assis sur une chaise en train de consulter diverses archives.
Sherlock : Abigaïl ? Pendant que tu es là, ça t’embêterait de jeter un œil aux documents qui sont par terre ? J’ai pas le temps de m’en occuper pour le moment.
Abigaïl regarda en direction de l’immense pile de documents qui s’était accumulée et soupira devant autant de travail.
Abigaïl : Un véritable tortionnaire… je m’en occuperais plus tard… j’ai a te parler au sujet de …
Sherlock se leva de sa chaise en attrapant sa veste pour s’apprêter à sortir.
Sherlock : On en discute plus tard tu veux ? Je dois aller au commissariat central pour vérifier des trucs.
Abigail : Non. Ça ne peut pas attendre c’est au sujet de Mitsuri !
Sherlock s’arrêta net en entendant le nom de sa mère et redéposa sa veste sur le porte manteau.
Abigail : …Elle avait deviné ce qui lui arriverait et… a tout mis en place pour qu’on puisse découvrir son assassin… J’ai son identité maintenant, on peut s’en occuper dès maintenant !
Le jeune détective regarda le sol en silence avant de s’approcher d’Abigail doucement.
Sherlock : J’ai déjà deviné de qui il s’agissait. J’ai juste… pas le courage de m’en charger… si je mets la main sur cette personne je ...
Il serra le poings de toutes ses forces jusqu’au point de trembler.
Sherlock : Enfin bref … je vais aller au commissariat comme prévu, si tu comptes agir, fait le. Akechi est dans les parages, lui aussi surveille cette personne alors tu n’as pas à t’en faire.
Dans la salle de réunion du QG, Enola se trouvait seule, lisant des journaux tranquillement. Elle avait été placée là par Sherlock, dans le but d’assurer sa sécurité, ici personne ne pourrait savoir qu’elle avait survécu à l’assaut de Moriarty.
Enfin... Pour ça faudrait-il encore qu’elle ait été ciblée par ces attaques.
Alors qu’elle profitait de cette tranquillité, la porte de la salle s’ouvrit… laissant entrer Abigaïl. Enola leva alors la tête et déposa le journal sur la table d’avant elle.
Enola : Oh…c’est toi Abigaïl. Dit, quand est-ce que je pourrais sortir d’ici ? Je commence à étouffer dans cette pièce…
Abigail entra silencieusement dans la pièce et s’asseya en face d’elle avant de prendre la parole.
Abigail : Nous devons nous assurer que tu ne cours aucun danger pour le moment. Mais rassure toi, l’enquête avance bien et tu devrais bientôt pouvoir sortir.
Enola : Je vois… j’aimerais bien pouvoir rendre visite à la tombe de ma famille…
Abigail : Ta famille… tu les aimaient ?
Enola : Bien sûr ! C’est quoi cette question ?
Abigail ouvrit sa veste, elle glissa sa main a l’intérieur d’une poche et sortit la fameuse lettre pour la faire glisser sur la table jusqu’au devant d’Enola. La rousse regarda cette lettre quelques instants avant de la prendre en main.
Enola : Je peux…savoir de quoi il s’agit ?
Abigail : Ne fait pas l’innocente tu veux ? Tu es la personne…qui a assassiné Mitsuri n’est-ce pas ? Enola Stanford. Ou plutôt… Enola Moriarty.
Enola ouvrit grand les yeux en entendant ce nom, elle regarda la lettre attentivement avant de l’ouvrir pour en lire le contenu… Elle révélait des informations sur la naissance de Sherlock, toutes les informations le concernant qu’avait pu rassembler Yusaku avant sa mort… mais une information importante avait été noté… la naissance quelques mois plus tôt… de la sœur jumelle de Sherlock, Enola. La mère de Sherlock avait donné naissances aux deux jumeaux avec quelques mois de différences… Les deux ont finalement été abandonnés par leur père.
Enola : … Alors… il m’a manipulé… de A à Z… il le savait…
Enola serra la lettre entre ses mains, au point de complètement la froisser. Sentant les larmes monter, elle prit une profonde inspiration.
Enola : Mitsuri avait tout prévu n’est-ce pas… ?
Abigail : Oui. Avant sa mort… elle a volontairement laissé tombé une lettre sous tes yeux. Elle se doutait que tu la verrais… et que tu la suivrait pour lui arracher. En ayant appris ton lien de parenté avec Jim Moriarty, elle a voulu s’assurer que tu étais bien affiliées a eux…
Enola : J’aurais bien dû me douter qu’elle était capable de ça… pourtant je suis tombée dans le panneau… je l’avoue. Je travaille bel et bien pour le compte de Moriarty mais… avant que tu me passe les menottes, laisse moi juste… te raconter une histoire.
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Memory
Mystery / ThrillerLiberty, comme son nom l'indique, ce pays représente l'espoir de liberté d'une humanité encore meurtri par les horreurs de la guerre. Un pays libre, dirigé par une démocratie égalitaire sans aucune discrimination. Mais cette utopie est-elle réelle...